One Piece : Grand Ocean
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Au beau milieu de nul part

2 participants

Aller en bas

Au beau milieu de nul part Empty Au beau milieu de nul part

Message par Destin Ven 1 Jan - 14:55

Ce Topic vous servira à poster lorsque vous ne vous trouverez sur aucune île.
Destin
Destin
Admin

Messages : 46
Date d'inscription : 01/01/2010

https://opgo.forumsrpg.com

Revenir en haut Aller en bas

Au beau milieu de nul part Empty Re: Au beau milieu de nul part

Message par Hyûma Ven 2 Avr - 17:00

« Navire marchand à tribord !! » Hurle à tue-tête la vigie.

Aha ! Voilà une bien belle journée qui s’annonce. C’est bien connu : les navires marchands ont toujours de l’or sur eux pour négocier. Quand ils n’avaient pas en plus les cales pleines de produits luxueux, telle que des statues de marbre blanc, des tapisseries exotiques, des grands crus millésimés, j’en passe et des meilleurs. Toutes ces petites choses accessoires qu’on se doit de retrouver dans un trésor digne de ce nom, quoi.

Mais le plus important, c’est bien évidemment l’or. Un trésor sans la moindre grosse caisse débordant de pièces d’ors, ça ne peut pas être un vrai trésor. Donc tant que je n’aurai pas mis la main sur une telle chose, impossible de se faire passer pour un véritable pirate !

Ma décision était donc prise avant même que la vigie n’est finie sa phrase : on allait les aborder et les détrousser ! Richesse, me voici !

Un rapide coup d’œil à notre mat principal et me voilà rassuré : nous voguons toujours sous un pavillon civil d’une île de West Blue. Cela allait nous faciliter la tâche !

J’ordonne aussitôt à l’un de mes anciens de faire réduire la voilure pour laisser notre pigeon s’approcher, et tandis que mon gaillard s’éloigne en beuglant des ordres à tout-va, je réunis le reste de mes vieux briscards ainsi qu’Izumi et improvise un rapide conseille de guerre.

« Voilà le plan : on laisse monter une délégation de marchands parmi nous, et on les guide jusqu’aux entrailles du navire sous prétexte de leur montrer nos marchandises. En bas, je veux qu’une compagnie de nos gars leur règle leur compte fissa. Une fois fait, on lance l’abordage sans prévenir. L’effet de surprise jouera en notre faveur. Le navire va s’approcher par tribord, donc on arme les deux balistes tribords avec des traits à pointes en-demi-lune : on ruinera leur cordage dans les premiers instants de l’assaut, pour éviter qu'ils tentent de filer. Les traits des deux balistes bâbords seront fixés à un filet, pour qu’on empêtre un maximum des leurs avant le combat. Et faites passer le mot : personne ne se lance à l’assaut avant qu’on ait lancé le filet ! »

Divers hochements de têtes, quelques bougonnements pour la forme, le message est passé. Tout devrait se passer conformément à mes exigences.

Le temps s’écoule lentement, le navire marchand grappillant inlassablement la distance qui nous sépare tandis que nous ralentissons. A l’affût, je yeute d’un œil exercé les moindres détails de l’activité qui règne sur la La Fierté d’Horkan. Les balistes sont prêtes et n’attireront pas l’attention, l’équipage trouve mille et une occupation, peu d’armes traînent parmi eux, renforçant le côté inoffensif. Bon, tout est prêt.

Le navire marchand est assez proche pour qu’on puisse le détailler à l’œil nu : c’est un trois-mâts, répondant au doux nom de l’Impeccable – Un nom de bon augure, ça, parce que ça ne fait pas méchant - avec une faible voilure, ce qui explique sa relative lenteur. Six canons ornent son flanc, et deux autres surmontent la proue. Je ne parviens pas à reconnaître le pavillon d’origine du navire mais comme de toute façon, je n’en connais pas des masses… Le plus important, c’est surtout qu’il y a des tas de marchandises qui trainent sur le pont. Et les ballots ont l’air de bonne taille.

L’Impeccable longe enfin notre rafiot, et l’un des types à bord nous hèlent d’une voix claire et forte :

« Dites à votre capitaine que nous voudrions faire des échanges de marchandises et de bons procédés, c’est le second de l’Impeccable qui lui envoie ce message! »

Le second est question est un grand échalas blondinet, vêtu d’un grand cache poussière noir. Le visage avenant, ç’a l’air d’un type digne de confiance. Bigre, m’en faudrait un comme ça, à moi aussi. C’est toujours utile pour les entourloupes en tout genre.

Je fais signe à Izumi qui s’avance jusqu’au bastingage et lui répond :

« Le capitaine de La Fierté d’Horkan serait enchanté de faire affaire avec vous, et vous invite à le rejoindre à son bord pour admirez nos stocks de porcelaines. »

Bien joué, Izumi. C’est un truc suffisamment crédible pour expliquer qu’on ne monte pas les marchandises à même le pont, mais tout de même suffisamment alléchant pour qu’ils montent. Génial.

Quelques palabres en faces, puis le type qui doit être le commandant nous rejoint, après avoir fait quelques recommandations à un mousse en passant. Des passerelles sont abattues de part et d’autres, et le commandant et sa délégation montent à bord. Grosk Œil-de-verre, vêtu de ses plus beaux atours, se présenta comme étant le capitaine, et après d’interminables échanges de mondanités, s’empresse de les mener jusqu’à la cale.

Izumi s’approche de moi, visiblement troublée.

« Il y a quelque chose qui cloche, Shin !
_ Capitaine Shin… Qu’est-ce qu’il y a ?
_ T’es myro ou quoi ? Regarde autour de toi ! »

Coup d’œil circulaire. Rien à signaler sur La fierté d’Horkan. Idem pour l’Impeccable.

« J’vois pas…
_ Il y a énormément de tension dans l’air. C’est peut-être normal pour nos hommes, qui s’attendent à du grabuge, mais les marchands ne devraient s’attendre à rien. »

Allons, bon… C’est quoi encore cette histoire ? Je ne remets pas en doute l’assertion d’Izumi, elle est bien plus douée que moi pour sentir l’humeur de la troupe. Pourtant, rien ne viens me mettre la puce à l’oreille. Alors quoi ?

« Bon, admettons. D’un instant à l’autre, Gorsk va nous faire son rapport et on sera fixé. En attendant… »

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’un des gars de Grosk se radine en vitesse, le plus discrètement possible.

« Y’a un problème, cap’taine ! La délégation marchande était armée ! ça tourne à la foire d’empoigne, en bas.
_ Ceci explique cela… Comment s’en sort Grosk ?
_ Nos gars se sont fait avoir par surprise et ont sévèrement dérouillé, mais la surprise passé, le poids du nombre leur a permis de reprendre l’initiative. Les Marchands se sont enfoncés plus profondément dans le navire et essayent de se barricader dans le dortoir.
_ Ok, retourne là-bas et reviens me prévenir si ça coince, on vous enverra des renforts. Nous, on passe à la suite du plan ! »

L’estafette de fortune repart aussi discrètement qu’il est venu, et je jette un coup d’œil sur l’Impeccable. La nervosité monte en flèche, parmi eux… même pas besoin d’avoir le talent d’Izumi pour le sentir. Ils se demandent probablement ce que fiche leur commando.

Pfff… ça change la donne s’ils s’attendent à un assaut. Si seulement j’avais quelques fusils de précisions et de bons tireurs, j’aurais pu faire sauter la cervelle de leur second. Privé de leur chaîne de commandement, ces truands n’auraient pas posé trop de problèmes… Tant pis… Comme toujours, faut se débrouiller avec ce qu’on a sous la main… Je me tourne à demi vers les miens et je leur fais signe. Que l’abordage commence !

Craquements de bois, grincements de cordes, les deux premières balistes frappent, tranchant le cordage et la voilure du mât principal. La seconde d’après – nécessaire pour les faire pivoter – les balistes bâbords entrent en action, et un large filet lesté s’abat sur l’Impeccable. Malheureusement, l’équipage de ce dernier était sur le qui-vive, et seule une poignée d’hommes n’ont pas le temps de s’écarter…

Dans un rugissement assourdissant, mes gars s’élancèrent à l’assaut de l’Impeccable, faisant ployer les passerelles sous leur poids. En réponse, un vacarme impossible retentit en face, et plusieurs dizaines de gars surgirent du pont inférieur, équipés de lance, et en distribuant à leurs camarades qui avait joué les marchands désarmés.

Mes pirates ralentirent à peine pour décharger leur pistolet sur les types d’en face, avant de s’élancer sabre au clair pour leur sauter à la gorge. Les premiers rangs des piquiers s’effondrèrent sous la mitraille mais le bloc discipliné tint bon, et préleva son tribu en empalant leurs adversaires à l’aide de leur allonge.
Puis les deux formations se percutèrent et ce fut un monstrueux charivari.

Quelques secondes semblables à une fraction d’éternité s’écoulent, sans qu’il soit possible de dire quel camp risque de l’emporter. Mon attention est soudainement attirée par un mouvement. Le mousse ! Il venait de monter sur le château arrière et déchargeait arme à feu sur arme à feu.

Il faut que je fasse quelque chose ! En tant que capitaine, il est de mon devoir de protéger mes hommes ! Par ailleurs, pour que ce mousse possède la quasi-totalité des armes de feu de son navire, c’est que ce n’est pas un mousse : à tous les coups, c’est lui le capitaine ! Si je le dégomme, c’est bon. Une idée, vite ! Les balistes ! Ah zut, elles sont déchargées et les traits sont trop lourds pour moi. Les canons ? Trop bas, j’aurais pas le visuel. En plus, je risque de dégommer mes hommes. Heu… Je sais ! Mon boomerang d’acier !

D’un geste souple et fluide, je le dégaine, arme mon tir et lance. Le projectile d’acier tourbillonne en direction du tireur, mais ce dernier l’aperçoit du coin de l’œil et se baisse à temps. Pas de bol ! Pas grave, je retente ma chance dès que mon arme me revient !

Oui mais voilà, le destin avait visiblement d’autres projets pour mon arme : une pique levée au mauvais moment, un choc métallique, et voilà que mon boomerang dévie et se plante dans l’un des mât de l’Impeccable. Damned !
En plus, le "mousse" semble m’en vouloir et se met à pétarader dans ma direction. Enfer !

Je siffle dans mes doigts et appelle Scrag, mon fidèle corbeau. Par signe, je lui indique d’aller arracher les yeux du "mousse ", histoire d’avoir une diversion, voire – soyons fou – de m’en débarrasser durablement.

Le noir volatile prend son envol. Deux projectiles s’écrasent contre une cloison après l’avoir rasé, et Scrag ratterrit illico et me fait signe qu’il se sent très bien ici.
Stupide piaf ! Moi, je voulais un perroquet.

Je lève prudemment la tête, pour yeuter mon adversaire, lorsque la balustrade explose à deux centimètres, me forçant à me tasser le plus possible contre terre.
Bon sang, mais il recharge jamais ce type ?

Il me faut un plan et vite. J’enlève mon manteau, retire ma chemise, la roule en boule et la place au niveau du torse de mon manteau. Puis je balance le leurre improvisé par-dessus bord, et profite de la diversion pour me jeter de l’autre côté et aborder l’Impeccable.

Inutile de vous préciser que mon bon vieux manteau a fini en charpie.

Sans m’arrêter, je file en direction du tireur : quelque soit son arme, elle ne devrait plus avoir de munition, maintenant ! Ce qui m’est d’ailleurs confirmé lorsque le "mousse" laisse promptement tomber son fusil, dégaine comme l’éclair un pistolet et fait feu. J’ai juste le temps de me jeter sur le pont en contrebas.

Roulé-boulé, je me rétablis derrière l’un des ballots qui traînent, à quelques pas de la mêlée générale. Je me rétablis, aperçois le mousse qui lâche son pistolet pour un autre, version tromblon, et m’aplatis derechef contre le pont, tandis qu’une détonation pulvérise le dessus du ballot.
Roooh ! Mais zut à la fin ! Il a combien de pétoires sur lui, ce type !?

J’ai l’air malin, à côté, avec mon unique boomerang perdu dans la foule…

C’est pendant que j’échafaude un plan pour m’approcher du mousse – un truc foireux à base de fumigènes, et d’explosifs… - que je m’aperçois de ce qui tombe autour de moi. Sur le coup, je me suis dit qu’il neigeait, vu qu’on m’a dit que le temps sur Grand Océan peut être très variable, mais je me suis très vite aperçu que c’était autre chose. Un genre coton de mauvaise qualité.

Naaaaan, z’auraient quand même pas fait ça, tout de même ?

De mon gant de maille, je bataille un moment contre le ballot, et parviens à déchirer la toile de jute. Stupeur !
C’est du vide ! Du flan ! Un truc rembourré de coton pour avoir une vague forme, pis c’est tout !
Horreur !
On est en train de se marbrer la gueule pour des nèfles.

J’suis maudit ou quoi ?

Alors que j’essaye de répondre à cette question existentielle, un hurlement hystérique derrière moi. C’est le tireur, le visage tout rouge, qui trépigne sur place en essayant de me mettre en joue avec sa quincaillerie.

« Mééééécépavraiiiiii !!!
_ Heu… Pardon ?
_ Tuuuu… Toiiiii… Jjje…
_ Ouais… heu… Tu veux pas poser ton arme ? Parce que tu vas finir par causer un accident, dans ton et…
_ Silence hooligan ! »

Blam ! Le fou furieux décharge son arme, à huit reprises. Heureusement, il tremble tellement que malgré la courte distance, je m’en tire indemne.

« Ok… On peut parler ?
_ Parler de quoi ?!! Tu saccages mon bateau, tu pulvérises mes cordages, tu mets du sang partout, tu laisses des cadavres ci et là et en plus, tu vandalises mes fausses marchandises !
_ Ben oui mais…
_ Silence, tu mérites la mort !
_ Hé ho ! Si y’en a un, ici, qui devrait être hors de lui, c’est quand même moi, je te signale !
_ Quoi ? Mais…
_ Y’a pas de mais qui tienne ! J’ai abordé un navire rempli de fausses marchandises par ta faute ! En plus, je me suis fait attaquer par un commando de ma propre cible ! Si ça s’ébruite, je vais être la risée des pirates, si c’est pas de tout Grand Océan ! T’as ruiné ma réputation !!
_ Hein ? Z’êtes pirates vous aussi ?
_ ‘Ttends, comment ça, "nous aussi " ?
_ Rassures moi, t’as un trésor, hein ?
_ Un panier garni de boîtes de sardines et un T-Shirt Gold Roger, ça compte ?
_ Misère de misère, tout ce gâchis pour des clopinettes… J’hallucine… »

Gros, gros moment de solitude. Deux pirates sans le sous qui s’entrabordent par erreur, même sur Grand Océan, ça ne doit pas être banal.

Une fois le contre-coup absorbé, nous nous réveillons et attirons l’attention de la mêlée – aha, j’savais bien que mes explosifs allaient servir tôt ou tard.

Evidemment, ça ne plaît pas à beaucoup de monde d’apprendre qu’ils ont risqué leur vie pour la beauté du geste, mais après plusieurs minutes assez tendues, nous parvenons quand même à circonvenir leur envie d’en découdre.

Finalement, Izumi et Joke – le second de Bjorn, le capitaine de l’Impeccable – rappliquent enfin pour faire leur rapport.

« On dénombre un bonne dizaine de morts de part et d’autres, et dix fois plus de blessés, commence Izumi. La plupart auront besoin d’un peu de temps pour s’en remettre. Concernant le matériel, le commando de l’Impeccable a tenté de saborder notre navire en faisant exploser une charge qu’ils ont bricoler avec des trucs qu’ils ont trouvé dans le dortoir. » Là-dessus, on a le droit à un petit ricanement de Bjorn, tout fier de ses hommes et de cette basse vengeance pour ce qu’on a fait à son navire. « Le trou est essentiellement au-dessus de la ligne de flottaison et les charpentiers ont commencé à le combler, mais un petit tour à un chantier ne nous ferait pas de mal…
_ Quant à nous, enchaîne Joke à l’intention de son patron, ‘faudrait qu’on change la voile principale : elle presque été coupée en deux par l’une des lames de balistes. » Bwahahah ! C’est mon tour de ricaner de sa mésaventure. « On peut toujours bouger mais on va se traîner à une allure d’escargot… Va falloir qu’on s'en dégotte une autre. Et sinon, c’est le boxon partout, le pont est gluant de sang, y’a des armes brisées un peu partout et la moitié de nos leurres ont été réduites en charpies. » Je me perds dans la contemplation d’un superbe nuage tandis que Bjorn me fusille d’un regard noir…
_ Absolument génial, marmonne Izumi.
_ Et tout ça pour rien, surenchérit Joke.
_ ‘faut dire que si certains n’avaient pas eut l’excellente idée de se déguiser en marchand pour s’éviter les ennuis… Rajouta Izumi.
_ Hé ! Bjorn a eut la même idée que moi ! La preuve que c’était pas complètement stupide comme idée !
_ Oooh, ça veut rien dire, ça…
_ Quand j’aurai besoin de ton avis, je te le dirai, Joke… Bon, hé bien, il n’y a pas le choix, vous allez devoir nous remorquer jusqu’à la prochaine escale, déclare Bjorn.
_ Quoi !? Et pourquoi on ferait ça ?
_ Parce que vous êtes responsable de tout ce gâchis, tiens !
_ Mais…
_ En plus, vous risquez de couler à la première tempête venu, alors vous seriez bien inspiré de ne pas vous écarter du seul navire à même de vous repêcher présent dans les parages.
_ Il a pas tort, Shin.
_ Capitaine Shin… Pfff… Bon, Ok. Mais seulement jusqu’à la prochaine île, hein ? Après, c’est chacun pour sa pomme ».

Hyûma
Pirate Méconnu/Admin

Messages : 553
Date d'inscription : 11/01/2010

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum