One Piece : Grand Ocean
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Île de Koï

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Île de Koï Empty Île de Koï

Message par Elmo Mar 22 Fév - 8:52

Île dont la grande particularité est d'être composée de roches roses bonbon qui composent les maisons et logement des habitants. Son climat printanier est assez agréable, bien que parfois un peu frais.

Si quelqu'un veut rajouter quelques description de l'île, qu'il n'hésite pas à m'envoyer par mp, je n'avais absolument aucune inspiration...
Elmo
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Message par Elmo Mar 22 Fév - 8:53

« Alors, le plan c’est que…Commença Akhen.
-Je prends l’otage pour faire diversion et vous, vous courez…
BLAM!
-C’est mort, tu ne resteras pas seul avec cette catin! Me fustigea ma douce.
-Alors, je prends l’otage et un clampin et vous, vous courez…
BLAM!
-Arrête avec tes idées à la con… S’énerva, avec charme, ma tourterelle.
-Parce que toi t’as de meilleures idées ma-poule-en-sucre-d’orge-caramélisé-et-enrubanné-dans-de-la-meringue? Demandais je, rapidement.
-Moi, mon lapin-de-pâques-avec-de…
-Bon, vous ne pourriez pas arrêter, on n’a pas tout notre temps!!!
-Calmos, capitaine-du-navire-qui-crie-et-fait-du-boucan-pour-attirer-les-marines-jusqu’à-nous.
-Bon, vous nous l’exposer cette idée? »

Sarah prit un air offusqué, je tombais sur le côté, fou d’amour devant cette pose, on ne peut plus…adorable. Ce que je ne compris pas c’est pourquoi Akhenaton s’énervait encore plus. Peut être n’aimait il pas cette pose…

« Sarah, pose n°2! »

Cette fois ci, elle se pencha de l’autre côté, un grand sourire. Mais l’homme en face était toujours énervé. Il allait bientôt épuiser toutes nos poses, il fallait faire le grand jeu…

« Bon, votre plan!!!!!!!
-Et bien, vous et vos hommes vous prenez l’otage dans un des bâtiments qu’on voit là bas pendant que nous on va chercher du renfort.
-Votre plan est parfait, à ceci prêt que nous ne sommes absolument pas sûrs que vous reviendrez…
-Nous vous laissons Joey en gage de notre bonne foi…
-Non, nous allons tous dans la piaule là bas et on avise ensuite, fit Gulden d’un ton ferme. »

Je décidais alors de prendre un air renfrogné tout en essayant le plus possible de me rapprocher de Gulden, qui, m’avait l’air fort sympathique, et fort bien accompagné, surtout. Ainsi, de tout notre cortège, Gulden faisait l’avant poste avec l’otage suivit d’une dizaine d’hommes qui m’empêchaient de voir ce qui se passait. Derrière nous, d’un pas las mais régulier, le reste de l’équipage suivait. Fermant la marche, Akhenaton qui discutait avec Al et Sarah. La discussion devait être barbante, assurément, mais elle me permettait de tenir Sarah éloignée le temps de quelques affaires assurément peu propices à son consentement.

« Bonjour, fis je en dépassant la dizaine de matelots pour rejoindre Gulden et Zorcha. Alors, vous allez bien Mademoiselle Zorcha ?
-Idilth !!
-Je vous ai déjà dit que c’était très vilain comme prénom…
-Mais c’est le mien, je le garde.
-Gulden, aidez moi voyons.
-Laissez là tranquille…
-Mais qu’est ce qu’il a le nounours tout grognon, il a peur de la petite Ildegarde ?
-Ildith !
-Rien à faire, c’est aussi moche ! Bon, et si vous nous disiez comment vous aviez été au courant de notre arrivée, à nous, les pirates les meilleurs du monde ?
-En fait, on était sensés coincer un autre bateau mais…
-Je n’aime pas les baragouineuses, parlez plus distinctement ? Vous disiez donc que vous vous êtes fait coincer par notre bateau ?
-Mais vous êtes bouché ou quoi ?
-Je fais plus dans le poisson, je n’aime pas vraiment la viande.
-Excusez moi messire, interpella-t-elle Gulden, cet homme m’importune.
-Je suis désolé mademoiselle, mais il est plus gradé que moi, je lui exploserais bien la tête, mais ça me fourvoierait auprès de mon capitaine et je bafouerais ainsi le code de l’honneur.
-Vous êtes vraiment tous les mêmes… Fit elle résignée »

Je sentis que quelque chose avait soudainement changé en elle, elle tentait une autre tactique. Elle m’adressa un sourire, quelle abrutie, elle essayait de m’apprivoiser, mais je ne marcherais pas, aucune personne au monde ne peut tromper Bjorn Ratino Kémal, prochain Saigneur des pirates…

« Alors, grand fou, vous n’essayez plus de m’appeler Zorcha ?
-Non, c’est comment votre petit nom déjà ?
-Et bien, pour tout vous avouer, ma tentative de ruse n’a pas marché, je m’en veux donc de ne pas vous être tombée dans les bras plus tôt…
-Ah, et votre prénom ?
-Eléanor, de mon vrai nom. Et vous, aurais je l’honneur de connaître votre patronyme ?
-Bjorn, mais vous pouvez m’appeler mon amour, je ne me vexerais pas.
-Vous voulez qu’on aille parler loin des regards ? Lui chuchotais je à l’oreille.
-Et bien… Pourquoi pas. »

Quelle niaise, être tombée dans le panneau si facilement, comme si elle pouvait me faire quoi que ce soit.

« Alors, vous attendez quoi pour y aller…
-J’arrive tout de suite. Gulden, on s’éloigne un peu, je ne la quitterais pas des yeux.
-Euh, je ne suis…
-Moi non plus ! »

Après avoir quitté le contremaitre, nous commençâmes à filer le plus vite possible loin de tous. Nous étions environ deux cent mètres au devant de la troupe. Une intimité qui me permettrais sûrement de jouer à mon avantage. De plus, elle proposa d’entrer dans un bâtiment désaffecté ce qui ne me posa pas de problèmes. Elle était menottée mais j’avais réussi à piquer les clés à l’abruti qui les avait. Je défis donc une des deux mains d’Eléanor, m’attachais la menotte au poignet de façon à ne pas la perdre. C’est à ce moment là qu’elle fit la chose la plus stupide que n’ait jamais fait une femme, me donner un coup de boule. La clé des menottes m’échappa des mains et passa par une fenêtre. Je regardais un instant le petit objet métallique s’enfoncer dans l’eau présente au bas de l’immeuble et criais.

« Ça ne va pas oh ?!
-Par ta faute, Catin, je suis attaché à toi pour toujours !!! Et dans un vieil immeuble qui sent le moisi en plus.
-J’ai regardé un peu la structure, il est plutôt pas mal pour une planque.
-Hein ?
-Ben, oui, je t’explique, le bâtiment n’a qu’un seul étage et est construit en forme de croix, comme ça, il suffit de bien organiser ses hommes pour repousser toute tentative d’incursion.
-Pas mal du tout, par contre, la couleur est moisie…
-C’est très beau le rose… »

Elle commençait à m’énerver sérieusement celle là, ce n’est pas parce que l’on a des beaux atours et une fine intelligence qui nous permet de donner un nom moche au lieu de son propre nom à l’adversaire que l’on a tous les droits.

« Mon amour ?
-Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!
-Pourquoi tu baves ?
-Moi, je bave ?
-Tu me dégoulines dessus…
-Pardon, désolé, que dois je faire pour me faire pardonner ?
-M’emmener au quartier général de la marine…
-C’est une des choses que je ne peut pas faire.
-Juste pour moi.
-Je ne reviendrais pas dessus, en plus les voilà qui arrivent, ils vont pouvoir nous détacher… »

Gulden arriva le premier, suivit des dix gardes qui l’escortaient. Je le regardais fixement dans les yeux, content de ma trouvaille.

« Cet immeuble est une planque magnifique.
-De couleur rose…
-Oui, mais heureusement que je l’ai trouvée, non ?
-Si, bien sur, bon, on se met en position, Bjorn, rends moi les clés et l’otage.
-Pour les clés, il va y avoir un problème.
-Comment ça ?
-Ben, c’est à dire qu’elle les a lancés dans l’eau.
-Tant qu’elle a toujours les deux mains solidement liées…
-Le problème c’est qu’en fait, elle n’est attachée que d’une seule main.
-Qui a l’autre menotte alors ?
-Moi ? »

Gulden explosa de rire, c’était la première fois que je le voyais dans cet état.

« Comment vas tu expliquer ça à ta douce ?
-Euuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhhh… »

Et merde et galère et merde ô merde ! Je m’étais mis dans de beaux draps, il fallait à tout prix que je trouve une solution avant que Sarah n’arri…

« Bjorn, tu dépasses les bornes !
-Mais, ma douce…
-Comment se fait il que tu sois attaché à cette…
-Un hasard de circonstances.
-Mouis, et tu n’as bien sur pas essayé de te détacher ?
-On a perdu les clés.
-Et ton pouvoir de grandir et rapetisser, ce n’est pas du granit marin que je sache ? »
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Message par Hyûma Sam 26 Fév - 19:29

Hyûma était énervé. Très énervé. Car le monde avait décidé de se liguer contre lui.

En premier lieu, Hyûma n’aurait pas du être là, non. L’île de Koï était une simple transition, car normalement, l’"Aurore" aurait du venir accoster la semaine dernière, pour l’embarquer pour de nouvelles aventures. Sauf que l’imbécile à la tête dudit rafiot avait planté son navire sur des rochers, forçant le petit Lieutenant à rester tout seul sur ce bout d’île paumé au milieu de nulle part, avec ces maisons roses bonbons et ses cultures de betteraves rouges.
Ce n’était pourtant pas faute d’avoir rapporté sa situation à la hiérarchie : le petit Lieutenant avait passé des heures à l’escargophone à tempêter comme un beau diable pour qu’on lui réassigne une nouvelle affectation. Après de nombreuses prises de têtes, Hyûma s’était finalement entendu dire par un officier excédé qu’un peu de vacances lui ferait probablement le plus grand bien et qu’on s’occuperai de lui dans quelques jours.

Deux jours plus tard, l’escargophone avait de nouveau sonné ! L’irascible petit lieutenant s’était précipité sur le combiné… pour apprendre que non, ça situation n’était toujours pas réglé, mais que puisqu’il était dans le coin, autant qu’il s’occupe de retrouver des pirates ayant emmené une officier de la marine en otage.
Genre des pirates étaient assez stupide pour abandonner leur bateau et mettre pied sur la première île venue avec des maisons roses et des champs de betteraves à perte de vue !

Néanmoins, en officier exemplaire de la marine, Hyûma ne s’était pas dégonflé devant sa corvée. Il avait rassemblé sa section et ordonné une série de patrouille, avant de prendre contact avec les autorités locales pour prendre les mesures appropriés.

Il rencontrât donc Edouard Balben, le légat de la défense de Koï, un gros bonhomme chauve mais affable, avec une imposante moustache blanche, trois fois champion du concours annuels de la plus grosse betterave. Un brave métayer guère au fait des prises d’otages et tout le toutim, disposant sous ses ordres de l’escadron de la milice défensive de koï (une dizaine de fermiers sachant dans quel sens tenir une arquebuse), ainsi que des réserves du corps de défense de koï (deux grosses douzaines de fermiers compensant vaguement l’absence d’entraînement par de gros muscles).
Les forces de défenses possédaient en outre deux barques, au cas où ils faillent envisager un affrontement naval.

Le fin fond de la cambrousse de Grand Océan, oui…

Heureusement, le petit lieutenant n’était pas homme à se décourager pour si peu : il lui restait encore l’appui non négligeable de la marine, organisme souverain des mers, dont les infrastructures omniprésentes sur Grand Océan lui assurait une hégémonie sans égale !
Sauf qu’en l’occurrence, c’était l’"Aurore" qui devait patrouiller dans les environs, et qu’il n’était toujours pas opérationnel. Quant au reste de la flotte, elle avait été réquisitionnée pour combler des trous dans le dispositif de patrouille de la marine, inhérents à la mobilisation d’autres éléments pour une opération massive on ne savait où.

Quand ça ne veut pas…

Qu’à cela ne tienne, Hyûma était assuré de pouvoir faire sans, car ainsi qu’on le lui avait dit, il n’était pas seul : un autre protecteur de la veuve et l’orphelin, pourfendeur du mal et du chaos et champion de l’ordre et de la justice, était présent sur l’île !
Oui, un second lieutenant de la marine y était stationné, attendant lui aussi vainement d’embarquer sur l’"Aurore".
Sauf que cette information datait de la semaine dernière, ledit lieutenant ayant bénéficié des services d’un navire marchand pour se faire rapatrié au Qg auxiliaire le plus proche de la marine. Malheureusement, l’information s’était perdue en chemin à travers le dédale labyrinthique de l’administration de la marine, et les informations du QG n’étaient donc pas à jour lorsqu’ils avaient contacté le petit lieutenant.

Hyûma avait donc bel et bien l’intention de saisir le conseil pénal pour discrimination envers les petits, namého, parce que c’était franchement le genre de truc qui n’arrivait jamais à un grand.

Tandis qu’il se passait les nerfs en faisant des petits copeaux du bureau du Légat de la défense des maisons roses bonbons –il faut dire qu’il l’avait bien cherché, à minauder qu’il n’avait qu’une petite force de défense. La clairvoyance de Hyûma avait facilement percé à jour ce tissu de mensonge diplomatique qui déguisait une insulte relative à sa taille– un gros oiseau bigarré passa à travers la fenêtre entrouverte et vint se poser sur le crâne d’Edouard.

Après quelques échanges de pépiements et de gazouillis, le petit lieutenant informa le légat de la situation.

« Ça y est, mes hommes ont repérés les pirates. Ils ont bel et bien accosté et semblent s’être barricadé dans un immeuble en périphérie de la ville, près de la côte.
_ J’espère que vos hommes ne se sont pas fait remarquer.
_ Mais non, aucun soucis, ils prennent garde de voler comme des oiseaux civils.
_Vos hommes "volent" ??
_ Bien, rassemblez votre troupe, nous allons de ce pas régler leur compte à ces pillards de malheur !
_ Régler leur compte ? Mais comment ça ?
_ Un coup de fourche dans le bide, un balle dans la tête, j’en sais rien, moi, improvisez.
_ Vous voulez dire que vous voulez lancer l’assaut !? Mais… Et l’otage ?
_ Quel otage ? »

La troupe quitta donc la métairie qui faisait office d’hôtel de ville et, guidé par Jujuga, descendit vers l’hôtel désaffecté où se terraient la lie des océans.

Le petit lieutenant, juché sur l’épaule d’Igor, jeta un coup d’œil circonspect aux lieux.

L’immeuble, en forme de croix, n’était haut que d’un étage, mais possédait un toit plat. Une petite construction cubique permettant d’ailleurs de passer du toit à l’étage (ou inversement). L’étage disposait de nombreuses portes-fenêtres donnant sur de petits balcons individuels. Néanmoins, la plupart de ces issues étaient condamnées avec des planches, et de lourdes tentures empêchaientt de voir à travers les autres. Les balcons étaient soutenus par des piliers de pierres.
Le rez-de-chaussée ne disposait que de deux entrées : une première double porte, presque au centre du bâtiment, grande et large, conçue pour accueillir les clients. Une autre, à l’extrémité sud du bâtiment, constituée d’une simple porte, et qui avait servie d’entré de service. Là encore, elle était condamnée avec des planches en bois.

Côté Ouest et Nord, il n’y avait guère plus de cinq mètres jusqu’au bord de la falaise. C’était d’ailleurs l’érosion du sol et le risque de chute qui avait provoqué la fermeture administrative de l’hôtel et son abandon.

Côté sud se trouvait un petit entrepôt, qui ne s’élevait pas aussi haut que l’immeuble. Côté ouest, le reste de la ville, avec notamment le boulevard aux hortensias flanqué de la boulangerie et de la cordonnerie de part et d’autres, tout deux des bâtiments constitués d’un unique rez-de-chaussée.

Et bien sûr, toutes les habitations étaient taillées dans cette hideuse caillasse rose, cela allait sans dire.

Le petit lieutenant fit le point tactique de la situation. La fuite des forbans semblaient coupée du côté de la mer : il devenait donc possible d’établir un cordon de sécurité avec peu d’hommes, laissant plus d’effectif pour leur régler leur compte. Pas de bâtiments surplombant l’hôtel, donc aucune possibilité de placer des tireurs d’élites sans se faire trop repérer. Par ailleurs, il était encore impossible d’établir la position des mutins au sein même du bâtiment. Il allait d’ailleurs lui falloir lever cette inconnue au plus vite avec les trouffions de l’île avant d’envoyer sa meute à l’assaut.

Hyûma distribua rapidement ses ordres : les escadrilles A, B et C se relaieraient pour garder un œil aérien sur la situation en permanence, afin qu’aucuns malappris ne puisse échapper à son destin. La meute tiendrait le boulevard des Hortensias et empêcherait du même coup les badauds d’approcher, tandis que le tank prendrait position dans l’ombre de l’entrepôt, pour réserver une mauvaise surprise aux forbans pensant passer par là.

Une fois les troupes de la Marine placées, le petit lieutenant s’occupa ensuite du déploiement des troupes d’état de Koï. Il décida de placer la moitié des tireurs d’élites au niveau de l’entrepôt, avec ordre d’abattre tous les pirates qu’ils verraient. L’autre moitié fut placée sur les toits des deux bâtiments longeant le boulevard, et serviraient à plomber dans le tas au cas où les forbans tentent une sortie en masse. La moitie des gaillards de contacts furent placés en réserve, près des lions, tandis que les plus dégourdis serviraient au petit lieutenant pour mener quelques offensives et tester la formation défensives des soudards. De la chair à canons, quoi…

Une fois fait, il demanda à Edouard de l’accompagner pour les sommations d’usages, sans lesquelles la marine ne pouvait pas se lancer à l’assaut et massacrer tout le monde sans autre forme de procès, conformément à l’article 4 du règlement relatif aux assauts.

Le gros monsieur s’approcha donc du bâtiment avec le nabot sur ses talons, un porte-voix à la main.

« Votre attention s’il vous plaît ! Vous êtes cernés ! Veuillez-vous rendre sans résistance et aucun mal ne vous sera fait.
_ Oooh, ça reste à voir, ça…
_ Nous savons que vous êtes ici. Sachez que nous n’hésiterons pas à lancer l’assaut si c’est la seule solution.
_ Dites-le tout de suite si vous ne voulez pas que je fonce dans le tas ! »

Un rideau bougea et une tête dotées de longs cheveux noirs fit son apparition.

« Je vous préviens, on a un otage ! Un officier de la marine qui plus est ! Et nous n’hésiterons pas à l’éliminer ! »

En réponse à cette assertion, des cris outrés éclatèrent derrière le pirate, mais les deux représentants de l’ordre étaient trop loin pour en saisir la teneur.

« Allons, allons, du calme, répondit Edouard. Nous avons tous à cœur la vie de l’otage. Je suis sûr que nous pouvons trouver un terrain d’entente.
_ C’est une blague ?
_ Quelles sont vos conditions ? »

Un silence s’installa, un peu trop long. Finalement le pirate tourna la tête, parlant à des gens à l’intérieurs, avant de finalement faire demi-tour et s’écarter de la fenêtre, non sans avoir hurlé « Un instant, s’iouplaît » à l’adresse des deux négociateurs en contrebas.

« Allez hop ! Il refuse les négociations, on attaque, déclara Hyûma.
_ Laissons-les réfléchir, voyons !
_ Mais nan, sinon… heu… sinon ils vont préparer un plan pour s’enfuir ! Frappons les premiers.
_ Je suis sûr qu’ils vont revenir à la table des négociations.
_ Trop nul… »

Finalement, le négociateur pirate réapparut.

« Alors voici nos conditions : nous voulons de quoi réaprovisionner un navire de 250 personnes, livrer sur une petite goélette, parce qu’on ne vous fait pas suffisamment confiance pour vous dire où est notre navire. Par ailleurs, nous voulons que l’officier se renseigne pour nous sur une certaine bande de pirates. Enfin, nous voulons que tout ce beau monde qui n’attend que de nous tomber dessus à bras raccourcis s’en aille à l’autre bout de l’île.
_ Je comprends, monsieur… Vous avez un nom ?
_ Akhenaton.
_ Inconnu au bataillon. Sûrement une petite frappe, y’a rien à craindre, donnons l’assaut.
_ Bien. Soyez assuré que je vais faire tous ce qui est mon pouvoir pour accéder à votre requête. Mais auparavant, nous aimerions nous assurer que l’otage est sain et sauf. »

Nouvelle messe basse du côté des pirates. Finalement, Akhenaton ouvrit la porte-fenêtre et une demoiselle en uniforme de la marine défraîchit fut amené sur le balcon, menottée à un type brun, un petit peu petit.

« Mon dieu, murmura Edouard, ils ont vraiment un otage !
_ C’qu’on s’en fout, grommela Hyûma en lui arrachant des mains le porte-voix.
« Ecoutez-moi, bande de flibustiers. Fini de rire, maintenant. Vous vous rendez sur le champ ou on donne l’assaut et on vous passe tous au fil de l’épée !
_ Faites ça et dites adieu à l’otage !
_ Ch’uis certain qu’elle est fière de mourir pour la marine !
_ Pas du tout ! Gueula l’intéressée.
_ Toi, rétorqua Hyûma, fallait y penser avant de t’engager. On ne négocie pas avec les forbans !
_ Tu la laisserais mourir ! Mais tu n’as donc aucun cœur ! Elle est bien mieux avec nous ! » S’insurgea le gars menotté.

A ces mots, une autre demoiselle fit son apparition sur le balcon et flanqua une beigne au garde-chiourme. Akhenaton lâcha quelques mots que les deux compères en contrebas n’entendirent pas, mais il en résultat un léger chaos sur le balcon, tandis que tout un chacun s’exprimait en haussant le ton.

Edouard profita de l’accalmie pour prendre à part le petit lieutenant.

« Mais vous êtes fou !? On doit avant tout sauver les otages !
_ Hé ho, elle est de la marine, c’est son boulot de mourir pour coffrer les pirates.
_ Et s’ils ont d’autres otages ? Et s’ils ont capturé certains de mes concitoyens ? On ne peut pas se permettre de risquer leur vie à la légère !
_ Les otages n’ont jamais que la valeur qu’on veut bien leur accorder. Considérons-les morts et agissons comme tel, et au moins on coffrera ces bandits. Sinon, ils vont nous mener par le bout du nez et se tirer avec les otages, et on aura l’air franchement malin.
_ Mais vous être malade !?
_ Pas du tout. Si on prenait l’habitude de foncer dans le tas et de massacrer tout le monde, je peux vous assurer que la prise d’otage serait vite passée de mode chez les pirates.
_ Alors ça ne vous fait rien qu’ils tuent les otages.
_ Mais ce ne sont que des humains, on va pas en faire en drame, non plus.
_ Et s’ils avaient des animaux ?
_ Ch’uis sûr que non.
_ Qu’est-ce que vous en savez ?
_ Ben suffit de demander, répondit Hyûma en se saisissant du porte-voix.
« Hé, vous autre ! Est-ce que vous avez des animaux avec vous ?
_ Un âne bâté, ça compte ? Rétorqua la distributrice de baffes en jetant un regard noir au garde-chiuourme.
_ Flûte, z’aviez raison… Marmonna le petit Lieutenant.
_ Compris ? Alors reculez et laissez-moi négocier. »

Hyûma rendit le porte-voix à son propriétaire et recula jusqu’aux lignes de la marine. Puis il héla le commando de choc qu’il avait formé au sein de la piétaille de koï.

« Ecoutez-moi ! L’heure est grave ! En ce moment même, des animaux sont retenus en otages par ces perfides marins d’eau douce ! Allons-nous rester les bras croisés et laissé cette infamie être perpétrer plus longtemps ? Non ! L’heure n’est pas aux mots mais à l’action. Alors pendant que monsieur Balben détourne leur attention, voilà ce que nous allons faire… »

Hyûma
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Message par Akhenaton Mer 9 Mar - 17:42

Bonjour! Moi c'est Jackson et je suis sergent-chef dans la Marine. 'suis né dans un trou paumé et j'ai toujours rêvé de m'engager parce que ça paie bien et que c'est la classe, la Marine j'veux dire! Et quand j'suis entré dans le bureau on m'a demandé si j'aimais les animaux, alors moi je répond oui. Parce que les animaux à la ferme y en avait plein et je les adorais, surtout les chiens et les chats. Et là je me retrouve dans une unité spéciale avec un lieutenant qu'a pour meilleur ami un piaf et qui chausse du 27. Même qui paraitrait que ses fringues c'est du « nain » ou du « bambin », alors certes moi avec mon XS j'peux difficilement me la ramener mais quand même.
'Fin bref ça fait maintenant une bonne année que j'ai rejoint l'unité du lieutenant Tenaka comme dresseur, c'est le terme officiel! Et qu'est ce que je dresse? Pas de chiens et des chats pour sûr, mais des lions et même un rhino. Et ça c'est très mal passé, la seule chose que je supporte un peu ce sont les piafs, eux, au moins ils mordent pas trop...
Tout pour dire que quand le lieutenant a proposé un job (pas trop) loin des lions j'ai tout de suite accepté. 'Aurait p'être dû demander en quoi ca consistait avant! Résultat je me retrouve en train de creuser un trou!
Et même qu'avant j'ai reprisé un uniforme du lieutenant! J'savais qu'il tournait pas rond mais quand même...

Edouard Ballen était un homme inquiet. Cette prise d'otage le dépassait totalement. Le lieutenant gracieusement envoyé par la Marine ne lui inspirait pas confiance et puis c'était connu: les petits sont des complexés et ils réagissent bizarrement. Non... pas confiance du tout... Et que dire de ses... hommes? Une quinzaine d'humains parfois mutilés, les cheveux souvent blancs. Et surtout un rhinocéros apparemment sous contrôle et une meute de lions prétendument inoffensifs! Et voilà que maintenant il se retrouvait à envoyer des messages télégraphiques au gouverneur de la Marine du QG le plus proche, assis sur une table, bien en vue des criminels... « Ne vous inquiétez pas les oiseaux vous protégeront » lui avait-t-on dit, quels oiseaux?

Hyûma Tenaka pris une grande inspiration pour se calmer un peu, décidément cette mission inattendue tenait toutes ses promesses et bien plus encore. Comme prévu il y avait des singes dans la forêt qu'on apercevait du haut du boulevard aux hortensias. En revanche ce qui n'était pas prévu était leur couleur: rose! Et dire qu'il avait commencé à se sentir mieux une fois la caillasse hors de vue dans cette forêt... verte (faut pas déconner non plus!). Les convaincre de l'aider n'avait pas été bien compliqué en échange des promesses habituelles (un régime de banane par tête et par semaine, une immunité totale, un vétérinaire etc.). Maintenant on allait passer à la phase deux: la phase « nég(oci)ation », sa préférée après la phase action.

A l'intérieur de l'hôtel alors que les autorités se réunissaient en conseil de guerre et que les tireurs d'élites comptaient les oiseaux, Idilth constatait que cela faisait désormais 4 jours qu'elle était détenue par ces malades. Encore que le grand gentilhomme n'avait pas l'air méchant mais si elle tenait l'erreur de la nature à laquelle elle était enchaînée entre ses mains elle n'hésiterait pas un seul instant! Enfin cet être à la cervelle atrophiée n'avait pas remarqué que certes le fait de lui être lié facilitait sa drague vaseuse mais permettait surtout à elle, Idith, de connaître tout ce qui se disait. Même si celui qui semblait être le chef se taisait de plus en plus en sa présence. En tout cas elle avait compris que les pirates avaient des hommes sur le toits et à l'étage et qu'ils avaient transformé le hall de l'hôtel en labyrinthe au cas où un assaut était tenté. Elle savait aussi que les pirates avaient remarqué que ce débile de légat de la défense était en train d'envoyer des messages sur un télégraphe de campagne. Résultat le petit génie de la bande avait entrepris de pirater la ligne et un de leur homme s'amusait à brouiller les signaux en appuyant au pif sur les boutons du brouilleur improvisé. Ils devaient s'amuser à l'amirauté... Quoiqu'il en soit elle ne faisait absolument pas confiance à ce minuscule lieutenant entr'aperçu lors du bref échange avec les Marines il avait l'air du genre à tout sacrifier pour prouver sa valeur. Une nouvelle phase de négociation était prévue à 18 heures...

Ile de Koï, boulevard aux hortensias, 17''50'06.

Alors que Jackson enfilait son costume et décachetait son enveloppe il se préparait mentalement à incarner un vaillant lieutenant du gouvernement mondial sans peurs et sans reproche. Près de lui le légat finissait d'envoyer son message et décachetait sa propre enveloppe, oui, le lieutenant ne faisait confiance à personne et avait laissé des ordres écrits à ouvrir uniquement peu avant la négociation, si non la fosse aux lions... Brrrrrrrrr. Respirant un grand coup il donna un dernière consigne pour se mettre du baume au cœur:
_Et tenez bien les lions, hein, pas de blagues, j'suis pas félinophone moi!

A l'intérieur de l'hôtel Akhenaton s'adressa à son homme, qui, collé à la porte, écoutait:
« _Alors? T'as réussi à entendre quelque chose?
_Plus ou moins capitaine, j'ai juste pu saisir un mot finissant par «ion »qu'est ce que ça signifie à votre avis?
_Manipulation lança Akhen
_Ions proposa Al
_Sion tenta Gulden
_Fio....parvint à articuler Bjorn avant de céder sous les assauts répétés des deux jeunes filles.
_Bref trancha le Capitaine j'y vais, donc on bien d'accord les gars vous me couvrez et s'il y a le moindre pépin vous la... Non pas que j'ai quelque chose contre vous mademoiselle mais... continua t il avec un sourire pervers.
_Oh mais je n'en doute pas, allez donc négocier le chaos avec les autorités.
Et c'est un sourire aux lèvres qu'Akhenaton ouvrit la double porte qui donnait sur l'extérieur.

Pendant ce temps le groupe d'intervention motorisé du lieutenant Hyûma gravissait la falaise à grande vitesse. Faut préciser que le gorille c'est rapide mais pas très confortable. Les dresseurs et les singes entendaient donner l'assaut par l'arrière tuant tout le monde et si en prime l'otage n'était pas trop amochée alors c'était parfait!

Lorsqu'Akhenaton sortit de l'hôtel, deux jarls, adossés à la porte le couvrant, l'arquebuse à l'épaule, il se dirigea vers le centre du mince cordon de sécurité et le tout petit lieutenant ainsi que l'officiel bedonnant avec lesquels il avait déjà échangé. Il fut accueilli par la huée des badauds et les invectives du dit-lieutenant:
_Approche, viens confesser l'action la plus noire, l'attentat le plus horrible qui ait jamais été commis.
_Que voulez-vous Monsieur?
_Comment traître tu ne rougis pas de ton crime?
_De quel crime voulez-vous donc parler? Répliqua Akhenaton un sourire naissant sur ses lêvres.

Pour un premier contact Jackson avait mit le paquet. 'Faut dire qu'il était pas trop à l'aise dans son trou et ses habits de lieutenant... Mais paraît qu'on s'y méprendrait de loin et qu'il ressemblait au lieutenant comme deux gouttes d'eau. N'empêche que les chaussures du lieutenant lui faisaient mal aux genoux...

Alors que dehors les bribes d'un échange des plus cordial étaient perçues par les occupants de la maison, Al signala à son opérateur improvisé qu'il pouvait arrêter le brouillage. C'est alors que Sarah posa enfin la question qui la taraudait depuis le début:
_Mais dites-moi, monsieur le navigateur, comment se fait-il que les Marines dehors utilisent encore le télégraphe, cela fait bien longtemps que l'on est passé à l'escargophone, non?
_Alors là je vous arrête tout de suite, le télégraphe est encore très utilisé, comme le prouve d'ailleurs la pièce Il était une fois sur West Blue où ils utilisent beaucoup le télégraphe! Mais je sais pas pourquoi vous êtes nombreux à ne pas penser ainsi... coupa Gulden
_...
_...
_Je crois qu'on s'est fait avoir, là! Décrété Sarah.
_Mais dans quel but feraient-ils cela? Demanda Al.
_Détourner notre attention?
_Diabolique...

A ce moment précis la cloison obstruant la troisième fenêtre Est vola en morceaux laissant la place à une horde de primates en furie qui se déversa dans le complexe, Igor en tête.
Et sur les épaules de celui-ci Hyûma jubilait , tout avait marché à la perfection, le leurre avait fonctionné. Même si il avait émis des doutes quant à la profondeur du trou, il n'y avait pas 80 cm entre le sergent-chef jackson et lui, si? Tout ceux qui avaient répondu oui avaient été sélectionnés pour l'escouade motorisé... Et apparemment la diversion avaient occupés les crapules, ils avaient dû se creuser la tête pendant des heures pour trouver pourquoi diable un télégraphe inutile et obsolète avait été mis en service. Et privé de leur cerveau capturé à l'extérieur, les pirates ne sauraient pas comment réagir. Héhéhéhé. Hyuma laissa éclater sa joie et poussa un hululument de guerre: « Lions, Rhino, à l'attaque! »
L'assaut final avait commencé.
Autant pour la discrétion...
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Message par Elmo Jeu 24 Mar - 8:44

Putain de bordel de merde, mais que font ces connards de marines? Normalement il y a le protocole, on met trois bonnes heures avant d’attaquer, le temps de laisser l’adversaire se casser! Ce serait pas mal s’ils pouvaient, pour une fois attendre qu’on soit partis pour rentrer, parce que là, impossibilité de filer en douce étant donné que les menottes en granit marin ne me permettaient pas de rapetisser et de me délivrer de l’emprise de cette otage. Bien qu’elle soit très jolie, je n’avais pas la moindre envie de me la coltiner pendant le reste de ma vie, qui allait être très courte si je ne trouvais pas un moyen de me casser de ce trou paumé aux allures de chambre de fillette. Il aurait fallu que je puisse disserter dix minutes avec Akhenaton, pour savoir quelle était la meilleure option à choisir, mais il semblait trop occupé à faire des grimaces aux lions qui nous attaquaient. Je fis donc mon offre en dix secondes.

« Akhen, il vaut mieux séparer les troupes, je prends une dizaine de tes hommes et j’emmène une partie des marines au loin, ok?
-Tu vois pas que j’ai autre chose à faire, je comprend même pas ce que tu dis!!!
-Bon, on va dire que c’est ok! »

Sans même laisser le temps au capitaine de me lancer son regard noir si effrayant, je pris mes jambes à mon cou, et surtout celles d’Eléanor, car, visiblement, mon plan ne lui plaisait guère. Elles étaient assez jolies, fines et gracieuses, longues, bon, le seul problème c’est qu’elle étaient surtout dans ma gueule et que je ne voyais rien. Comme quoi, je peux tout à fait dire que la célèbre phrase, « l’amour rend aveugle » se vérifie, au moins pour ce cas. Je la reposais donc à terre après m’être mis à l’abri.

« Joey!!!! Sarah!!!!
-Pas besoin de crier, ils sont juste à côté de toi et moi aussi, encore plus près et tu me casses les oreilles mon amour!
-Oh, mon Eléanor, tu sais que tu me fais craquer quand tu es fâchée?
-Ah, elle te fais craquer?!! S’écria mon aimée, furibonde.
-Voyons, mon canari en sucre d’orge, c’est une façon de parler.
-Tu veux que je te montres ma façon de parler?!
-Je te rappelles que le reste des hommes est déjà en train de se faire botter le cul par miniMan et sa ferme… N’aggraves pas la situation!
-Oui, c’est ça, c’est sur que la situation ne t’es pas agréable à toi. Je te rappelle que tu est collé à cette…chose, tu n’es pas vraiment à plaindre.
-Qui m’appelle chose? Je fais partie de l’élite de la marine moi!
-Et moi de l’élite tout court, pouffiasse!
-Pov’cloche!
-Grande cruche!
-Petite conne!
-Excusez moi toutes les deux, mais on est pas dans un concours, je ne suis pas un lot.
-Oh toi… Tu vas…
-Je vais? Aargh, Sarah, pitié! Pas moi, attention au lion!
-Où ça? Je hais ces sales bêtes!
-C’est super, et où est Joey, merde!?!
-Je suis là, depuis cinq minutes en train d’éviter que vous vous fassiez griffer par les fauves.
-Très bonne initiative, vous m’apporterez le café aussi… Mais que dis je à la fin? Ramène moi une dizaine des hommes d’Akhen, dis leur que ce sont ses ordres, ait l’air convaincant, surtout! J’en ai marre de ce bordel… »

L’intensité de l’attaque était éprouvante, on s’était fait avoir comme des bleus, et par un schtroumpf qui plus est. Et tout ça dans une maison rose, quel monde de fous déjantés. Accrochée au poignet, une jolie fille se remuait un peu et, de l’autre côté, furibonde mais très jolie, ma jolie fille se remuait. Fin’ bref, j’étais entouré de jolies filles et je ne savais plus où donner de la tête. Surtout que un a un, les hommes d’Akhen affluaient.

« Joey, j’avais dis dix!
-Comment? Ben justement, ils sont vingt!
-DIX!
-Ah merde, bon, ben, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi, toi et toi, vous pouvez retourner vous faire tuer, on n’a pas besoin de vous. »

Des élans de protestation scandèrent mais les heureux élus les aidèrent à se diriger vers l’abattoir. Je leur fit signe de me suivre, mais n’ayant pas bien saisi le sens du mot suivre, ils commencèrent à courir devant moi. Fine équipe. Et Joey qui haussait les épaules. J’attrapais donc une nouvelle fois le paquet cadeau qui m’avait été attaché, et commençais à courir. Joey, derrière moi, une multitude de flingues dans les mains blessait un par un chacun des lions, le rhino étant occupé par Akhenaton et le reste de ses hommes.

« Mais butes les!!!
-Je ne peux pas, mon code de l’honneur me l’interdit! »

Je levais les yeux au ciel, un code de l’honneur, chez les pirates, non mais vous vous rendez compte? Encore dans un foutu équipage ennemi, je conçois, mais dans le mien, rien à battre. Et putain que ça allait me faire chier tout ça, surtout que courir pour deux n’était pas pratique. On finit par réussir à se barricader dans une chambre à l’étage. De l’autre côté de la porte on entendait des OUAFOUAFMIAOU et des GRRRH, et chacun des hommes essayait de savoir ce que ça voulait dire. Finalement, on hésita entre du JE VAIS TE BUTER SALE HUMAIN! Et du T’ES MORT!

« Bon, du calme, chers frères, chères sœurs!
-Reprenez avec moi tous en cœur!
-TA GUEULE! Je reprends… On se casse en essayant d’emmener le moins de Marines après nous, on rejoint le bateau…
-Pas de boogie-woogie avant de faire la prière du soir…
-JOEY! On rejoint le bateau et on se casse de là, c’est le plan qui a été décidé avec votre capitaine, pour me laisser des chances de survie. Désormais, vous m’appellerez donc capitaine!
-Pas de boogie-woogie, pas de boogie-woogie!
-JOEY, C’EST CLAIR, ET ARRÊTE AVEC TA PUTAIN DE CHANSON!
-C’est clair mon capitaine!
-Bien, maintenant plan numéro un. Je me cache dans les vêtements de l’otage pour pouvoir sortir!
-Et quoi, je ne veux pas te prêter mes vêtements!
-Et moi je ne veux pas que cette pouffe te donnes ses vêtements!
-Alors je veux bien te les donner.
-Mesdemoiselles arrêtons les ébats, c’était une blague. La meilleure des solutions est…
ON SE CASSE EN COURANT LE PLUS VITE POSSIBLE! »

Sur ce j’attrapais les deux jeunes femmes et je me mis à courir, après que deux des hommes aient ouvert la porte. J’étais à la tête d’une bande de fous, et je courais, plus vite que je ne l’avais jamais fait. Car il m’est rarement donné de courir aussi vite, d’habitude, je pouvais rapetisser et me cacher dans un coin.

Je passais en trombe devant Akhenaton et Gulden médusés, désorientés et se demandant ce que je faisais. C’était bien normal, je ne les avaient pas prévenu de mon plan machiavélique et ils se demandaient ce que faisaient dix de leurs hommes à courir comme des dératés derrière moi, eux-mêmes devant un cirque entier peuplé d’animaux aux mimiques grotesques. Puis, venait à passer la partie la moins aisée, les troupes ennemies, le prince des nabots et son immense monture.

« IGOR! Droit devant, une horde de merdeux! Arrêtes les! »

La voix rauque de l’ignoble vermine avait retenti dans toute la pièce, et le monstre qui lui servait d’esclave fit un pas de côté, nous bloquant toute échappatoire. Il allait falloir discuter, et établir un conseil. Nous étions encerclés, d’une part par une bande de lions et de l’autre par un dresseur et son gorille.

« Eh, nabot, descendez de là!
-Ne me parles pas comme ça, humain!
-Vous dites humain comme on dirait chien, j’ai l’impression… Vous aimez les animaux?
-C’est moi qui pose les questions!
-Je vous rappelle que j’ai l’otage, tout prêt de moi.
-Un peu trop près je trouve…
-Tais toi, je discute! Fustigeais je Sarah. Reprenant: Au moindre mouvement je la bute!
-Et bien? C’est un sacrifice pour la paix, et c’est une humaine.
-Ah, c’est donc ça, vous, les nains, croyez faire partie d’un monde féerique?
-Insolent, je suis très grand! Par l’esprit en tout cas!
-Je n’ai pas bien eu le temps de calculer la largesse de votre esprit, mais étant donné votre taille, si c’est proportionnel…
-Fermes là! Effronté!
-Par contre, votre langue elle -bien pendue- est facile a mesurer, bien qu’il faille utiliser une unité de mesure plus grande que le centimètre pour en exprimer correctement sa taille. »

Le petit fulminait. Les insultes étaient à peine voilées et les phrases un peu trop pompeuses, je faisais mine de le prendre pour un abruti, en vérité, je pensais plutôt qu’il était un petit -et j’accentue bien sur ce mot- con.

« Au fait, le temps de la discussion, ne voudriez vous pas faire stopper vos abominations?
-Des abominations, mes bébés?! Tu es vraiment un monstre sale pirate!
-Et vous un nain! Entre créatures, on devrait se comprendre, non? »

Le sourire grandissait sur mon visage au fur et à mesure que la conversation avançait. En fait il était inversement proportionnel au sien. Le nabot devenait de plus en plus nerveux et agitait sa cravache dans tous les sens, comme pour tuer les quelques moustiques qui passaient.

« Au fait, vous vous appelez comment?
-Je t’emmerde!
-Bon, alors je vais vous appelez nimbus, ça ne vous dérange pas?
-Hyûma, je préfère!
-Bon, et bien, Hyûma, je vous fais une proposition, vous nous laissez partir, moi, cette jolie demoiselle et les onze autres mecs derrière et on vous donne l’otage et le reste de l’équipage ainsi que le capitaine.
-C’est mort, je te veux toi en priorité.
-D’accord, alors vous m’enlevez ces menottes, je viens avec vous et vous aide a capturer le reste mais en échange, vous laissez partir les douze personnes qui sont avec moi, ok?
-Mmmh…
-Mmmh???
-Bon, c’est d’accord! Mais pas d’entourloupes!
-Ok, laissez moi parler avec mes hommes et je suis à vous.
-T’as trente secondes!!
-Je vous remercie naintes fois!
-Ta gueule! Vingt… »

Je me dirigeais vers Sarah, la seule capable de comprendre mon message sans que j’aie à trahir ma stratégie. Les mots que je lui filait à l’oreille pourraient être transcrits comme:

« Sur mon hors bord, je vous rejoint plus tard!
-On en a pas!
-Alors sur le navire!
-À moins qu’on pique la Lance d’Odin…
-Tous à la chaloupe! »


Je revins vers Hyûma, comme promis, toujours accompagné de la charmante otage et je m’accroupis.

« Aha, tu as compris, tu t’agenouilles devant moi!
-C’est plus pour pouvoir avoir a ne pas trop vous regarder de haut.
-Crétin! »

Quel niais celui là, à peine m’aurait il relâché que je m’en irais fissa. Je ne voulais pas faire de vieux os. Il suffisait de dire quelques mots à Akhenaton pour qu’il comprenne la « situation ».

« Bon, messire Hyûma?
-Oui?
-Puis je vous conseillez les discussions, ça permettrait de faire un accord avec cette racaille.
-Mais, plus aucun intérêt, ils n’ont plus d’otage!
-Regardez, ils ont pris une de vos horreurs!
-Mon tout petit! C’en est trop, rappelez Rhinocorne! Qu’on en finisse s’ils tuent Simba!
-Ok, c’est très bien, mais n’oubliez pas le contrat, vous me détachez de cette demoiselle?
-Oui, garde, enlève lui la menotte, à elle! »

Et merde, il n’était pas aussi con que je pouvais le penser…
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Message par Akhenaton Mer 6 Avr - 19:12

Île de Koï, boulevard aux hortensias, 18''08'48

« -Allô, allô... allô...
-alors? dit une voix.
-toujours pas de réponse, les lignes sont coupés dirait-on... Répondit une deuxième voix.
-...
-Donc on fait quoi? On attend?
-Vu comment c'est parti, on a pour la journée. Je propose de réunir...
-... le conseil?
-exactement. Allez-y faites les entrer. ordonna la voix qui n'avait pas téléphoné.
-Messieurs... annonça la deuxième voix
-Bonsoir messieurs dit la première voix.
-Bonsoir dit une troisième voix.
-Bonsoir salua une quatrième voix.
-Si nous sommes réunis en cet instant, c'est qu'il nous faut reprendre le contrôle de la situation. expliqua la première des voix.
-On pourrait faire le point sur la situation? proposa la troisième voix;
-Déjà fait. coupa la deuxième voix.
-Et alors? s'enquit la quatrième voix.
-Ben ça marche pas évidement. Elle est beaucoup trop complexe et cela n'a fait qu'empirer l'état de ce qui nous préoccupe. répondit la première voix.
-Vous voulez dire qu'il ne répond plus? demanda la troisième voix.
-Exactement.
-Hé ben!
-C'est déjà arrivé par le passé?
-Une fois dans son île natale.
-Et?
-Ben la situation n'était pas désespérée...
-Ah bon?
-je veux dire, il y avait une raison, un sens à ce combat pour lui, donc il était invincible.
-Mais là...
-Là on perd le contrôle, comprendre: on n'a plus aucune influence sur l'enchainement des évènements.
-Théoriquement...
-Oui mais là, c'est suffisant pour déclencher un changement d'état d'esprit imprévisible et néfaste.
-Vous sous-entendez...?
-Qu'on est passé en mode panique, oui.
-Merci... Vous comprenez maintenant pourquoi je vous ai réunis.
-Bien sûr. C'est une première.
-Et à terme quels sont les risques?
-La mort, définitive je veux dire, et pire...
-La surchauffe ante-mortem...
-J'ai peur de comprendre...
-S'agit-il bien...?
-D'une perte de contrôle totale du système pendant plusieurs minutes avant la fin définitive.
-Que proposez-vous?
-Il faudrait retrouver notre sérénité. Pour cela il faut me confier les pleins pouvoirs. Êtes vous d'accord?
-Oui.
-Oui...
-Oui!
-Excellent. Dans ce cas, asseyez-vous confortablement, prenez une grande inspiration, et... Tout le monde est prêt?
-Autant que l'être se peut!
-La même!
-Allons-y!
-Ok, à 3. 1,2,3...

ooooooohhhhhhhhhhhmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
...
...
...
-On y est? demanda la deuxième voix.
-Oui! répondit la première voix.
-Et les autres? s'enquit la deuxième.
...
-Parfait la dualité est retrouvée. annonça la première voix.
-La dualité? interrogea la deuxième voix.
-Tout esprit est constitué de deux formations dont les projets s'opposent quant au devenir dudit esprit.
-Et ici, c'est?
-Vous et moi, oui. constata la première voix dans un sourire.




-Donc si on l'appelle il devrait répondre?
-Exactement. Mais qu'est ce que vous attendez Dieu de Dieu, faites-le!
-C'est que...
-Oui?
-Une fois le contrôle recouvré, qu'est ce qu'on fait?
-On se sort de ce merdier!
-Et vous avez la moindre idée de comment faire?
-Absolument pas. La situation a évoluée au delà de mes prévisions les plus pessimistes. Donc on verra sur place.
-euh...
-Oui ça risque de pas être évident évident pour ne rien vous cacher. Une des plus sérieuses alertes jusqu'à maintenant.
-Je vous fais confiance!
-Sans compter que le mode panique risque de revenir à tout moment.
-Vraiment?
-Bon vous appelez-là?
-Pardon. Allô, allô?
-J'écoute...

Île de Koï, boulevard aux hortensias, 18''08'49



Akhenaton rouvrit mentalement les yeux.

Alors ça pour un bordel... Ca courraient, se battaient, criaient, s'égorgeaient, fuyaient -tiens?-, s'insultaient dans tout les sens, le boulevard et l'hôtel étaient transformés en champ de bataille dantesque. Bon retour dans la réalité mon vieux! C'était invivable, on s'entendait plus mourir et surtout réfléchir. Il fallait que cela cesse! Et maintenant!







Et pour ça une seule solution:
« Que tout le monde se calme, ou j'égorge le gosse!
-OK OK OK, CESSEZ LE FEU!
-Haha, alors on devient raisonnable lieutenant; faut croire que vous aviez pas prévu ça hein?
-Est-ce que vous sous entendriez que mon cerveau est plus petit que le vôtre et par conséquent mon corps serait plus petit. C'est de la discrimination! Pourquoi est-ce que les grands doivent toujours gagner?
-C'est fini, là?
-Pour vous, oui!
-alors pour la petite peluche aussi!
-Vous êtes un monstre!
-Vous l'avez déjà dit à mon coéquipier, ça se renouvelle pas dans votre petit cerveau apparemment.
-Vous aviez entendu? s'étonna l'officier.
-Bien sûr! D'ailleurs ils sont où maintenant?
-Vos hommes et lui? Par là-bas... Vous êtes vert, hein la grande asperge!
-Haha........ C'est pas une grande perte... C'était des traîtres en puissance! Merci pour l'épuration à vos frais!
-Vous faîtes le malin mais il s'enfuit avec les renseignements! tenta Hyûma.
-...
-Ah vot'tête est impayable!
-Heureusement que vous êtes juché sur King Kong, parce que sinon vous ne verriez que mon menton!
-Taisez-vous! coupa le Marine.
-Pardon?
-Je vous ai dit de vous taire!
-Oui j'avais entendu merci, vous êtes pas très fin vous les...
-Dominants? Regardez la situation...
-Effectivement, je retrouverais mes parents avec joie dans peu de temps.» Le bruit de milliers de muscles se tendant fit écho aux propos du capitaine!
« Ainsi soit-il! » Répondit le petit lieutenant.
Le bain de sang imminent fut interrompu par un cri strident venant d'une officier de la Marine:
« ARRETEZ!
-j'ai déjà vu ça quelque part...
-Gulden en s'en passera, merci!
-Et pourquoi on arreterait, hein? demanda Tenaka.
-Ouais pourquoi?
-Parce que vous allez tous mourir voilà pourquoi! répondit sa collègue.
-Pas faux et alors? constata le jeune pirate.
-Rectification: tu vas mourir sale ordure, vil truand!
-Et combien d'hommes comptez vous perdre dans la bataille, lieutenant? s'enquit insidieusement la jeune femme.
-Beaucoup!
-Toi la tantouse tu ma ferme!
-C'est à cause de mes chevaux que vous dites ça? C'est facile d'attaquer les gens sur leur physique c'est comme si je disais que...
-C'est fini, oui? s'impatienta idilth
-Pardon Mademoiselle!
-Vous vous rendez pas compte que le grand gagnant dans l'histoire c'est l'autre. remarqua t'elle.
-Pas faux.
-C'est vrai! dirent les deux ennemis à l'unisson.
-Pendant que vous entretuez cet immonde pourceau, ce cafard libidineux qui a osé me toucher, s'enfuit avec sa garce et une bande d'idiots!
-Et les renseignements! Ajouta Hyûma.
-Unissons-nous et faisons le payer! S'écria Idilth.
-C'est entendu, voilà ce que je propose. » Dit le petit lieutenant soudain calme. « Vous me rendez Simba, puis vous venez avec moi, les meneurs de l'équipage, les autres restent ici. A la moindre entourloupe on les abats, compris? Bien, on poursuit le cafard, on l'écrase et on revient. Tout ça dans la concorde la plus parfaite. Des questions?
-Qu'est ce qu'on y gagne nous dans l'histoire?
-Des négociations sans arme et la possibilité de sauver quelques fourrures!
-Je suppose qu'on a pas le choix?
-Pas vraiment non, mes chéris ne feront pas d'exercice aujourd'hui!
-On vous suit lieutenant.
-Restez sages les gars, Gulden, Al et moi, on revient! ordonna le pirate.

Un calme relatif était enfin retombé sur le boulevard aux hortensias.
Le plan machiavélique de Hyuma se déroulait parfaitement.
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Message par Hyûma Mer 13 Avr - 15:07

Le petit groupe de fuyards dévala une allée, remonta une rue, s’engagea dans une artère et déboucha au sommet d’une falaise, qui donnait un point de vue impayable sur le port en contrebas.

« Encore un effort, mes gaillards, braya Bjorn. Nous sommes bientôt hors de danger ! Il nous suffit juste de passer ce… ce… ce… Mon dieu, mais c’est quoi ce machin ? »

Ce "machin" mesurait au bas mot un mètre soixante au garrot, pesait facilement sa demi-tonne, et arborait un cuir épais ainsi qu’un impressionnant jeu de corne sur son nez. On appelait communément ce genre de machin un rhinocéros.
Et ses yeux était fixé sur l’étrange olibrius qui s’époumonait et gesticulait avec son bracelet bizarroïde.
Le rhinocéros commença à labourer le sol de sa patte avant gauche et se prépara pour la charge.

Ce qui ne manquait pas d’inquiéter le groupe de Bjorn, les pirates n’ayant guère d’armes sous la main pour faire face. Heureusement, Sarah calma aussitôt les esprits.

« N’ayez crainte, Bjorn va s’en occuper.
_ Quoi ? Pourquoi moi ?
_ Parce que tu détiens les pouvoirs du fruit démon, mon chou.
_ Heu… »

Bjorn crut alors bon de rappeler d’un geste à sa chère et tendre qu’il était toujours prisonnier de cette foutue menotte en granite marin et qu’il était donc inenvisageable qu’il tente de s’opposer à ce machin. Par ailleurs, en eut-il été capable qu’il ne l’aurait probablement pas fait : il n’était pas suicidaire non plus, et même un gabarit de deux mètres ne le mettrait pas en confiance pour arrêter ce genre de mastodonte.

Aussi, lorsque ledit mastodonte chargea se contenta-t-il de prendre ses jambes à son cou dans une ruelle adjacente, aussitôt suivi de ses compagnons. Ils débouchèrent sur une petite place tout à fait charmante, avec ses petites boutiques, sa petite fontaine et sa demi-douzaine de lions affamés.

Bjorn se demanda alors s’il n’avait pas le mauvais œil. Non, impossible, c’était sûrement l’un des pirates qu’il trimballait…

*
* *

Quelques instants plus tard, un petit nabot au couleur de la marine déboula au sommet de la falaise où quelques instants plut tôt, le fuyard s’était trouvé. Il fut rapidement rejoint par Akhénaton et son état-major, ainsi que le colossal Igor, le petit lionceau inopinément récupéré et quelques dresseurs.

Une trille suraigüe attira l’attention de Hyûma, et Jujuga plana rapidement jusqu’à lui pour lui donner des nouvelles. Les fuyards étaient toujours en mouvement, ils avaient évité le rhino’ et s’était jeté dans la gueule du loup –ou plutôt des lions, en l’occurrence. Pas de pertes de part et d’autres, seulement quelques blessures mineures. La meute des fuyards était donc en train de se rabattre vers le reste des carnassiers. Ça méritait bien quelques graines, ça, non ?

Le petit lieutenant fit comprendre à son agent volant que ce n’était pas l’heure de manger, donna quelques instructions supplémentaires, et le laissa rejoindre la horde de volatiles qui survolaient la ville et tenaient la situation à l’œil.
Hyûma se rapprocha des prisonniers et les tint au courant de la situation. Le plan était des plus simples : coincer les fuyards dans un coin pour qu’ils servent de pâtures aux lions.

*
* *

Un peu plus loin, courant à perdre haleine, Bjorn commençait à se demander comment l’ennemi faisait pour être au courant de chacun de ses déplacements : où qu’il aille, il y avait toujours quelques dresseurs immanquablement accompagnés de lions ou de rhinocéros pour lui bloquer le passage. Si ce n’était pas une malédiction, ça !
Il devenait urgent de trouver lequel de ses compagnons avait le mauvais œil et d’en disposer au plus vite.

Tout d’un coup, les fuyards débouchèrent dans une impasse. La poisse !

« Patron, hurla un gars. Regardez derrière !
_ Nan, encore des mauvaises nouvelles, ça va bien cinq minutes.
_ Mais…
_ Silence, sombre imbécile, je fais marcher mes neurones moi.
_ Fais les courir, alors, lui intima Sarah.
_ J’ai une idée ! »

La meute de lions s’étaient réunis et passait à l’attaque. C’était l’hallali, les proies étaient à bout de souffle et sans défenses, l’heure de la curée approchait à grand pas.
Brutus, le mâle dominant, pris la tête et chargea, lançant son terrible feulement de bataille. En quelques enjambés, il fut dans l’impasse… Et distingua tout au fond une pyramide humaine en train de se hisser par une fenêtre dans l’un des bâtiments. Grondant de rage, Brutus piqua une accélération démentielle, laissant sur place ses petits camarades. Trop tard, les pirates en lieu sûr commençaient à tirer l’échelle humaine à eux, et malgré un bond prodigieux, le fauve ne put attraper qu’une botte vide, qu’il mit rageusement en pièce.

« Ah non ! Ils avaient pas le droit ! S’emporta Hyûma à l’annonce de la nouvelle par Jujuga.
_ De faire quoi ? S’enquit Akhenaton.
_ Ils se sont réfugiés dans un bâtiment ! Mes lions ne peuvent pas entrer !
_ Bon, hé bien, tâchons de négocier sa reddition, proposa le pirate.
_ Nan, j’ai une meilleure idée ! On va demander à Nono de nous faire entrer !
_ Nono ? Un maçon ?
_ Beaucoup mieux. »

*
* *

Quelques minutes plus tard, dans l’impasse, Bjorn fut appelé à l’étage du bâtiment par l’un de ses gaillards qui surveillait les faits et gestes de la marine, à l’extérieur.

« Qu’est-ce qui se passe, encore ?
_ Aucune idée, chef, mais tout le monde s’est rassemblé. Y’a les lions, les dresseurs, les officiers, et même Akhen et ses lieutenants.
_ Ah ben ça explique tout ! Ce niguedouille était sensé mourir en occupant la marine. Tsss… Jamais mieux servi que par soi-même. Bon, tant qu’ils n’ont pas de bélier, ça ir… C’est pas le rhinocéros qui se radine, là-bas ?
_ Heu… Si, chef, ça m’en a tout l’air.
_ Aïaïaïlle… »

En quelques instants, Bjorn était redescendu houspiller les siens pour qu’ils se magnent, parce que ça sentait le roussi.

*
* *

Dans l’impasse, Hyûma attendait avec impatience son cher Nono, pour en finir une bonne fois pour toute avec cette histoire. Lorsque le dresseur en charge du rhino se présenta, il se dirigea derechef vers le robuste animal.

« Nono, déclara-t-il avant de désigner la bâtisse du doigt. Charge. »

Nono ne se le fit pas dire deux fois, prit un peu d’élan, puis s’élança contre l’immonde mur rose bonbon. Tout le monde sur la place retint son souffle les quelques secondes qu’il fallut au cuirassé lourd pour atteindre le mur. Il y eût alors un grand bruit de fracas, et un imposant nuage de poussière se propagea.
Dans un feulement assourdissant, les lions, Brutus en tête, se ruèrent dans la brèche, bien décidé à en découdre.

Quelques longues secondes passèrent, mais aucun habituel bruit de combat ne parvint à l’oreille du petit Lieutenant. Suspectant un soucis, Hyûma pénétra à son tour dans le bâtiment, suivit de près par son fidèle Igor et ses beaucoup moins fidèles prisonniers.
Un rapide coup d’œil permit de déterminer qu’il n’y avait personne.

Le petit groupe ressortit alors de l’autre côté. Le bâtiment donnait sur un jardin assez propret, qui donnait sur une falaise donnant sur la mer. Tout semblait normal, hormis la grosse trace de trainé qui sillonnait le délicat gazon. Une traînée qui partait d’un petit hangar et menait droit à…

« Naaaaaan… S’exclama Hyûma.
_ Je crains que si » Avoua Akhenaton.

Les deux hommes se précipitèrent jusqu’au bord, et purent apercevoir un petit voilier qui s’éloignait vers l’horizon, Bjorn et sa suite entassé dedans.

« Roooh ! Les scélérats ! S’époumona Hyûma. Comment osent-ils !? Hrumpf… Et pourquoi j’ai pas de canons sous la main, d’abord ?
_ Hélas, je crois que vous allez rentrer bredouille, aujourd’hui, compatit Akhenaton. Mais ne vous inquiétez pas, je vais me faire un plaisir de le rattraper avec la Lance d’Odin.
_ Oh que non, j’ai déjà laissé filer un pirate, pas deux. Surveillez-les, ordonna Hyûma à ses lions et dresseurs. Igor, rapplique, on va demander à l’état-major de nous réquisitionner sur le champs un navire. ‘vont pas aller loin, nom de nom. »
Sortant précipitamment, il heurta les genoux d’Edouard, le prélat de la garde de Koï. Après quelques invectives, le petit Lieutenant fut suffisamment calme pour se rappeler qu’Edouard n’avait rien à faire ici.

« Mais dites-donc, z’étiez pas sensé surveiller les prisonniers, vous ?
_ Justement, c'est-à-dire que…
_ Quoi ? Vous en avez éliminé quelques uns ? Roooh, c’est bon, la marine ne vous en tiendra pas rigueur, hein…
_ Au contraire… Ils se sont échappés !
_ Pardon ?
_ Quelques-uns sont parvenus à défaire leurs liens et se sont jeté sur nous. C’était des guerriers d’élites, nous n’avons rien pu faire !
_ Quoi !? Mais ça sert à quoi que je m’embarrasse de l’état-major si vous vous laissez dépasser par de simples trouffions !
_ Mais ils étaient vraiment fort et…
_ Gros malin ! Maintenant ils vont rejoindre leur navire et… »

L’irascible lieutenant s’intterompit en écarquillant les yeux. Non, ils n’oseraient quand même pas !

« Sapristi ! »

En un éclair, Hyûma se précipita dans le jardin et hurla tout de suite à ses hommes d’empêcher les prisonniers de s’approcher du bord. A ces mots, Akhenaton et ses deux comparses arrêtèrent leur approche subtil et piquèrent des deux en vue de leur objectif. Un dresseur eût bien le reflexe de lancer un filet, mais sans succès. Les trois pirates atteignirent le précipice et se jetèrent dans le vide.

Jurant comme un charretier, le petit Lieutenant se précipita jusqu’au bord et eût la confirmation de ses craintes. La lance d’odin attendait en contrebas, et déjà des gars s’occupaient de repêcher leur capitaine.

Une fois à bord, Akhenaton se tourna vers Hyûma et lui fit de grands signes.

« Finalement, vous aurez laissé s’échapper deux pirates, Lieutenant. Sans rancune et à la prochaine ! »

Hyûma fulmina quelques secondes sur place puis leva la main bien haut –‘fin autant que lui permettant sa taille – et claqua des doigts.

« Nono ! »

Le rhinocéros, qui broutait paisblement à une cinquantaine de mètres de là, releva immédiatement la tête en entendant son surnom, et porta son attention sur son maître adoré. Celui-ci se contenta d’indiquer du doigt le navire en contrebas.

*
* *

Sur le navire, Akhenaton s’était détourné du bastingage, se concentrant sur la poursuite qui s’engageait. La Lance d’Odin était une frégate des plus capables, ce n’était pas un foutu voilier de pèche en solde qui pouvait espérer le distancer.

Il se prépara à donner ses ordres à Gulden lorsque les rayons du soleil cessèrent de lui réchauffer la nuque. Portant son regard sur le sol, il s’aperçut qu’il se tenait au centre d’une grosse flaque d’ombre qui semblait grandir.

Etreint par un sinistre pressentiment, le valeureux capitaine pirate se retourna d’un bloc pour apercevoir…

*
* *

Sur son petit rafiot de fortune, le moral de l’équipage de Bjorn était au plus bas. Ils venaient de tomber de Charybde en Scylla : ils n’étaient parvenus à fausser compagnie aux marines que pour se mettre sur le chemin de leurs anciens compagnons, qui n’allaient sûrement pas voir leur défection d’un très bon œil. Bjorn se demandait comment se tirer de ce mauvais pas quand tout à coup…

« Regardez Capitaine ! S’exclama l’une des brutes de Bjorn.
_ Je rêve ou c’est un rhinocéros ? »

*
* *

Nono gaina ses abdominaux et rentra la tête dans les épaules, tout en prenant soin d’orienter correctement sa corne, comme son maître adoré le lui avait appris. Puis il se prépara au choc.

*
* *

Pendant ce temps, Akhenaton restait sans bouger devant l’horreur de la situation. Il allait mourir écraser par un rhinocéros ! Près de lui, quelques Jarls eurent le réflexe de dégainer leurs pistolets et de tirer, mais leurs balles ne purent pénétrer l’épaisse peau du bestiau. Et quand bien même, ça ne l’empêcherait pas de tomber.
Le capitaine se dit qu’il était trop jeune pour mourir.

*
* *

Simultanément, Hyûma ricana méchamment.

*
* *

« Skrom Miom-miom. »
En parallèle, Igor se sentit une envie de saucisse.

*
* *

Nono frôla la tête d’un type à la longue chevelure noire, puis percuta violemment le pont principal, et des planches volèrent en tout sens. L’impact n’arrêta en rien le projectile animal qui heurta l’instant d’après l’entrepont, avant d’enchaîner sur la cloison inférieure et de tomber à l’eau.

*
* *

« Wooouhou ! » Hurla Bjorn, bondissant de joie –mettant en péril l’équilibre précaire de la frêle esquif– tout en sentant l’espoir renaître.

*
* *

Al et Gulden se précipitèrent au côté du capitaine, qui était entendu sur le dos à côté du trou, les yeux révulsé et de la mousse s’échappant de la bouche.
« Capitaine ? Capitaine, vous allez bien ? lui demanda Gulden en le secouant.
_ Un rhino-volant ! Un rhino-volant ! Un rhino-volant ! Un rhino-volant !
_ Je crois qu’il est en état de choc. »

*
* *

« Enfer et damnation ! S’exclama Hyûma. Il l’a loupé ! Zut de flûte ! C’était pourtant pas loin ! Bon, avec un peu de chance, ils vont couler… »

*
* *

Nono se mit à nager gaiement vers le rivage.

*
* *

« On se reprend, tout le monde, hurla Al à la cantonade. Rapport d’avaries ? Navigateur, cap à l’ouest, écartez-nous au plus vite de cette fichue falaise.
_ Outre un trou dans le plancher du pont principal et de l’entrepont, on a une sacrée déchirure dans la coque, affleurant la ligne de flottaison, énonça l’un des matelots.
_ Tant pis pour la poursuite, jugea Gulden. Allure réduite jusqu’à ce qu’on ait rafistolé l’avarie. ‘Manquerait plus qu’on sombre en poursuivant les traîtres… »

*
* *

« Regardez ! S’exclama l’une des brutes dans l’entourage de Bjorn. Ils réduisent la voilure ! Ils ralentissent ! Mince alors, votre plan a marché !
_ Mon plan ? Quel pl… Hum ! Se rattrapa le pirate. Mwahahaha ! Effectivement, tout se déroule conformément à mes prévisions ! Prenez-en de la graine, les gars ! »

*
* *

« Je crois bien qu’ils s’enfuient, fit Edouard.
_ Ah bon ? Railla l’irascible lieutenant. Je pensais plutôt qu’ils se préparaient à la pèche aux moules.
_ Qu’est-ce qu’on fait ? Vous avez une idée ?
_ Rien puisqu’on a pas de bâteau… à moins que vous n’ayez des catapultes ?
_ Heu… Nan.
_ Bon, ben pas de plan de rechanges, alors… »

Hyûma
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Message par Shaki Sam 3 Mar - 15:29

Shaki naviguait depuis trois jours, depuis qu'il avait pris la mer il n'avait pas rencontrer le moindre petit bout d'îles ou d'îlots.Mais enfin, la chance lui avait souri, là au loin, une île, une vraie se dressait devant lui.
-C'est pas trop tôt, je commençai à en avoir ras-le-bol de naviguer!
De plus, pendant qu'il naviguait, il n'avait pas non plus rencontrer de pirates où de monstres marins à attaquer.
Shaki accosta non pas sur le port, mais vers une forêt où aucun humain ne vivait, enfin c'est ce qu'il croyait.Un homme arriva et dit d'une voix accentué:

-O toi la bas, les pirates sont interdit sur cette île, depuis bien longtemps!

-Et pourquoi ça, je navigue depuis trois jours et je n'ai pas trouver d'île alors c'est pas pour tes beaux yeux que je vais m'en aller,d'ailleurs même si ce n'était pas le cas, je ne partirais pas.

-La marine a interdit cet endroit car les pirates y font trop de ravage!

-C'est bien, mais-ci la marine ne voit pas mon bateau elle ne peut pas savoir que je suis un pirate, je peux très bien me faire passez pour un habitant.

-Je dirais tout car je n'ai pas envie que des pirates ravagent encore une fois toute l'île!

L'homme s'enfuit en courant pour ne pas que le pirate ne le tue.
Shaki dégaina son épée et fit la technique qu'il avait mis au point:
-Déferlante!
L'homme tomba part terre et essaya de se relever pour aller prévenir la marine mais le pirate qui le pourchassait était encore là et lui enfonça l'épée dans le cœur.
-Je n'ai aucune pitié pour ceux qui veulent me nuire...Il balança le pirate à la mer...ni d'ailleurs pour tout autres personnes.

Shaki s'aventura sur l'île, il vit un groupe de personnes rassemblés sur place, il semblait très inquiété.

-Personne n'a vu Dashi?

-Non il devait surveiller la côte ouest pour voir si des pirates arrivaient.

-J'espère qu'il va bien...

Shaki venait de comprendre, les personnes de cette île avait tellement peur des pirates qu'il surveillait les horizons pour voir si des pirates arrivaient mais comme il avait fait le tour de l'île avant d'accoster,Shaki n'avait pas été vu par l'homme.
Peu importe ce qui se passaient, Shaki devait se rendre au village pour acheter des provisions et pour essayer de recruter un membre dans son équipage.

Shaki arriva dans le village, le sol était en pierre et abimé par le temps, les maisons étaient en bois mais on pouvait voir qu'il n'y avait personne dedans et pourtant personnes n'étaient dans le village. Ils étaient donc tous en train de surveiller la côte.
Shaki entra dans un magasin de nourritures, le vendeur n'était pas là alors Shaki se servit et sortit, là il vit un homme...

(Si quelqu'un veut faire l'homme, il peut y aller)........ Very Happy

Shaki

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