One Piece : Grand Ocean
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LongueTown

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Date Basara
Sigurd
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Message par Destin Mar 26 Jan - 16:15

Situé sur GrandOcean, juste à la sortie de Reverse Moutain, LongueTown est une île-cité de légende, puisque c'est ici qu'est né Gold Roger, le Seigneur des Pirates. C'est aussi ici qu'il fut exécuté par la marine, ces derniers mots déclenchant la plus grande vague de piraterie de tous les temps. Pour cette raison, la ville est aussi connu comme étant celle "Où tout commence et où tout se termine".

LongueTown est une ville calme, doublé d'une plateforme importante du commerce, en raison de son emplacement stratégique, ainsi qu'une destination touristique très prisé.

Bien qu'elle ne soit tenu que par un faible contingent de marine, l'incessant va et vient des navires venant des quatre pour rejoindre leur affectation dote l'île d'une excellent force. Bien qu'il soit de notoriété public que tous les pirates venant sur GrandOcéan mouillent aussi sur l'île, ces derniers ne sont guère importunés tant qu'ils se tiennent à carreau. En effet, les marines présent ont bien mieux à faire que de perdre du temps avec des pirates miteux aux primes dérisoires.

LongueTown est connu pour les multiples services qu'elle offre, que ce soit pour s'acheter un nouveau navire ou refaire une beauté à celui qu'on amène. Ces rues regorgent de magasins en tout genre, alimentation, armurerie, log poses, boutique-souvenirs... Bref, l'endroit permet à tous les équipages de souffler et de s'équiper correctement pour partir d'un bon pied sur GrandOcean.

Le monument le plus important de LongueTown est la place de la potence, où fut exécuté Gold Roger. Haut lieu touristique, plus personne n'y a été exécuté depuis. Il va sans dire que les marines veillent au grain et ne laisseront aucun malappris vandaliser l'endroit.
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Message par Sigurd Ven 29 Jan - 15:10

Une heure après la petite traversée absolument pas nauséeuse pour un sou de Reverse Mountain...

-Alors ça y est, nous y voilà enfin... la gigantesque étendue de flotte qui a servit de terreau pour les trois quarts des légendes que j'ai pu entendre dans ma vie.
-Ah? Moi, c'était le bac à sable de la maternelle qui les faisait pousser.

Gros yeux ronds de mon ingénieur préféré. Même si c'était assez rare de le voir comme ça, ça lui allait vachement bien, cet air ahuri.

-Nan, c'est pas une blague: j'avais une amie fana des histoires de fantômes qui m'avait embarqué dans quelques expéditions nocturnes pour aller déterrer les cadavres enterrés là dessous. Bien sûr, y'avait rien -ça aurait vraiment été Pas d'Bol sinon- mais c'était toujours grisant de s'infiltrer en douce dans ces bâtiments avec le vieux groupe de copains.
-Et si ça c'est pas illégal, je mange ma chemise. Ça te vaudrait pas une petite prime, des fois?
-On était hauts comme trois pommes, hein.
-Juge pour enfant?, suggéra Guido d'un air amusé.
-Euh... veux pas savoir. Mais évite d'en parler à Evil, elle serait trop contente de pouvoir me faire arrêter.

Je lui avais marmonné ces mots en voyant la concernée passer sa tête par une porte, scanner la zone du regard à la recherche d'un éventuel maillon faible dans sa formidable chaîne du travail, puis retourner hanter une autre partie du navire. Et oui, à sa façon d'errer un peu partout pour tourmenter qui de droit, le terme hanter était on ne peut plus pertinent. De fait, j'en étais encore à essayer de deviner si elle s'était détournée du pont avec la satisfaction de voir que tout était en ordre, ou avec le regret de ne pas avoir pu flatter encore un peu plus sa fibre dominatrice.

-Tu crois? Naaaan, j'la vois pas faire ça. Elle est à cheval sur le règlement, mais l'est pas méchante pour autant, tu sais?
-Ça, c'est parce que tu l'as pas vu sous son véritable jour. De ce que j'ai observé, elle pourrait très bien être le chef spirituel de la secte à laquelle appartenait la Jadictatrice. Encore qu'elle ferait plutôt partie d'un branche radicale extrémiste hyper conservatrice, alors. Et c'est bien connu, quand on bat un méchant, y'a son supérieur direct qui vient à nous, et qui fait en général la même chose en plus fort. Me semble que c'est d'ailleurs pour ça qu'on combat toujours le grand méchant à la fin. Hammerfest se servait de ça et du coup, il n'allait jamais se battre contre les pirates... ou alors c'était par flemme qu'il n'y allait pas? Possible. Encore que, il me gardait moi aussi pour la fin, en général.

D'ailleurs, en parlant de pirates... qu'est ce qu'ils fabriquent, ces types?

Une frégate, à priori pas dirigée par quelqu'un de très regardant sur la propreté, avait traversé Redline peu après nous et était maintenant en train de nous dépasser allègrement. Non pas que ça soit étonnant, vu qu'il n'y avait qu'un seul moyen pour entrer sur l'océan. Mais qu'ils se rapprochent autant avec un bon tiers de l'équipage qui a les yeux rivés sur nous, c'est déjà plus louche.

-Ils seraient pas en train de nous narguer là?, commenta un marin en apercevant une dizaine de types beugler de rire en nous montrant du doigt.
-Capitaine, on fait quoi?
-C'est des pirates, et ils sont à portée de canon!
-Ils n'ont pas de drapeau noir, j'te signale...
-Et ils sont pratiquement tous armés. Moi, ça me suffit.
-A moi aussi.
-Faut les attaquer!
-Mais ils n'ont rien fait! Du moins, pour le moment.

Bon, ça c'est un job pour toi, Sigurd. En plus, c'est une question facile: attends juste huit secondes avant de commencer à réfléchir, puis brille de par ta perspicacité.

-Hey, du calme tout le monde. Si on s'attaquait aux premiers pirates qui passent aux abords de cette île, on aurait pas fini de s'y mettre.
-Mais ils ont surement une prime sur eux, donc on doit les chercher, non?
-Pas faux, concédais-je. D'ailleurs, ouais, ça se tient. Pourtant, on m'a bien filé comme consigne de ne pas m'en prendre aux pirates du coin qui ne faisaient pas de grabuge et ne s'exposaient pas trop. Tant qu'ils se tiennent à carreau et ne font rien qui défie la Marine, on doit les laisser.
-Et c'est comme ça qu'on fait de l'échafaud un lieu de pèlerinage...
-Absolument.

-C'est pas moi qu'ai inventé cet ordre, hein.
-D'un autre coté, si on empêchait les pirates de passer par là, ils n'auraient plus aucun accès à GO. Et là, on s'exposerait à ce qu'ils nous forment une coalition pour essayer de reprendre la place.
-Des navires pirates ne pourraient jamais tenir face à la Marine, quand même...
-Yep, mais les civils auraient bien du mal à tenir dans ces conditions. On doit aussi les protéger, vous vous souvenez?
-Vu comme ça, ça deviendrait vite ingérable... ou alors il faudrait totalement bloquer GO.
-De toute manière, j'ai dit qu'on ne les attaquera pas tant qu'ils se contentent de nous passer à coté... précisais-je à l'assemblée.
-Bien sûr, Capitaine.

Tout ce petit monde continua à disserter encore un moment, le temps que les supposés pirates s'éloignent suffisamment. Juste au cas où, j'avais envoyé un gars dire aux canonniers de se préparer discrètement au cas où, tout en demandant à ce que le navire continue à naviguer de manière décontractée. Un autre émissaire avait été envoyé à la recherche d'Evil, même si elle était sûrement déjà au courant. Au final, seul Guido resta, tous les autres ayant retrouvé leurs postes.

-Au fait, tu sais combien de temps on va rester sur Longue Town?
-Besoin de savoir comment t'organiser pour aller faire quelques achats de gros?
-Entre autres Sig'... entre autres.
-Une vieille connaissance à revoir?
-Peut être.
-T'veux pas répondre hein? Ben écoute, je sais qu'il faut qu'on passe aux bureaux de la Marine locale pour recevoir un pose, puis qu'on se fasse séquestrer pendant des heures par un gradé qui nous expliquera sur place quel sera à priori notre zone de patrouille -y parait que les itinéraires c'est plus trop possible dans le coin- et pour finir, qu'on nous affecte une ou deux missions à faire dans la foulée.
-On va aussi rencontrer les officiers des autres navires. On doit bien faire partie d'une flotte, c'est ça?
-Sûrement, ouais. Ça va nous changer d'East Blue tiens.
-D'un autre coté, on sert à ça, non? Enfin, le Tarmac.
-Ouais... sûrement...

Un peu rêveur, je laissai ma phrase en suspens et me mis à regarder la grande chaîne de montagne avec une pointe de regret qui s'agitait dans mes intestins. Qu'est ce que je venais faire sur cette mer déjà, moi? C'était un peu tard pour se poser la question: Redline commençait à faire un peu loin à la nage (enfin, c'est pas comme si cette option m'était disponible), et bien que ça soit possible d'y arriver avec un canon de sauvetage, j'avais pas trop envie de découvrir les conséquences qu'une désertion pouvait avoir. Pis escalader la montagne... dur, quand même.

Mais nan, à la place on n'allait plus tarder à accoster sur le super centre commercial de ravitaillement de GO, où tous les aventuriers en herbe passaient faire leurs courses avant de passer au niveau suivant. Nous même, nous étions censés...

-Oups.
-Un problème?
-Euh... nan, rien. J'ai juste oublié un petit détail. Tout petit hein, c'est pas comme si c'était quelque chose de bien important. A plus, Hulk, faut que je file!
-Hulk?

Et sur ce, je m'engouffrais comme une flèche à l'intérieur du navire, direction la salle la plus élégante et ennuyeuse du navire. Car ouais, j'étais Capitaine, et j'avais tous les superpouvoirs qui allaient avec: la cabine la plus confortable du navire, et un super bureau tout élégant rien que pour moi dans lequel les gens devaient frapper avant d'entrer. Même si je n'étais pas bien souvent dans ce bureau, fallait reconnaître qu'il était trop classe. Le tapis en peau de tigre était certes d'un très mauvais goût (dépecer un félin, mon dieu!), mais le reste ne manquait pas de confort. Dommage que tout dans cette pièce avait été soigneusement disposé pour me rappeler que tenir la paperasse était vraiment une tâche longue et ennuyeuse.

Bon, alors voyons voir... fallait d'abord qu'on reçoive puis qu'on charge des stocks de poudre, des planches de bois, de ravitaillement... comment ça, ravitaillement? Pourtant on a déjà assez de vivres pour tenir longtemps. Faîtes moi donc voir ce que dit le grand cahier rouge... il en reste déjà si peu? C'est que ça bouffe énormément, des gars de la Marine, dîtes donc. On avait fait quoi, trois semaines de mer? Et tout ces machins, où est-ce qu'on pourra les stocke d'abord? Et c'est qui qu'a déposé une lettre sur mon bureau? Ça serait pas l'écriture d'Evil, ça? Qu'est ce qu'elle est venue faire dans mon bureau?

Dans l'éventualité où vous chercheriez à organiser un planning pour faire tourner des équipes de marins pour s'occuper des permissions, de la surveillance et du chargement...


Permissions? Surveillance? Chavais pas que... bah, lis la suite.

... j'ai déjà fait parvenir tout ce qu'il faut aux sous officiers, en plus d'un petit briefing ce matin.

Oh... j'allais le faire, hein. Avec le briefing matinal en moins, d'accord.

Ne perdez donc pas votre temps à essayer de retracer la tenue des divers stocks du navire en vous noyant inutilement dans divers registres que je vous ai placé en évidence.

Ça va hein... y'a pas écrit "Idiot" sur mon front non plus. Enfin, c'est bien ce que j'étais en train de faire, mais...

De même, nous avons rendez-vous à la base locale avec le Colonel Mikado à 18 heures, pour recevoir de nouvelles consignes ainsi que notre affectation. En attendant, je suppose que vous pourrez vagabonder dans les rues à votre guise. Nous n'aurons pas besoin de vous d'ici là.


Tiens, ils ont avancé l'horaire? 18 heures, ça m'arrange pas ça, y'a un bar que je voulais visiter qui ouvre à cette heure là. Bah, au pire j'arriverais avec un peu de...

Bien sûr, ne soyez pas en retard, cette fois ci.

Ouais, bon. Pas d'Bol, t'abuses un peu quand même.



Mais comme j'ai plus rien à faire, tout va bien: autant partir tout de suite alors. Juste donner deux trois directives aux sous-off' histoire de, puis je file. Ça va me laisser quoi... cinq heures pour flâner dans les rues? Pas d'soucis, tout ira bien. Pour commencer ma séance de tourisme... ouais, j'avais entendu parler d'un resto où ils avaient une excellente moussaka, et je comptais bien me remplir un peu la panse.
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Message par Date Basara Jeu 4 Fév - 15:03

Le GunGrave fendait silencieusement les eaux sombres et froides du port de LongueTown. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, mais le ciel était complètement dégagé et la lune était pleine. On y voyait pas comme plein jour, mais la visibilité était très bonne.

_ Troy, fais jeter l’ancre. Pas la peine de s’approcher plus.
_ Ok, Ray, répondit l’intéressé. Puis se tournant vers les gars sur le pont : Z’avez entendu l’Cap’taine, mes gaillards ! Amenez les voiles et lâchez l’ancre !

Les gars s’exécutèrent dans la seconde et le navire s’immobilisa au bout de quelques mètres.

_ Troy, fais descendre une barque. Toi et deux gars, vous m’accompagnez.
_ Ok, Cap’taine. Vous deux, z’avez entendu le boss ! Les autres, vous gardez l’raffiot et puis vous m’réparez les p’tits dégâts dûs à Reverse Mountain. J’veux que rien n’y paraisse à mon retour !

Deux matelots préparèrent une barque. Ray et Troy montèrent à bord et les deux gars firent lentement descendre l’embarcation jusqu’à ce qu’elle touche l’eau. Puis ils descendirent à leur tour, en se laissant glisser le long d’un bout pour monter à bord. Puis ils prirent les rames et prirent la direction du port. Ils souquèrent ferme afin d’abréger le trajet au maximum. Le patron n’était pas d’excellente humeur. Le GunGrave avait pris quelques mauvais coups dans Reverse Mountain et Gunny Smith était furieux de ne pas avoir su prévoir ce genre de difficultés. La barque s’approcha en douceur du quai et s’immobilisa. L’un des rameurs sauta sur le quai et amarra solidement la barque. Les deux officiers sautèrent à leur tour sur le quai et Ray lança une bourse à l’un des gars :

_ Allez boire à la taverne, en attendant notre retour. Mais attention, pas d’esclandres, pigé ?
_ Pas de problème, Cap’taine. On se tiendra à carreau.

Les deux matelots se dirigèrent vers le lieu de leur attente, tandis que les deux officiers s’en allaient de leur côté.

_ Comment tu fais ?
_ Comment je fais quoi, Troy ?
_ Tu gueules jamais, et les gars t’obéissent au doigt et à l’œil. Moi, si je l’fais pas, j’obtiens que dalle.
_ Disons que c’est naturel. Même avec toi, je n’élève jamais la voix.
_ C’est que tu m’files les j’tons.
_ Alors tu as ta réponse, Troy.
_ …

Les deux officiers continuèrent à avancer en silence. Enfin, juste quelques secondes. Parce que Troy est une personne qui ne supporte pas le silence. Au contraire de Ray.

_ Dis, Ray ?
_ Oui, Troy ? répondit Ray, très patient.
_ T’es sûr qu’tes flingues sont sur cette île ?
_ D’après les infos que nous avons reçues, oui.
_ Et si c’n’est pas le cas ?
_ Et bien, nous naviguerons quelque peu sur Grand Ocean. Notre prime est un peu élevée et ces derniers temps, on a fait parler un peu trop de notre équipage. Alors on laissera les choses se tasser un peu avant de retourner dire deux mots à notre ami.
_ Programme intéressant, s’il en est.
_ Effectivement, cela risque d’être très intéressant. Surtout pour toi qui adores quand ça bouge.
_ Hey, dis pas l’contraire, t’es pareil, au fond.
_ Ce n’est pas faux. Ah ! Voilà l’enseigne de notre gars.

Les deux officiers s’arrêtèrent devant un bâtiment à la triste mine. Au milieu des autres, il faisait pâle figure. Des pierres grises, sales, avec des joints noirs, usés. Des lézardes sur la façade, des carreaux fendus, des ardoises manquantes. Bref, limite une ruine. Même l’enseigne ne payait pas de mine. Une simple planche de bois, fendue en sa moitié, avec le nom du magasin écrit de manière grossière, en noir, presque effacé.
Les deux hommes entrèrent dans le Aux Armes Egales. L’intérieur n’avait pas meilleure mine que l’extérieur. Des étagères les unes à côté des autres, ne laissant que le passage pour une personne entre chaque. Ces mêmes étagères allaient jusqu’au plafond et étaient, elles-aussi, couvertes de poussière, signe qu’il n’y avait pas beaucoup d’activités dans cette boutique. On y trouvait toutes sortes d’armes, des plus basiques aux plus loufoques.

_ Que puis-je pour vous, messieurs ?

Ray et Troy se tournèrent vers l’origine de la voix. Un vieil homme se tenait derrière un comptoir sur lequel s’accumulaient des monceaux de papiers. C’est à peine s’il était visible derrière son installation. Il ne mesurait qu’un mètre soixante. Il avait dans les soixante-cinq soixante dix ans, complètement chauve. Ses yeux, malgré son âge, étaient vifs et on y lisait une grande intelligence. Il était simplement vêtu. Troy se tint en retrait, laissant son boss régler ses affaires.

_ Il y a huit ans, un type du nom de Lex Crawford, dit La Fouine, est venu te vendre deux flingues de conception très spéciale.
_ La Fouine m’amène souvent des armes. Et de tout type.
_ Des flingues comme ceux-là, tu n’en as pas eu d’autres, je peux te l’assurer. Des flingues double canons, calibre deux centimètres. L’un est d’un noir sombre, l’autre d’un blanc argent.
_ Et qu’est-ce qui te fait croire que je les ai encore ?
_ Avec un nombre de coups limité à deux avant de devoir recharger, je pense que tu n’as pas dû trouver preneur. Parce qu’à moins d’avoir une certaine habitude et une certaine dextérité, ce sont des armes qui sont beaucoup trop dangereuses pour leur propriétaire.
_ Humpf. Et si, disons de manière hypothétique, j’avais encore ces produits, que ferais-tu ?
_ Je les récupérerais simplement.
_ Vraiment ?
_ Oui.
_ Mais, ça m’a coûté de l’argent, lorsque La Fouine me les a apporté !
_ Et alors ? D’habitude, les anciens propriétaires viennent rarement réclamer leurs biens, puisque La Fouine les laisse sur le carreau. Sauf que dans mon cas, il s’est un peu loupé. Et, ajouta Ray, avec un sourire méchant, il l’a amèrement regretté.

Le vieil homme regarda Ray dans les yeux. Il jugea Ray du regard. Puis ses yeux tombèrent sur les deux flingues que le pirate avait à la ceinture. C’était deux armes tout à fait banal, des six coups standards, sans rien de bien particulier. Mais, combinés avec le regard de Ray, ils étaient diablement impressionnants. Puis il jeta un regard à Troy, qui était toujours près de la porte et avait un sourire très carnassier. Il poussa un soupir de dépit.
Le vieil homme se pencha sous son comptoir et en ressortit une vieille boîte en bois. Il la posa sur le comptoir et la tourna vers Ray. Ce dernier ouvrit la boîte de sa main droite, l’autre étant posée doucement sur son arme, prêt à dégainer au moindre signe suspect. Lorsque le couvercle fut relevé, Ray découvrit ses deux révolvers. Il leva les yeux vers le vieil homme.

_ Je n’ai pas atteint mon âge sans un minimum de sagesse. Et si je tente de vous tenir tête, je risque de ne pas passer la nuit.
_ Effectivement, tu es une personne sage. Et tu connais mon métier, n’est-ce pas. Mais je ne suis pas ingrat. Voici une petite bourse pour te dédommager, ainsi que mes deux six coups.

Ray joignit le geste à la parole. Et le vieil homme remercia d’un signe de tête. Ray mit ses deux armes dans les holsters de sa ceinture. Les deux officiers sortirent de la boutique et repartirent en direction du GunGrave.
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Message par Elmo Lun 8 Fév - 17:04

L’Impeccable arrivait aux abords de LongueTown, les marins impatients allaient enfin fouler le pied de ces terres légendaires. Dans le navire, tout le monde s’affairait. Les commis finissaient de briquer le pont tandis que ceux choisis pour entrer dans la ville préparaient leurs biens qu’ils comptaient emporter. Bjorn avait délégué à Joke le soin de s’occuper du bateau durant son absence se qui enchantait le lieutenant. Ils allaient à LongueTown tout d’abord afin de ravitailler, mais le capitaine comme à son habitude souhaitait déjeuner à terre. La ville lui était inconnue, il allait donc devoir chercher le restaurant qui lui conviendrait.

Quand le navire eut jeté l’ancre, une cinquantaine de pirates frais et étincelants déboula dans le port. Ils s’éparpillèrent rapidement et des groupes de quatre ou cinq hommes se formèrent. Tous avaient l’obligation de rentrer le soir même. Lorsque ses marins ne furent plus en vue, Bjorn fit ses dernières recommandations au second puis, accompagné de trois hommes armés jusqu’aux dents, il descendit tranquillement. L’air frais et revigorant lui donna des couleurs. Lui qui était habituellement si pâle car même s’il refusait de l’admettre l’air de la mer lui donnait la nausée. Ce n’était que par pure fierté qu’il se forçait à ne pas vomir. À vrai dire, il n’avait véritablement jamais rendu son déjeuner durant son existence sur les flots. Il préférait tout de même le vent terrestre mais aimait à être marin. Décidément, Bjorn était d’une nature compliquée, voire étrange pour quiconque ne le connaissait que de loin. Il décida tout d’abord de chercher une petite boutique où il pourrait acheter ce dont il avait besoin.

La rue commerçante était bondée, il essayait de se frotter le moins possible aux autres qui contrairement à lui et à ses colosses n’étaient pas très soignés. Lorsqu’il trouva enfin une boutique vide mis à part le marchand, ce dernier s’étonna fort de voir les quatre hommes en tunique brillante entrer chez lui. Bjorn laissa le soin de se servir à ses hommes puis fit laver la marchandise boueuse au pauvre homme. Après avoir payé, Bjorn se mit en quête d’un restaurant ou d’un bar assez propre pour qu’il puisse reposer son fessier resplendissant sans risquer de le salir. Les trois pirates faisaient tous trois aux environs d’un mètre quatre vingt dix et se partageaient les 50 kilos de patates achetés précédemment. Leur capitaine fit quasiment toute la ville avant de trouver son bonheur: une auberge assez propre qui convenait parfaitement à Bjorn.

Ils commandèrent leur repas avant de voir arriver un homme seul, à l’allure salie et qui s’assit à une table voisine. Bjorn le toisa, méprisant. Pendant une dizaine de minutes, il observa attentivement l’arrivant, il remarqua toutes sortes de détails choquants aussi bien dans sa tenue que dans sa façon de se tenir.

-Vous avez vu ses bracelets? Demanda-t-il à ses hommes.
-Oui, ils sont en or, murmura l’un d’eux les yeux brillants.
-Non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire bougre d’ahuri, ils sont sales!! S’exaspéra le chef.
-Excusez moi capt’aine j’avais pas vu, baragouina l’homme qui avait parlé.
-Et en plus il met ses coudes sur la table! Grogna Bjorn.
-Le repas est servi, dit le serveur d’une voix forte alors qu’il apportait le plat à l’inconnu.
-Eh, protesta Bjorn, pourquoi cette serpillière a-t-elle été servie avant nous, nous étions là les premiers.
-Euh… et bien c’est-à-dire qu’il avait fait commande hier, c’est normal qu’il soit servi, non? Affirma le serveur sous forme de question.
-Donc, vous avez des gorets comme habitués? Questionna Bjorn.

C’est à ce moment là que l’autre se retourna, il avait de la soupe plein la bouche et il regardait Bjorn avec un regard furieux.

-À c’est comme ça que vous traitez les gens de la Marine vous? Vous encourez de graves ennuis! Regardez cette pièce, si c’est pile je vous traîne en justice.

Il jeta l’objet en l’air qui tinta au contact du sol, rebondit une fois puis roula et se posa en atterrissant sur face. Puis il se retourna après avoir récupéré son bien. Il ne s’était pas fâché, il avait lâché ça juste pour son honneur, sans hausser le ton, et quand la pièce avait décidé pour lui, il s’était remis à manger doucement mais en s’en mettant partout, enfin à ce que disais Bjorn, car il avait juste quelques gouttes du liquide sur les joues. Bjorn fut servi à la hâte quelques minutes plus tard. La scène était spéciale, d’une part un homme absolument resplendissant, droit, mangeait le petit doigt levé goutte par goutte son potage en faisant attention à ne rien renverser ni sur lui ni par terre, d’autre part l’homme qu’il regardait avec un regard assassin était avachi, pas très propre et buvait sa soupe par grandes cuillerées qui débordaient sur ses joues si bien qu’il s’essuyait toutes les cinq minutes. Les plats se succédèrent, il prit beaucoup de viande, du fromage et quelques petits gâteaux. Lorsqu’il eut fini, il s’affala sur la table et s’endormit aussitôt. Ce devait être un de ces gars qui se la coulaient douce et qui ne rêvaient que d’une chose, qu’on les laissent tranquilles. Malheureusement pour lui, le pirate n’avait aucune envie de laisser tomber et lorsque, au bout d’une heure et demi de repas il prit sa serviette et s’essuya sa bouche pourtant sans aucune trace de soupe (seul plat qu’il ait mangé par rapport à ceux de l’autre), il dit à un de ses hommes d’aller déposer les sacs dans l’Impeccable et il lui offrit son congé. Les deux autres hommes restèrent avec lui et attendirent les ordres. Il leur dit d’emmener l’endormi sur leurs épaules et de le suivre. Un des deux le pris en saucisse sur ses épaules puis suivit son compagnon et son capitaine. Pendant prêt de quarante minutes Bjorn chercha un endroit où il ne serait pas dérangé par la garde de la ville. Lorsqu’il eut enfin trouvé une impasse sombre, il demanda une gourde aux deux hommes qui s’empressèrent de lui fournir. Il en renversa un peu sur la tête de l’endormi qui se réveilla aussitôt sans pour autant se demander où il était. Il avait l’air serein et endormi. Plutôt que de s’occuper de ses assaillants, il sortit de sa poche une piécette qu’il jeta, lorsque celle-ci retomba sur face, il se remit en chien de fusil et replongea dans le sommeil. Cela eut pour seul effet d’énerver profondément Bjorn qui s’apprêtait à régler ses comptes et qui se retrouvait face à un paresseux en proie à un terrible sommeil. Il le réveilla de nouveau, lui cria dans les oreilles le tortura de grossièretés, lui fit manger un savon (car Bjorn en porte toujours un sur lui), puis lui dit méchamment:

-Tu n’es qu’une ignoble face de rat! Tu mériterais que je te mettes à l’eau!

À ces mots, l’homme se transforma en un lion et essaya d’attaquer, il recracha le savon à la figure de Bjorn qui lui coinça deux pistolets dans le bide en même temps que les deux hommes l‘empoignaient, l’homme lion se débattait encore mais au bout d’un instant le fer froid sur son torse finit par le calmer, il se retransforma et Bjorn dit:

-Je hait la saleté et les fruits du démon font partie de la saleté. Tu es sale, tu es ignoble et tu t’attaques à moi. L’affront que tu m’as fait à table m’a été pénible, je vais tout d’abord te ramener sur mon bateau, je verrais ce que je ferais de toi là-bas! D’ici là tâche de rester éveillé, je n’aime pas les mollassons!

Soudain, Bjorn vit dans la poche de l’autre un papier. La photo de l’homme y était affichée avec un nom marqué dessous: Sigurd Dogaku.

-Eh bien Sigurd, tiens toi tranquille ou tu aura affaire à moi, Bjorn Ourné.
-Bonne journée à toi aussi, je te conseille de te moucher toi dont je ne connais pas le nom, fit-il.
-MAIS JE VIENS DE TE LE DIRE MON NOM, JE M’APPELLE BJORN OURNE B.J.O.R.N plus loin O.U.R.N.E.
-À d’accord, je n’avais pas compris, il faut dire que ton nom est tellement zarb que j’ai cru que tu me souhaitait une bonne journée.
-C’est ça, c’est ça, fait le malin, tu verras quand tu te retrouvera avec une balle entre les côtes.

Les quatre hommes se dirigèrent vers le port, quelques personnes s’y trouvaient déjà et regardèrent avec de gros yeux la troupe absolument fascinante. Puis ils embarquèrent à bord de l’impeccable où ils mirent Sigurd aux fers avant d’aller se recoucher. Bjorn nota pendant environ une heure les évènements de la journée sur son carnet de bord. Puis il ressorti, demanda à Joke de faire son rapport ce qu’il fit volontiers. Les trois quarts des hommes partis étaient déjà revenus, la nourriture avait été achetée en abondance pour chacune des personnes et ils n’avaient pas eu de problèmes avec la Marine. Bjorn lui relata alors la rencontre avec Sigurd en quelques mots puis donna l’ordre à son équipage de se préparer à quitter le port à la nuit tombée, et à quelques hommes de laver le prisonnier des pieds à la tête pour qu’il puisse prendre le thé avec lui juste après.

Vers seize heures Bjorn fit chercher son « invité ». Le blond était encore humide, les hommes de l’Impeccable n’y avaient pas été dans la douceur et Sigurd arborait une mine déconfite. Sous l’œil attentif du capitaine, Sigurd but son thé le plus proprement possible et en faisant le moins de bruit qu’il pouvait. Chaque gorgée, il regardait avec angoisse, sûrement par peur du châtiment à l’autre bout, qui serait à coup sur la mort…
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Message par Invité Ven 12 Fév - 16:17

Je descendis au petit matin du navire qui m’avait fait traverser Reverse Mountain en adressant un signe de la main au capitaine. Ils avaient été sympas, bien que dépourvus du moindre talent pour CalmBelt&Dragons. Mes mains tremblaient. La sensation de manque ne faisait que s’accroitre.
J’avais rendez-vous sur mon nouveau navire dès mon arrivée à LongueTown, et je décidai de m’y rendre immédiatement, afin de connaître plus en détail mes nouveaux compagnons. Ma promotion au rang de second du navire me faisait plaisir, mais je ressentais un peu d’appréhension malgré tout. Peut-être un effet secondaire de ma dernière utilisation du Coquillage du Commandant Couteau, le célèbre homme-poisson explorateur des fonds sous-marins du siècle dernier.

J’étais sur les quais, et mon prochain vaisseau aussi. Sauf que y’avait pleins de vaisseaux. Haha. J’aurais pu sortir le Sable de Destination qu’on lance en l’air et qui guide vers l’endroit où on voulait aller, mais il y avait trop de vent aujourd’hui, ce qui faussait en partie les résultats, en perturbant les flux invisibles de Magie du Désert. Je me rendis donc à la capitainerie, même si je n’étais pas capitaine. Apparemment, ça voulait plus dire que c’était un centre d’informations. Bah, bizarre.
Dès que je sus où se trouvait ma destination, je sortis d’une de mes poches, après avoir fouillé un peu, le Pendentif de Jai Saoûl, celui qui augmente beaucoup le charisme, mais fait pousser la barbe plus vite. Je l’avais obtenu au cours de mes pérégrinations après avoir vaincu un boss caché, Merlin le Chanteur, en criant plus fort que lui et en me déguisant en caillou. Mais c’est compliqué à raconter, le sort de confusion a brouillé les événements de ma mémoire.

Avec ce pendentif, c’était assuré, j’allais devenir la star. Je me rendis compte en allant au bateau que déjà les gens me regardaient d’un air impressioné. Le Pendentif rendait ma peau plus douce, plus brillante, affinait ma silhouette, diminuait l’apparition des rides, me faisait paraître plus grand et plus musclé. Parce que je le valais décidement bien.
Je montai sur la passerelle de la Plume des Cieux. Un bonus contre les créatures de type vol, peut-être. Il faudrait que j’étudie ses capacités en détail, mais pour le moment, il fallait que je me consacre à l’étude des alliés. Les marines avaient l’air en forme, efficaces, mais une certaine tension sous-tendait chacun de leur mouvement. Ils coopéraient bien, c’était bon pour les fiches, ça.

« Qui êtes-vous, et que venez-vous faire sur mon navire, affreuse créature ? » La voix appartenait à une grand-mère totalement naine et totalement laide. A vue de nez, et au son de la voix, désagréable, amère, purement méchante, je lui donnai zéro en charisme et environ 69 en intimidation. Un score digne des boss les plus affreux. Par contre, avec la canne et la taille… A peine deux en force. Mais l’intimidation devait compenser, et j’avais justement quelques items qui convenaient bien. Il faudrait que je lui en parle.
« Se prépare-t-il à répondre, le grand dadais stupide ? »
« Hum. Désolé, je réflechissais. »
« Vous ne devriez pas, vous risquez de vous abîmer le cerveau. Que faites-vous sur mon bateau, homme-poisson ? »
« Je suis Loromin Sohal, le nouveau second du navire. »
« Ce n’est pas ce que je demandais, blanc-bec euh… bleu-bec. Pourquoi êtes-vous là ? »
« Je viens prendre mes fonctions sur la Plume des Cieux… »
« Le navire appareillera en début de soirée, la capitaine est absent et le second est un homme-poisson totalement stupide. Du balais, revenez plus tard ! » Ce faisant, elle se retourna, m’ignorant magistralement.
« Pourquoi mon pendentif marche pas ? C’est mon meilleur, pourtant… »
« Ah, mais vous êtes encore là, en fait ? Que n’avez-vous pas compris dans ce que je vous ai dit ? C’était pourtant simple. De mon temps, les gamins respectaient leurs aînés… »

La vieille s’étant retournée pour la seconde fois, je partis, et me mis à reflechir à quelque chose de crucial, une fois sur le quai. Je décidai d’y penser en marchant, pour éviter d’autres piques de la grand-mère, de peur que ma confiance en moi diminue. Mine de rien, c’était une stat’ importante, elle influait notamment sur le taux de coups critiques et sur le pourcentage d’esquive.
Pourquoi mon Pendentif n’avait-il pas fait effet ? Je l’inspectai sous toutes les coutures. Aucune faille, aucun dégât visible. Rien à dire, il était en parfait état, et le vernis du Triton Tournesol confirmait la solidité de l’ouvrage. Se pourrait-il qu’une malédiction eut été lancée sur Jai Saoul ? Je sortis le Verre Coloré d’Epuol pour examiner en détail l’item. Nope, rien.

Il ne restait plus qu’une explication. La vieille générait un champ de force qui annulait les pouvoirs d’items. Mais alors… Mon Poncho de Pungo, mon Blue Short et tous mes autres bonus étaient inefficients ? C’était carrément mauvais pour mes stat’ ça… Il y avait bien une autre explication, mais bon… Elle devait se trouver en possession de la très rare Canne de Somalia qui bloquait les effets spéciaux. Et dans ce cas, ça n’agissait juste pas sur elle. Mais quand même sur les autres gens. Espérons que ça soit le cas, sinon je me verrais forcer de briser la Canne à l’aide de la Chaînette de Porte Arget’Lam’Ee. Et ça serait dommage de perdre un objet pareil.
Aaaah, je me remémorai la glorieuse histoire d’Arget’Lam’Ee. Un homme qui avait une tâche de naissance blanche sur la paume, et qui avait des ennuis avec la mafia qui gouvernait son île. Il avait même un frère qui l’avait trahi ! A la tête d’une glorieuse bande de compagnon comprenant son cousin affecté de nanisme, sa copine qui avait une malformation des oreilles qui les faisait pointues, et son lézard bleu apprivoisé, il combattit tres longtemps, se repliant si nécessaire dans un cagibi sans fenêtre. Il plaçait alors la Chaînette sur la porte, et sa bande pouvait se reposer en paix. Au passage, il avait explosé la mafia, devenant célèbre et tout le tintouin. Mais un jour, il était rentré chez lui un peu pompette, et un ex de la mafia le trucida chez lui, parce qu’il avait oublié de mettre la Chaînette.

En fait, c’était une histoire triste, et pas glorieuse, surtout sur la fin. Mouais. Mais du coup, perdu dans mes pensées, je percutai une jeune femme avec de longs cheveux genre noirs, et un kimono et un gigantesque katana. Elle tomba par terre, puis se redressa en position assise, et dit :
« Hola, l’air frais de la mer charrie d’étranges choses,
Son esprit incarné armé de son message
Transperce la foule amassée qui ne se pose
Et repousse sans scrupules les gêneurs du passage. »
« Désolé. »
Mais elle ne m’écoutait deja plus, les yeux dans le vague fixés sur le lointain. Haussant les épaules, je me relevai, et regardai autour de moi. Pile face à moi se trouvait un bar avec une grande bannière : ‘’Grand Tournoi annuel de CalmBelt&Dragons de LongueTown !‘’. Aaaah, le destin… Quel magnifique coup de dé, quel coup de bol sur la table des rencontres, m’a fait arrive ici à ce moment précis ?

J’entrai immediatement dans la salle et m’inscrivis auprès du tavernier. Une grande excitation m’envahit, et quand le tournoi commença, elle fut remplacée par un grand calme intérieur qui me laissait libre de toute pensée superflue. Bon, c’est pas vrai, mais ça aurait été bien.
A la vue du nombre de concurrents, le tavernier et organisateur de l’événement décomposa le tournoi en deux parties : les seizièmes, huitièmes et quart, le premier de chaque quart serait qualifié. Ensuite, une autre partie regrouperait les seconds de chaque quart qui s’affronteraient, et le meilleur gagnerait sa place en demi-finale. Puis la finale.

Je me dois quand même de raconter quelques détails des premières parties, pendant lesquelles j’en profitai pour faire plus ou moins cavalier seul afin de booster mon perso en prévision des parties plus serrées. Mais d’abord, admirons mon personnage, un magnifique homme-poisson sculpté dans du granite marin, boosté force, défense et déplacements. Le manque de point de vie ou de sorts de soins pourrait être gênant, alors j’ai compensé avec un énorme stock de potions de vie et ajoutant des potions diverses. Je les ai ramassées un peu partout, dans les Caches des Gobelins des Mers (le Chaman Gobelin était très pénible, mais il m’a permis un beau level-up) et j’ai aussi attaqué le Dragon Ambulance, un gentil dragon qui soigne aléatoirement les gens. Je l’ai tué, il risquait de soigner les autres. Et j’ai monté les deux tiers de ma barre d’XP rien qu’avec ça. Enorme !

Bref, la partie de quart de finale allait commencer. Mes adversaires étaient un loup-garou, trois humains dont deux mages et un autre homme-poisson. Dans la partie, hein. Mon perso était le plus puissant mais s’ils décidaient de s’allier, surtout les mages, vu mes faibles caractéristiques de résistance magique, c’allait être un carnage. J’en aurais un, peut-être deux avec de la chance. Je ne pouvais me permettre de prendre des risques injustifiés.
Pendant le court intervalle précédent le début du combat à mort, enfin de la partie, le troisième humain, un voleur, m’accosta. Il possédait le Capuchon de Tombe Berry qui augmente la discrétion et les gains pécuniers, le Justaucorps de Justin le Juste et les Bottes de Vol Tige qui augmentent les capacités de vol, les déplacements en milieu accidentés et sont type foudre. Un bon stuff.
« Salut, j’m’appelle Shin. »
« Ah. Salut, moi c’est Loromin. »
« Bon, j’ai attentivement regardé le plateau de jeu, et examiné la situation sous tous ses angles. La solution la plus profitable pour nous deux serait qu’on s’allie pour exploser les deux mages au moins. »
« Pas bête, j’y avais pas pensé ! Au prochain lvl up, faut vraiment que j’fasse quelque chose pour mon intel’… »
« Donc c’est d’accord ? »
« Ouais ouais, okay ! »

Puis la partie reprit, Shin réussissant à donner l’air, sans y toucher, qu’on n’était pas alliés. Son personnage, de classe voleur, se deplaçait moyennement vite, esquivait beaucoup et avait un fort taux de coups critiques. Mais une force et une défense ridicule, ce qui faisait qu’il jouait avec la mort à chaque combat ou presque.
Alors que je tuais le premier mage à l’aide de la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! (le Hein ? et le Tiens ! font partie du nom, oui, en référence à un peuple habitant un pays lointain, qu’il paraît), Shin prenait par surprise le second mage que j’avais distrait en faisant augmenté ma barre de menace.
Mais étudions plutôt tout ça en détails. Le premier mage possédait un sort de répulsion qui m’empêchait de l’approcher, en plus de l’Amulette de Theotokotrathikos qui augmente la portée d’action des mages. Une combinaison astucieuse, mais la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! que j’avais fait crafter dans le village des Hippos qui Campent et bénir ensuite par Chat-man l’Epave Brave, un bateau en forme de chat, qui était vivant et très brave. Bref, la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! était alors devenue insensible à la magie, cela couplé à une puissance de base de 61, plus ma force de 123 (combinaison gagnante) m’avait permis de oneshoter mon adversaire.
Le seul point négatif, c’était que Shin avait fouillé les cadavres avant moi et que j’avais donc rien looté. Bah, j’étais déjé suffisamment stuffé, j’imagine, mais obtenir un peu de cash en plus, ça se refuse pas. On partagera la prochaine fois, j’en suis sûr.

Alors que j’allais suggérer un super plan à Shin pour qu’on se fasse en même temps les survivants, il prit la parole :
« J’ai un super plan du tonnerre ! »
« Moi aussi ! Ca doit être un effet secondaire des Poils de l’Ane au Four et Bu ! »
« De quoi ? »
« Un item super rare que j’ai racheté pour la moitié de sa valeur à un negociant qui l’avait acheté au grand Jill’A’Meche, le guerrier légendaire ! »
« Jill qui ? »
« Tu le connais pas ? »
« Mais ça vaut cher, tes poils de machinchouette ? »
« Attends, j’me souviens plus, j’vais verifier grâce au Monocle Pair Ou Viens prononcer avec l’accent augmente la précision de l’analyse de valeur de l’item de 10% ! »
« Et ça vaut cher, ça, le Monocle je ne sais quoi ? »
« Ah bin je sais pas, je peux pas l’analyser, il me faudrait un deuxième monocle pour ça. Attends, je le retrouve pas… Qu’est-ce que j’ai dans mes poches… L’Emeraude Géante du Son de Cré… »
« C’est juste du verre coloré ! »
« L’Amulette Magique d’Ore le Massif… »
« De l’or massif ? C’est du bronze tout moisi ! »
« Le Saut de Jade l’Empereur… »
« Un sceau impérial en jade ? Mais c’est sup… C’est quoi ce déchet ? »
« Et là c’est… »
« Encore une ordure… Mais où tu trouves tout ça ? »
« Oh bah un peu partout. Par terre, dans la rue, parfois dans les ordures… Les gens se rendent pas compte de la valeur des choses, hein ? »
« Oui, oui, c’est ça. Tout s’explique…. Bon, oublie la loupe, on reprend mon génialissime plan, tu fonces dans le tas et je te couvre. »
« Okay, je te fais confiance ! »
« Héhéhé, la récompense du tournoi est à moi ! »

La partie reprit, je me sentais confiant. Shin était quelqu’un de fiable, qui savait écouter les gens. Je fonçai donc dans le tas, par le Canyon des Grains Gros, tandis que mon coéquipier passait par les hauteurs. Pour la petite histoire, des gens, que l’on appelait les Grains Gros ou Gringos selon les pays, si on était pauvre ou pas, se mettaient en haut et jetaient des pierres et des rochers sur les convois de Gens ‘Tits Marche En qui passaient par là pour les dévaliser. Marche En quoi, je savais pas, peut-être en Chantant ou en Parlant. J’avais eu cette légende par une tablette tres abîmée qu’une femme m’avait jeté à la tête alors que je passais sous sa fenêtre. Si elle savait ce qu’elle avait jeté, elle aurait les foies !
Le plan était simple, et bientôt l’autre homme-poisson et le loup-garou se jetèrent sur moi. Tout se déroula comme prévu, et j’explosai avec l’aide de Shin mes adversaires, moyennant quelques rochers qui me percutèrent par accident. Je me doutais bien que la précision n’était pas optimale, même pour un voleur. Je n’avais pas eu de chance, quand même, puisque sur les huit rochers, quatre m’avaient touchés. Que Shin devait se sentir coupable !

Je me retrouvai à moitié mort, bardé d’items récupérés sur les cadavres de mes adversaires. J’le savais, que Shin partagerait ! Ca y était, j’étais qualifié ! Tout à coup, un autre rocher roula vers moi, que j’esquivai de justesse. Mais que se passait-il ? La partie était finie ! C’est alors que je me souvins que c’était le meilleur qui passait. Bah, il suffisait que je l’attrape, et jusque là, de marcher à la potion ! Alors que je mettais la main à la poche pour mon tour de jeu, je me rendis compte que… j’avais aucune potion ! Jetant un coup d’œil a Shin qui se trouvait en haut du Canyon, je vis qu’il peinait à bouger sous le poids des items. Il… Il m’avait volé ! Raaaaaaaaaah !
Vengeance ! Vengeance !

Et c’est alors qu’un rocher me fracassa la tête et que je mourus de façon fort pathétique.

Me retenant d’éclater en sanglot devant cette suite de trahisons, je me promis de lui faire payer. J’étais plus grand, bien plus fort, et bien plus en colère. Alors que je me levais d’un air menaçant, il eut un mouvement de recul. Puis je me dirigeai vers le zinc pour boire un peu d’eau et préparer ma stratégie pour les repêchages. Il fallait que je gagne, rien que pour lui exploser sa face de voleur à la prochaine occasion ! Non, mieux ! J’allais faire équipe avec lui et lui faire croire que c’était pardonné, pour ensuite le laisser tomber ! La chute n’en sera que plus cruelle ! Huhuhuhuhu ! Je me fis une expression impénétrable comme je savais si bien le faire, quand quelque chose attira mon attention.
Là ! Le verre, sur le comptoir ! Ce n’était pas un simple verre de taverne, mais la Coupe de Chris le Rital ! Diminue les effets négatifs de l’alcool de 32% ! Il me la fallait pour ma collection ! Je l’achetai finalement au tavernier pour la somme risible de 150 Berries. J’avais vraiment l’œil, hein…

La partie suivante fut facile, puisque je me contentais de crafter des items d’attaque à distance à répétition, puis à prendre mes adversaires un par un. Quand ils se rendirent compte que seuls ils n’avaient aucune chance, c’était déjà trop tard. Mon stratagème avait marché, et j’avais invoqué le Dragon Spectral de la Stèle de l’Oubli dans les Abysses Ténébreuses, me permettant au passage un lvl up considérable, et infligeant l’altération d’état Faucheuse à tous mes adversaires. Dans cinq tours, ça serait plié. Et j’attendis tranquillement que le dernier survivant approche suffisamment près pour m’attaquer. Il devait penser qu’en me tuant, il pourrait encore passer en demi. Fou que tu es !
Ce fut un instant des plus jouissif. Avec la Cuillère en Bois des Sans Pays, je l’achevai. Sachant que l’arme possédait une puissance d’attaque quasi nulle, et que j’avais équipé au passage la Moustache Postiche de Ronfle A Couettes (ou Rouflaquettes, selon les régions) qui augmente l’XP gagnée de façon inversement proportionnelle à la puissance de l’arme équipée et que j’avais loote sur Omen et son sous-marin le Sulituan à vingt mille lieues sous les mers, je pus remplir toute ma barre d’un coup. Ha, dans les dents !

Bref, j’étais près pour les demis, quand le tavernier réclama l’attention de tous :
« Et voici notre guest-star, le gagnant de l’année dernière, et champion mondial incontesté de CalmBelt&Dragons, Martin le Requin, qualifié automatiquement pour la finale ! »
Martin ? J’allais lui faire bouffer ses dents, le meilleur, c’était moi, maintenant !

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Message par Hyûma Dim 14 Fév - 17:13

«… Et je te balance la Gifle Ardente de Dante Affasse, +58 contre les dévots de divinités féminines !
*Roulement de dés*
328 points de dégâts dans les dents !!
_ Sauf que je suis équipé des Bottes de Squig Nautique, et que je multiplie mon facteur d’esquive de cinq fois la moitié du coefficient de marée, avec un bonus de +8 puisque la mer est belle à peu agitée.
*Roulement de dés*
Et j’esquive d’un bond gracieux le sort tonitruant, bwahahaha !!
_ Bon, ok. Mais j’ai la relique sacré d’Akhravataramar, et j’obtiens un effet de ricochet de 3% sur les sorts du domaine du Pugilat.
*Multiples roulements de dés*
Dommage… Une autre fois, peut-être. À toi, le Roublard ! »

Mais comment est-ce que j’ai atterri ici ? Cette pensée tournait en rond dans ma tête tandis que je scrutais éperdument la table de jeu sous le regard de mes adversaires et les hurlements de plusieurs dizaines de spectateurs.

Et comme vous vous posez sûrement la même question, remontons un peu en arrière.

C’est au cours d’une mâtinée radieuse que la Fierté d’Horkan a passé avec succès Reverse Mountain. Au petit matin, tout l’équipage, frais et dispos, attendait guilleretement d’entreprendre la fantastique ascension de la montagne. Après avoir vérifié à plusieurs reprises qu’on faisait bien face au passage – parce que ç’aurait été couillon de gravir la mauvaise montagne, avouons-le – je suis monté sur la passerelle et j’ai donné l’ordre de hisser la grand voile.
Solidement campé sur mes appuis, j’ai pris la barre à deux mains et j’ai entrepris de nous diriger, sous le regard désapprobateur d’Izumi. Bah, je m’en fichais pas mal : d’abord, ç’allait être une manœuvre délicate et je suis un très bon pilote. Et surtout, je suis capitaine, c’était donc mon rôle que d’être à la barre pour notre arrivée dans GrandOcean.

la Fierté d’Horkan fendait donc les flots à vive allure, se portant bravement au devant du danger. Devant nous se dressait l’entrée de Reverse Mountain, sauvage, imposante. Une série de poteaux encadrait la route sinueuse dans laquelle les flots impétueux défiaient les lois de la gravité et remontaient inlassablement le versant abrupt. Le bateau s’est mis à tanguer et vibrer dans tout les sens, j’ai commencé à me sentir mal, Izumi a secoué la tête d’un air navré avant d’indiquer au pilote de prendre la relève et de me conduire à l’infirmerie où on m’a administré un léger sédatif le temps que ça se calme.

Moquez-vous, moquez-vous, mais je vous rappelle que je suis un voleur, à la base. Et qu’il n’y a pas besoin d’avoir le pied marin pour s’en sortir dans la profession…

Une demi-heure plus tard, l’effet du sédatif s’estompait, Reverse Mountain n’était plus qu’un lointain et mauvais souvenir, et la Fierté d’Horkan accostait à LongueTown, sous pavillon Siroké – un obscur pays d’East Blue – histoire de ne pas attirer l’attention. Dans la même optique, j’ai réunis tous les gars sur le pont, leur rappelant qu’on était au beau milieu d’une plaque tournante de la marine et qu’il fallait éviter de faire des vagues. Donc, notamment, pas de transaction au marché noir.

J’ai défini des groupes pour s’occuper des achats élémentaires – denrées alimentaires, équipements, munitions, planches & clous… –, graissé la patte du contrôleur maritime histoire de maintenir notre couverture de navire marchand et suis parti flâner de ci de là.

Et c’est là que je suis tombé sur cette annonce formidable : "100.000 B à gagner !"
Sans blague. Cent milles berrys. Sans se fouler et honnêtement en prime. Je prends !

Je suis donc entré dans l’espèce de taverne et je me suis inscris. A quoi ? Ben jusqu’à ce qu’on m’amène devant la table de jeu, j’en avais aucune idée. J’ai fini par piger à quelques indices qu’on allait jouer à CalmBelt&Dragons. Un jeu avec des tas de caracs, des machins magiques, des items, des dés et tout un tas de truc complexe. J’avoue que mes débuts ont été pour le moins laborieux, mais j’ai rapidement pris le plis : comme dans tous les jeux, il suffit de se faire tout petit dans son coin en laissant les autres s’écharper gaiement avant d’achever le survivant.

Résultat, j’ai passé les huitièmes, quarts et demi-finales les doigts dans le nez, mon avatar –un voleur, lui aussi : on ne change pas une équipe qui gagne, hein – s’est retrouvé pété d’"Xp", de thunes, et de tout un fatras super utile. J’étais bien partis pour finir premier et toucher la récompense !

Oui mais voilà, pour la finale, les choses se sont corsées : d’abords, y’avait ce type qu’était qualifié d’office tellement c’était une pointure : Martin le Requin. En laissant traîner mes esgourdes ci et là, j’ai pigé qu’il était le vainqueur régulier de nombreux tournois. Ce qui faisait de lui le type à abattre N°1. J’ai bien essayé de m’en faire un allié, histoire de pouvoir le poignarder dans le dos au moment propice, mais peine perdue… Monsieur veut faire cavalier seul parce qu’à vaincre sans périls, etc…

Pas de bol.

Surtout qu’à côté, il y avait Loromin l’acanthurus sohal, qui était parvenu à se qualifier lors d’une demi-finale de rattrapage. Comme je l’avais déjà trahi, il savait à quoi s’en tenir et avait une dent contre moi. Oh, il le cachait bien, le bougre… Mais ses ricanements machiavéliques chaque fois qu’il jetait un regard à mon avatar ou à moi-même l’ont un tout petit peu trahi.

Ça me laissait donc Arthur, l’autre demi-finaliste, et Bob, le demi-finaliste repêché. Et bien entendu, ces deux là avait un compte à régler et tentait de s’entretuer par tous les moyens. Ce qui aurait été génial si ça ne m’avait pas laissé tout seul en compagnie des deux homme-poissons.

La guigne.

Il ne me restait donc plus qu’à tenter de m’en sortir grâce à mes atouts principaux ! Mon intelligence à moi couplé à l’agilité et aux chances de critiques éhontées de mon mini-moi. Plus le gros tas d’item que j’avais en stock.

Je mis donc au point un plan proprement machiavélique. J’allais récupérer l’Echarde du Titan, me la planter dans le bras, – dans le jeu, hein, pas en vrai – m’approcher de Loromin sous le couvert de la Sombre Cape Noire Vraiment Obscure, bonus de +98 en furtivité +22% par temps ensoleillé, et lui planter sournoisement mon Couteau à Huître de Maître dans le dos. Bon, je ne profiterai pas du bonus de 31% à la touche contre les mollusques inhérent à mon arme, mais le combo attaque surprise, furtivité, classe de roublard et le sort d’Inversion d’Armure Dague-Haubert me permettait de monter mon taux de critique de +92, ce qui, combiné au boost de force de facteur 9 procuré par l’écharde, me permettrait d’expédier ce pauvre Loromin ad patres sans qu’il puisse réagir.

Du gâteau. Avec ça, je devais pouvoir leveluper –étrange jargon signifiant littéralement "gagner un niveau" – ce qui permettrait d’achever le survivant du duel Arthur-Bob, de leveluper de nouveau et de me farcir Martin. Dans la poche, quoi.

« Bon, je dévale la Corniche des 7 Cauchemars et je me dirige vers le Village Garou.
_ La corniche est couverte d’une épaisse couche de limon, la rendant extrêmement glissante. Test d’acrobatie.
*Roulement de dés*
_ Damned… Ah non, c’est bon : je porte les Escarpins du Sabot T. Je les sacrifie et je peux relancer mon jet d’acrobatie !
*Roulement de dés*
Ouf. Je m’engage sur la route qui mène au Village Garou.
_ Zone rupestre, semi-hostile, à proximité d’une agglomération de taille moyenne mais affligée d’une malédiction à mi-temps, ça nous donne un jet d’événement aléatoire sur le tableau 9 de la sous-section 3 de l’annexe 4 du supplément des Côtes Hantées de CamBelt&Dragons.
*Roulement de dés*
_ Alors ?
_ Alors rien.
_ J’arrive dans le village et j’attends la nuit, fin du tour. »

Nickel. Au tour suivant, je dérobais l’écharde, et bye-bye Loromin. Il avait intérêt à profiter de son tour parce que ç’allait être son dernier. Il enchaîna donc pendant que je commençais à échafauder un plan pour me débarasser d’Arthur ou de Bob.

« Je me rends jusqu’au Syphon Sinistre et j’utilise la Focalisateur Runique d’Houblon la Termite pour invoquer l’esprit des 7 Singes des Mers. Puis j’actionne le Charme Protecteur de la Petite Sirène, 53% de chance d’inverser l’hostilité des Singes.
*Roulement de dés*
Yes ! Je sacrifie la réplique du Colosse d’Emeraude, la Toque du Chef Barbare et la Baguette de Feux D’artifice de Gandalf ce qui me permet d’obtenir un parchemin de télétransportation. J’utilise le parchemin et je me translocalise dans le temple Garou. Je me jette sur les gardes, l’effet de surprise me procurant un bonus de +108 à la touche, et +23% aux dégâts. Ma Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! étant insensible à la magie, j’annule les charmes d’émoussages du temple et…
*Roulement de dés*
Ouais !
*Roulement de dés*
Cool !
*Roulement de dés*
Bwahaha ! Je les OneShoote les trois ! Je subtilise l’Echarde du Titan et me la plante dans le bras. Ma force passe à 352. J’utilise la Lentille du Doc Teurous, et je réduis à néant la furtivité de tous les protagonistes à 18,92 mètres à la ronde. Je repère Shin et je lui lance ma Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! dans le bide !
_ Quoi ?!
*Roulement de dés*
_ Touché !
_ J’ai pas le droit à un jet d’esquive ?
_ Si, vas-y.
*Roulement de dés*
_ Naaaaaaannn !!
_ Blessure grave à tendance mortelle, jet de dés sur la table des blessures angoissantes de l’annexe 6 de la sous-section hémorragie avec engagement du pronostic vital de l’extension Tripes&Carnage de CamBelt&Dragons.
*Roulement de dés*
Bras gauche arraché ! Perte de 9380 Pv !
_ Arrrrrgh !
_ Ouais, cool ! Bien mal acquis jamais ne profite !
_ Damned… Bon, j’utilise la compétence générale "Trompe-la-mort", ce qui me permet de ramener les dégâts à 2d10 une fois par partie.
*Roulement de dés*
19… Damned, j’savais que j’aurais du investir un peu plus en Pv… Ah oui, mais non, j’ai la compétence de classe "Roulé-boulé" qui me permet de diviser les dégâts par deux en cas de jet d’agilité réussi.
*Roulement de dés*
Ouais ! J’encaisse 10 points de dégâts, m’en reste 3.
_ Par ailleurs, la puissance du lancé dépassant la limite de 198 en puissance brute, et le score de constitution du roublard étant inférieur à 72, la Lance n’est…
_ La Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! !
_ Ah oui, la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! n’est pas stoppée par le bras et poursuit sa course jusqu’au mur. C’est une bâtisse de 689 points de structure, le projectile voit donc sa vélocité divisée par deux et poursuit sa course en laissant un trou béant derrière lui. Test de force pour le roublard.
_ On peut pas faire plutôt de l’agilité ou de l’acrobatie ?
_ Non, de force.
_ Bigre…
*Roulement de dés*
Ben ça a pas fait un pli…
_ Le choc te propulse sur…
*Roulement de dés*
Quinze mètres en arrière, tu tombes dans la Fosse aux Grands Sauriens.
_ Pffff… »

Tadaaaa ! Mon beau plan machiavélique était soudainement réduit à néant par l’irascible homme-poisson. Tsss… C’est pas beau d’être rancunier à ce point. J’étais dans la panade.

A court de points d’actions, Loromin dut mettre fin à son tour. Martin continua à se promener sans être inquiéter et Arthur pulvérisa Bob à l’aide d’un Armageddon biphasé Holocauste, raffiné en sort conique à tête chercheuse par le biais de sa connaissance de la Haute Magie du Cinquième Cercle Extérieur de la secte des Trois Prophètes Fous de la Fin des Temps.

Y’a pas à dire, la magie, ça dépote.

Du coup, Bob éliminé, c’était de nouveau mon tour.

« Bon, j’ingurgite ma potion de santé classe 4 et je récupère tous mes Pv. Puis j’utilise ma potion de soin extraordinaire et je stoppe l’hémorragie. Puis je tente de repérer la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens !
_ Test de Fouille.
*Roulement de dés*
Tu la repère non loin, elle flotte à la surface.
_ Je la récupère. Puis j’enfile les Chaussettes de l’Archiduchesse Seiche et ensuite j’utilise le Fifre des Six Syrphes Physiciens à pleine puissance.
_ Les sauriens des profondeurs sortent de leur léthargie et le plus gros d’entre eux, 15 mètres de long pour 2 de large, se jette sur toi.
_ J’effectue un jet d’acrobatie pour me placer sur sa tête.
*Roulement de dés*
Bingo ! Les Chaussettes de l’Archiduchesse Seiche me confèrent un bonus de stabilité de 69%, +9 sur peau écailleuse.
*Roulement de dés*
Je reste solidement campé sur son dos et j’utilise la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! pour lui taper sur la tête afin d’orienter ses déplacements. Je le force à sortir de la fosse et je le fais foncer sur Loromin !
_ Ouhlà… Hum… Je fais face avec le Marteau Runique Du Set Nain ou je prend mes jambes à mon cou ? J’utilise ma compétence naturelle d’empathie avec les animaux sauvages aquatiques de plus de 12 mètres 88 pour connaître le taux de furie du saurien.
*Roulement de dés*
_ 98%.
_ Je prends mes jambes à mon cou.
_ Le saurien possède un facteur de vélocité de 3.5.1, avec un bonus surnaturel de 18 de par son ascendance semi-divine, couplé à un gain +7% parce qu’il est affamé. Mais comme il vient de se réveiller, il souffre d’un malus de circonstance de type somnolent, ce qui arrondit le tout à 4.4.0.
_ J’ai une vitesse de déplacement de 3+1d6 mètres par secondes, sublimé par ma Cape en Ecailles de Turbo, qui me permet de multiplier ma vitesse par 1,5 pendant 0,63 secondes toutes les 7 secondes.
*Multiples roulements de dés*
Bwahaha ! Et au terme d’une course-poursuite haletante dans les rues du village Garou, je parviens à semer le saurien ! »

Dommage, si j’ai bien suivi, ça s’était joué à un claquement de mâchoire près. Mais rien n’est sûr… J’ai beau être à deux doigts de devenir un pro de CalmBelt&Dragons, le coup des déplacements, je n’y comprends toujours pas grand-chose.

La course-poursuite ayant couté la moitié des points d’actions de Loromin, ce dernier utilisa ceux qui lui restaient pour se rendre dans l’armurerie du village, pratiquer un hold-up et récupérer la Lance Tout en Carton, avec effet vorpal sur les bestiaux des gypses, du genre de mon saurien magique. Il allait donc falloir que je fasse gaffe.

Ce fut ensuite au tour de Martin, qui continua à amasser des objets inutiles, puis à Arthur, qui s’attaqua au N°1. Le duel Arthur-Martin s’étala sur plus d’une dizaine de tours et vit la victoire de Martin par un superbe triple lutz suivit d’une boucle piquée dans la face de Martin. Couplé aux souliers de Lady Fae, le pauvre Athur fut définitivement transmuté en pierre sans espoir de retour.

Pendant ce temps, Loromin et moi jouions au chat et à la souris dans le village Garou. Sa Lance Tout en Carton parvint à venir à bout du saurien, mais je lui arrachais deux doigts grâce à mon Couteau à Huître de Maître. Ne pouvant plus me servir correctement d’une arme à deux mains au combat, je fis la gaffe de me délester de la Lance de Corail Amer, Hein ? Tiens ! pour gagner en vitesse, et l’homme-poisson pu remettre la main dessus. Heureusement, une combinaison du sort d’Inversion d’Armure Dague-Haubert et du sort Mandal de Roland-Ronce-Veau poutrèrent la majorité des Pv de l’homme-poisson.

Sur ces entrefaites, Martin se rendit à la Grotte des Sept Crabes Oubliés et activa la malédiction à mi-temps du village garou, arrachant les âmes de tous ceux qui s’y trouvaient sur un jet chanceux, Loro et moi compris…

J’l’ai toujours dit que se faire tout petit et agir en douce en laissant les autres s’entretuer était la combinaison gagnante de tous jeux.

Ce fut donc Martin le Requin qui remporta le concours et empocha la somme de cent milles Berrys. Loromin, en tant que second – les arbitres avaient décidé que puisqu’il avait plus de Pv que moi, son âme avaient été arraché après la mienne – gagna un lot découverte de 7 boîtes de sardines dans leur panier d’osier, de l’industrielle Merveilles d’en Bas, gros sponsor du concours. Quant à moi, en tant que troisième, j’eus le droit à un T-shirt à l’effigie de Gold Roger, LongueTown oblige…

Mais heureusement, tout est bien qui finit bien. Loromin tenta de me racheter mon T-Shirt, marmonnant des trucs genre "relique","bonus de 4 en charisme","+19% en intimidation", et je parvins à l’échanger contre son lot de sardines et 500 Berrys en prime.

Ce fut donc tard le soir que je tirais ma révérence de la taverne et que je pus regagner la Fierté d’Horkan, où je fus accueillis par une Izumi peu amène.

« Mais où étais-tu donc passé ? Ça fait des heures qu’on aurait du appareiller ! On commençait à s’inquiéter !
_ J’ai acheté des sardines.
_ Et il t’as fallu toute la journée pour t’acheter sept pauvres boîtes de sardines ?
_ Y’avais tellement le chois, j’arrivais pas à me décider… Tout le monde est rentré ?
_ Oui, tout le monde sans exception. Tous les stocks sont pleins.
_ Bien, on appareillera aux premières lueurs de l’aube.
_ Sans Log Pose, nous n’irons pas bien loin.
_ Pas d’inquiétude, je me suis procuré un. »

Ç’avait été plus fort que moi… On ne m’a pas surnommé "le Voleur" pour rien, non plus.

Hyûma
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Message par Miiyu Dim 28 Fév - 13:28

-Cap'tain Di Bisanzio ! Cap'tain Di Bisanzio !

D'un même mouvement, Aloysius et Miiyu se désacoudèrent du bastingage pour se tourner vers le nouvel arrivant, un jeune officier, un parchemin en main. Celui-ci salua rapidement ces deux supérieurs avant de tendre au plus gradé des deux un rouleau de parchemin serti d'un ruban rouge.

-Votre nouvel ordre de mission, Cap'tain !
-Vous nous en voyez ravi ! Rompez.

L'officier ne demanda pas son reste et décampa en vitesse du bateau porte-malheur. Miiyu, toute guillerette à la perspective d'avoir quelque chose d'autres à faire que de regarder les vagues et écouter Al débiter des paroles étranges, arracha le parchemin des mains gantées de son supérieur.

-Cool ♥️ ! Quoi-t-est-ce ?
-Nous n'allons pas tarder à le savoir... suivez-moi dans ma cabine.

Une fois à l'intérieur de la cabine du Capitaine, Al reprit possession de l'ordre de mission, se plaça près de la fenêtre -qu'il ouvrit préalablement- et déroula le parchemin, tandis que Miiyu se hissait sur la pointe des bottes pour tenter de le lire. Mais ses 10 cm de semelles compensées ne lui servirent à rien pour déchiffrer l'ordre de mission.

-Hey, mais y a rien de marqué ?!
-N'ayez crainte, ma Mie, faites preuve de patience.

Tout en parlant, Al avait tiré deux fois sur le petit ruban de soie rouge et sur parchemin à l'origine vierge, des mots à l'encre noir commencèrent à descendre et une voix gutturale à les énoncer au fur et à mesure qu'ils défilaient sur le papier faussement usé.

« Bonjour, Aloysius Sixte. Le Capitaine Pirate Dolorosa a été aperçu dans nos eaux. Elle aurait prit possession d'une petite ile près de Longue Town et... »

-Trop cool ! Un papier vivant ♥️ !

« … y aurait stocké un trésor conséquent, amassé au fil de ses razzia sur les mers. En la laissant s'installer et commencer à faire sa loi à partir de cette ile, nous donnerions à ce pirate mineure l'occasion de se donner de l'importance, ce qui bien entendu n'est pas notre intérêt. Elle gagnerait d'autant plus en importance qu'une rumeur circulerait sur le fait qu'elle serait en possession d'une information concernant le One piece. C'est pourquoi votre mission, si vous l'acceptez, est d'envoyer un de vos hommes en infiltration dans la forteresse afin d'en savoir plus quand à cette rumeur. Une fois la rumeur confirmée ou infirmée, il sera bon d'intervenir pour récupérer les infiltrés et arrêter si possible Dolorosa -voir reprendre de ces mauvaises mains le trésor. Pour cette deuxième phase, le Vendredi XIII n'est pas le seul bâtiment réquisitionné. Quand à la mission d'infiltration, l'officier désigné sera accompagné par un officier d'une autre unité. Le présent parchemin va maintenant s'auto-détruire dans approximativement 8 secondes, 7, 6, 5, 4,... »

Aloysius passa le parchemin par la fenêtre, et celui-ci se consuma juste avant de toucher la surface de l'eau.

-Hey ?! Mais pourquoi ?
-Il s'agit simplement d'une extravagance de l'un de nos officiers supérieurs. Il s'est un jour sustenté de l'un de ces fruits méphistophéliques, et depuis nous avons souvent droit à ce genre de missive. La première fois il a incendié un bateau, le Ocean's XI si je me souviens bien.
-Ah oui, j'm'en rappelle maintenant ♥️ !
-Mais passons, et revenons à la mission en elle-même, voulez-vous ? On m'en a touché deux mots ce matin même avec mes supérieurs. Nous allons travailler avec la Plume des Cieux et nous sommes tombés d'accord, avec la délicieuse Illia Ella Vidna, pour que les deux infiltrés soient nos seconds respectifs.
-Mais j'voulais en faire partie aussi...
-C'est précisément le cas, en fait. Vous et un certain Loromin Sohal. Une connaissance ?
-Non, ça me dit rien. Il a des flingues ♥️ ?
-Je n'en sais fichtre rien.
-Alors il vaut probablement pas la peine d'être connu, non ? On part quand, dis, dis, dis ♥️ ?
-Dès que possible ! Nous allons nous rapprocher du lieu de mission. Une fois à proximité de la forteresse, toi et le Lieutenant Sohal descendrez dans des barques pour la rejoindre discrètement, astucieusement affublés en brigands. Nul ne pourra vous reconnaître. Comme énoncé précédemment, vous devrez enquêter quand à la véracité de ces ouï-dire concernant le One Piece. Ensuite...

Ensuite, Al ne put terminer son discours. Un chariot drapé déboula dans la cabine, shootant la pauvre porte au passage. Au premier abords, on aurait pu croire que le chariot se conduisait seul -c'est pourquoi Miiyu ne dégaina pas, trouvant absolument génial cet engin vivant. Mais de fait, un homme de très petite taille apparut de derrière le dit chariot, avant de regagner fissa sa cachette sous les tirs ennemis : oui, un chariot vivant semblait moins louche à Miiyu qu'un type poussant un chariot.

-Doucement, Chère Amie. Il s'agit là de l'un des nôtres !

Miiyu eut une moue dubitative et rangea son arme à contre-cœur.

-C'est qui ?
-Il s'agit de notre ami Jerry. Il passe régulièrement sur nos navires afin de nous équiper pour diverses missions.

Le petit homme chauve sortit à nouveau de derrière sa cachette, nerveux, et tira d'un coup sec le drap qui recouvrait son chariot. Sur la planches de vieux bois reposait tout un bric-à-brac insensé, allant du paquet de sucre à la cage à oiseaux, en passant par...

-JE VEUUUUUUUUX ♥️ !!!!!!!!! Koupain Jerry ♥️ !

En une fraction de seconde, un objet avait disparu du chariot et maintenant Miiyu pendait gaiement au cou de l'étrange petit bonhomme. Celui-ci se débarrassa tant bien que mal de l'étreinte de l'officier déjanté, tenta vainement de récupérer le pistolet que la demoiselle venait de chiper, puis abandonna et revint à son chariot tout en maugréant qu'il lui fallait sérieusement songer à la retraite et qu'il allait manquer à tout le monde, vous verrez, parce qu'on ne se rendait compte de ce que l'on avait que lorsqu'on le perdait, et qu'il en savait quelque chose parce qu'il avait pas pris soin de ses cheveux, plus jeune. Al, habitué, ne se démonta pas devant la mine bougonne du petit homme et s'approcha du chariot.

-Alors, Jerry, qu'as-tu à nous montrer cette fois-ci ?
-Hé bien... tout d'abord, qui est l'officier qui va être envoyé en infiltration ?
-C'est mon second que voici.
-Oh... très bien. Et bien, voilà votre tenue de pirate. J'en ai une aussi pour l'autre officier, j'espère que j'ai pas taillé trop petit... bref, ça c'est la votre, enfilez-la vite.
-... Miiyu ?
-Oui ♥️ ?
-Enfilez-la vite mais tout à l'heure. Poursuivons, Jerry, je vous pries.

Le petit chauve attrapa la grande cage à oiseau et en sortit un spécimen aussi gros qu'une colombe. Un colombe qui serait tombées dans une douzaine de pots de peintures différents, le farceur l'y ayant mis ayant un fort penchant pour le rose fuschia et le jaune canari.

-Tenez.
-Ow c'est trop choupi ♥️♥️♥️♥️ ! … Quoi-t-est-ce ?

Devant la mine déconcertée d'Al, Jerry crut bon de se justifier.

-C'est un perroquet. Tout pirate digne de ce nom a un perroquet, non ?
-Je ne voudrais point vous froisser, mon ami, mais on dirait plutôt une sorte de... pigeon ?

Jerry laissa échapper un sifflement.

-Vous avez l'œil. C'est là l'astuce : on dirait un perroquet mais c'est effectivement un pigeon.
-Un pigeonquet ♥️ ? Il est trop fort mon Capitaine.

Al décida de prendre sur lui-même et de faire preuve de patience. Il s'assit et reprit :

-Certes. Un pigeon...
-... quet ♥.
-Et quelle en est l'utilité ?
-Ça paraît assez évident. Un perroquet est totalement inutile. Mais un pigeon... c'est au contraire très utile, surtout dans une mission d'infiltration comme celle qui vous attend.
-Compteriez-vous considérer cet extravagant volatile comme une ration de survie ? Ou considérez-vous qu'il constitue l'atout majeur de la panoplie de forbans ? Ou encore, Dolorosa aurait-elle de saintes envies de se confesser aux... pigeonquets ?
-Mais non, enfin ! Une fois que les deux marines en pirates auront confirmer ou non la rumeur, ils leurs faudra prévenir les autres marines afin d'arrêter tous les pirates.
-Je vois ♥️ ! Alors là on balance Poutchi et il rejoint soit notre bateau, soit celui d'Alea Jacta Est, la Plume Déçue ! C'est ça ♥️ ?
-Poutchi ?
-Le pigeonquet. ♥
-Ha. Hé bien, oui. Une fois la rumeur infirmée ou confirmée, vous relâchez l'oiseau qui retournera soit sur le Vendredi XIII, soit sur le bateau du capitaine Illia Ella Vidna, la Plume des Cieux.
-N'y a-t-il pas d'autre moyen ?
-Aucun d'aussi fiable qu'un pigeon.
-Bon. Soit. Quoi d'autres ?

Le petit homme farfouilla dans son chariot quelques instants, et en sortis une vieille feuille.

-Ceci est le plan de la forteresse.
-Diantre, comment l'avez-vous eu ?
-Aucune idée. Mais elle doit être fiable, à n'en pas douter.
-... Bien, bien, bien... rien d'autre ayant un réelle utilité pour cette mission ?
-Non. Vous avez là le principal.
-Mais ce chariot est rempli. Par exemple, qu'est-ce que cela ?
-Un paquet de sucre, pardi.
-... Rompez, Jerry.
-Attendez ♥️ !!! Et ça c'est quoi alors ?
-Le pistolet que vous m'avez honteusement volé tout à l'heure.
-Ouaip ♥️. Mais il a rien de particulier ?
-Il n'est d'aucune utilité. Il ne peut tirer qu'une unique balle et celle-ci ne crée pas vraiment de dégât, elle fait seulement énormément de lumière. Peut-être que c'était une arme de diversion...
-Cool ♥️ j'la garde.

Jerry haussa les épaules et remit le drap sur le chariot en vue de rejoindre le second navire marine participant à la mission.

-Al♥️, j'devrais pas rejoindre la Plume de Sioux et Veni Vidi Vici histoire de rencontrer mon coéquipier et puis de pouvoir embarquer sur la même barque le moment venu ?
-C'est une excellente idée. Et moi je vais t'y accompagner histoire de revoir cette charmante Veni Vid... Illia Ella Vidna.
-Tiens, elle a un nom plus que je pensais ♥.

C'est donc accompagné des deux gradés que Jerry alla remmettre ses affaires à Loromin, sur la Plume des Cieux. Une bonne heure plus tard les deux bateaux prenaient le large pour mener à bien leur mission, Miiyu étant restée sur le bateau de l'Homme-poisson, au bras duquel elle était dorénavant agrippée, bien contente d'avoir retrouvé un de ses ex-subordonnés. Ce dernier pouvait toujours se plaindre qu'elle abimait la manche de sa tenue de pirate +12 en camouflage, rien n'y fit.
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Message par Sigurd Mar 23 Mar - 21:46

.... ou alors, le fait d'être humide des pieds à la tête était la cause de tous ces tressaillements.

Ouais, surement.

M'enfin quand même, GrandOcean s'annonce sympa pour moi. J'y vais un peu trop fort sur le canard à l'ananas, je fais pleurer mon palais pour m'être fait tenté par un camembert offert gracieusement par la maison, puis je m'endors après ce petit sorbet à la goyave absolument divin, et je me réveille... ailleurs. Serais-je somnambule après tout?

Si c'était le cas, je n'avais rien à craindre de m'assoupir dans un coin tranquille à l'ombre comme la ruelle où je me trouvais. Voilà pourquoi je n'avais pas prêté une grande attention à ce que j'imaginais alors être un gentleman perdu dans la ville. Le genre de type façon Althias qui s'excuserait à grand renfort de révérence et de phrasé soutenu pour exprimer son remord aussi profond qu'exagéré par l'étiquette.

Pourtant, la suite m'avait montré que c'était pas vraiment ça. Althias aussi était impeccable, mais je crois pas qu'ils avaient grand chose d'autre en commun (encore que tous deux semblaient fana de thé). Par contre, ce type avait toutes les chances de devenir copain comme cochons avec Evil (tout du moins, dans les limites de familiarités que leurs mental psychorigides leur permettrait), voir plus si affinités. Et le simple fait d'avoir demandé à ses sous fifres de me noyer sous une dizaine de seaux d'eau savonneuse -mais tiède plutôt que glacée, contrairement à ce qu'on aurait pu croire- en constituait surement une.

Tout en sirotant mon thé en sa compagnie (une mixture particulièrement agréable aux arômes inhabituels, mais à priori pas empoisonnée espérais-je après en avoir bu), je me surpris à m'imaginer en entremetteur. Décidément, c'était pas le bon moment. Par contre, ça aurait été un super bon moyen de me débarrasser d'elle. Et avec ce thé qui me réchauffait les muscles pourtant bien humides... y'a pas à dire, Althias avait raison: un bon thé vous remettrait d'aplomb un régiment frappé de grippe.
D'ailleurs, j'me demande quels ingrédients il a utilisé là dedans. Sûrement pas de ceux que j'ai pu gouter sur East Blue. J'devrais lui demander, tiens. Ça romprait ce silence de mort qui plane sur nous -le silence, pas la mort hein- tout en engageant la conversation d'une manière efficace, bien qu'un peu trop classique.
Encore qu'avec un tel amour de la propreté et des snobineries, ce mec devait adorer le classique.

Mieux, il en raffolait surement. Ouais. Allez Sig', tu peux y arriver. Tu vas même le faire. Et pour commencer, tu vas arrêter de monologuer tout seul, hein. D'habitude, tu monologues à haute voix, donc pas tout seul puisque tout le monde t'entend. Mais là... nan, mauvaise idée. Et pourtant...

Bon, allez, qu'est ce qu'on va bien pouvoir lui demander?
Le nombre de marins qu'il a déjà décapité personnellement avant de se repaître du filet de sang encore présent sur la lame? Ouais, ça fait ptêtre un peu trop malade mental, en effet.
Ou sa couleur préférée, peut être? Ça n'a jamais marché après tout, je ne risque donc rien.
Le récit de sa vie, depuis la probable enfance malheureuse passée à se faire maltraiter par des types plus costauds jusqu'à son accomplissement de parasite officiel de la société? C'est bien connu, tous les méchants adorent raconter leur vie avant de tuer le gentil. Et comme c'est toujours comme ça que le gentil s'en tire...

-Dîtes, qu'est ce qui vous a conduit à devenir pirate? J'veux dire, c'est risqué après tout. Enfin, ouais, là c'est moi qui suis en mauvaise position, mais quand même... pis aucun pirate a jamais voulu parler de ses problèmes personnels à personne d'autre que le psy du navire. Ca devait être sur l'OH 8, je crois... encore que, j'me souviens pas qu'on ait fait des prisonniers dessus. Enfin, qu'on ait eu à en faire je veux dire, hein, allez pas croire que vous vengeriez de nombreux pirates en me... enfin, bref, je me demandais comment un type aussi bien élevé que vous se retrouvait dans à tenir un rôle de forban des mers. Ça ferait presque penser à Robin des Bois en fait.

Et surtout, ne t'enterre pas tout seul Sigurd, hein. Encore que, tu t'es pas trop mal rétabli sur la fin. Bon, ben s'il répond favorablement on engage la discut', sinon... foncer dans le tas, c'est possible? Il a congédié tous ses gorilles, et j'dois pouvoir lui tomber dessus avant qu'il dégaine ses deux jouets. J'aurais bien soumit cette question à Dame chance, mais j'me sentais pas vraiment de lancer une pièce à l'instant.
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Message par Elmo Jeu 25 Mar - 17:21

Après s’être rendu compte qu’il en avait dit un peu trop sur sa vie à l’autre abruti qui l’avait lui-même abruti avec toutes ses questions abrutissantes, Bjorn congédia son prisonnier. Il entreprit alors de se raser. Il n’en avait pas besoin mais il le faisait quand même. Quand il eut fini, il trempa son visage dans l’eau et se sécha avec milles précautions. Il entendait du bruit sur le pont mais cela ne l’inquiétait guère jusqu’à ce qu’il prenne la peine de sortir pour dire à ses hommes de faire moins de bruit…

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un énorme lion traversait le navire, la fourrure pleine de multiples cochonneries qui venaient du garde manger de Bjorn. Cette nourriture, à chacun de ses pas se déversait sur le pont. Le capitaine, affolé, roulait des yeux. La terreur se lisait sur son visage émacié. Chacun des pas de l’animal le faisait frémir. Il mit par ailleurs un certain temps avant de sortir de cette transe dans laquelle il s’était figé lorsqu’il avait aperçu le matou qui se dandinait au nez et à la barbe de l’équipage. Il se ressaisit, se souvint de la première transformation de Sigurd puis cria quelque chose du genre: « laissez le sortir, ne voyez vous pas qu’il…salit…mon bâtiment!!! » Les différents hommes se dépêchèrent donc de diriger le félin vers la sortie et quand il eut quitté « l’impeccable », ce dernier ne portait plus du tout bien son nom. Les traces de sauces et de farine étaient partout. Des débris de verre jonchaient le sol et le vin qui se trouvait dans les bouteilles cassées formait d’énormes tâches rouges.

« Nettoyez moi tout ça, ordonna Bjorn enfin totalement sorti de sa torpeur, et que ça saute!!!
-Bien mon capitaine, s’empressèrent de répondre les multiples personnes présentes, ce sera fait dans les plus brefs délais... »

Les yeux de Bjorn se brouillèrent et il sentit quelque chose de froid couler le long de son échine. Comment ces bons à rien avaient pu laisser le lion rentrer et tout saccager. Il alla se reposer, rapidement il s’endormit. Il revit la scène dans ses rêves ou plutôt ses cauchemars. Il revit le lion sortir du bateau. Il se réveilla en criant. Il était en eau et venait de faire un horrible cauchemar. Enfin, « horrible » n’est un bon qualificatif que si vous vous appelez Bjorn Ourné et que vous êtes saletéphobe. Rappelons nous tout de même que ce Sigurd était un homme qu’il avait fait prisonnier et ramené à son bateau dans le seul et unique but de le faire couler en le jetant à l’eau en sachant bien sur qu’il ne pouvait nager. Bien évidemment, il n’avait pas compté sur la capacité de l’homme à se rebeller. Bjorn passa la semaine à refaire ce mauvais rêve. Il s’était décidé de se venger si jamais le personnage remettait une seule fois les pieds en travers de son chemin. Pendant la septième nuit, il se réveilla pour la énième fois, il se lava alors une énième fois, se changea une énième fois et se recoucha une énième fois.
Quand il se leva pour de bon au petit matin, il sortit de sa cabine et regarda son navire avec un gigantesque sourire, tout était redevenu normal. Le pont étincelait et ses hommes étaient occupés à leurs tâches habituelles. Depuis le début de la semaine, les marins de l’impeccable parcouraient Grand Océan afin de ravitailler car le lion avait tout saccagé et il avaient du jeter la plus grande partie des réserves. Bjorn fit son tour habituel du navire, réprimanda quelques matelots sur la façon dont-ils étaient habillés et revit dans son bureau notant les plans prévus pour la journée. Soudain, on toqua à la porte, le capitaine devina que c’était Joke puisque c’était le seul qui osait venir le déranger.

« Cap’taine, la vigie à repéré un navire, apparemment c’est un marchand et il semblerait qu’il soit rempli, doit on aborder? Demanda le lieutenant.
- Mouais, hissez le drapeau de commerce et sortez les marchandises, je veux que tout soit prêt pour l’abordage. J’ai moi-même le besoin pressant de tuer du marin, prévenez moi quand tout sera prêt et que nous arriverons à portée.
-Bien mon capitaine, accepta son second au garde à vous.
-Vous pouvez disposer. »

Bjorn revêtit son manteau noir et commença à vérifier chacune de ses armes. Toutes étaient chargées, et il en nettoya la moitié pour les faire reluire encore plus. Lorsqu’il eut toutes ses affaires sur lui, il sortit et ordonna à ses hommes de se dépêcher. Il prit toutes le dispositions nécessaires pour être prêt à l’attaque, tous ses hommes étaient propres comme un sou neuf (comme à l’habitude) et ils avaient sorti de quoi payer les marchandises, enfin de quoi faire croire qu’ils allaient payer. Bjorn discuta avec Joke un instant. Il fut décidé que le second irait sur le bateau marchand avec quelques hommes pendant que le capitaine resterait avec l’équipage pour attaquer de loin, histoire de ne pas se faire tuer si des coups de feu partaient au hasard.

Ils abordèrent le navire en fin de matinée, le ciel était gris et les flots semblaient s’agiter. Joke appela le capitaine de l’autre navire pour lui faire part de leur requête. On envoya un émissaire puis le pirate monta à bord du bâtiment avec une dizaine d’hommes et de l’argent qui permettrait de régler. L’attaque se passa comme d’habitude, les pirates infiltrant le navire avec un air innocent et les autres qui se faisaient embobiner puis tuer. Lorsqu’il n’y eut plus aucun survivant sur l’autre navire les marins commencèrent à ramener la nourriture à bord de l’Impeccable. Bjorn changea alors de bateau pour aller inspecter celui des victimes. Pendant que les autres amassaient toute la nourriture ou les armes qu’ils pouvaient trouver le capitaine entra dans une cabine, il balaya celle-ci du regard mais ne trouva rien d’intéressant. Il en choisit une autre et tomba sur un entrepôt d’armes qui parut le satisfaire. Quand il en ressortit, quelques minutes plus tard, il avait les bras chargés de pistolets et de munitions. Il ajoutait à sa collection de jouets trois pistolets, les premiers comportant un chargeur à huit balles et qui lui avaient paru potables. Bien sur il avait une caisse entière de munitions qu’il s’empressa d’aller ranger dans sa propre cabine.

Lorsqu’il eut fini d’astiquer ses joujoux, il sortit et vit l’autre navire couler. Il dit alors d’une voix forte à l’intention des marins qui pouvaient l’entendre que le prochain bateau qu’il assailliraient ce serait uniquement pour la forme car les caisses de nourritures étaient pleines. En fait, il avait surtout envie de se défouler après l’humiliation qu’il avait subi. Il ordonna à ses hommes de se tenir prêts à tout moment pour une attaque. La bannière marchande avait été hissée, les matelots sortaient leurs marchandises sur le pont et rangeaient les canons dans les soutes, quand à Bjorn, il astiquait ses trois nouvelles merveilles. Il y avait un fusil fin et très bien construit qui avait du coûter très cher, il faisait environ un mètre cinquante de longueur et ne pesait pas grand-chose, enfin, pour un fusil de cette taille et bien sur comme nous l‘avions dit précédemment, son chargeur pouvait contenir jusqu’à huit balles. Les deux autres armes étaient une paire de pistolets qui eux aussi devaient valoir de l’or. Le canon des armes était beau et sans aucune trace de rouille, les armes étaient légères et le déclencheur était fait d’argent. Bjorn passa donc la journée à astiquer sans relâche ses trois joujoux. Au couché du soleil, il les avait par ailleurs déjà placés dans sa panoplie. Son fusil avait été rangé dans son dos avec le précédent, et la paire de pistolets accrochés au niveau du ventre. Il demanda à Joke de faire son rapport, inscrivit quelques notes sur son journal de bord puis alla ensuite dormir, content de sa journée.

Le lendemain, le cri de la vigie le réveilla à l’aube. Il s’étira, se leva mit ses affaires, astiqua une fois de plus ses armes, se rasa, se coiffa et bien sur sortit de la cabine. Joke arriva pour le prévenir de la fausse alerte. Il s’agissait d’un îlot que la vigie avait repéré et qu’il avait confondu avec un navire. Ils parcoururent encore et encore les flots, toute la journée. Lorsque le soleil redescendit derrière l’horizon aucun bateau n’avait pointé le bout de son nez. Déçu, Bjorn se retourna dans sa cabine, et comme à son habitude pris soin de se raser une nouvelle fois et s’endormit en peu de temps.

Lorsqu’il se réveilla, un peu avant les premières lueurs de l’aube, il recommença son train train habituel et alla voir Joke. Ce dernier regardait les hommes s’activer. Les deux hauts gradés, le capitaine et son second, discutèrent longtemps, de tout et de rien. Il mangèrent ensemble et lorsque la vigie cria ils se levèrent d’un bond. Un petit trois mats avançait avec une certaine allure. L’Impeccable bifurqua dans sa direction. Un sourire se dessina sur les lèvres de Bjorn, son navire étant camouflé, les autres ne s’attendraient pas à être attaqués. C’était sa stratégie. Se dissimuler pour vaincre. Lorsque le navire arriva à hauteur, les deux bateaux s’arrêtèrent. Joke lança un sourire à Bjorn et dit d’une voix forte à l’autre équipage:

« Dites à votre capitaine que nous voudrions faire des échanges de marchandises et de bons procédés, c’est le second de l’Impeccable qui lui envoie ce message! »
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Message par Chihousou Dim 4 Avr - 14:39

Longue Town, première île/ville de GrandOcean, l'endroit où tout individu s'aventurant sur le célèbre océan passe un jour où l'autre. Cité plutôt calme au demeurant malgré la présence conjointe de pirates et de marines, cependant en cette douce matinée les quais étaient emplis d'un bonne dose de bonne humeur notamment à l'approche du quai vingt six où était stationné un certain bateau.

_BWAHAHAHAHA!
_Capitaine, c'est pas que je voudrais casser l'ambiance mais sérieusement, six fêtes depuis que vous avez été intronisé...vous pensez pas que ça fait un peu beaucoup?

Comme depuis qu'il était arrivé, le Capitaine du Charpentier était accompagné de Keinan, son bras droit et comme d'habitude celui-ci essayait de réduire les dépenses du navire qui, depuis l'arrivée de Chihousou, explosaient tous les records en matière de nourriture et alcool...


_En quoi ça fait beaucoup? Et puis c'est pas ma faute si y a des raisons de faire la fête.
_Des raisons de faire la fête!? Vous m'excusez mais à part votre arrivée sur le navire, je vois pas quelles pourraient être les raisons des cinq autres.
_C'est simple: mon arrivée, notre premier départ, notre première nuit en pleine mer, notre premier accostage sur une île, l'arrivée devant la montagne bizarre où l'eau monte et ce soir l'arrivée à Longue Town. Si ça c'est pas des bonnes raisons de faire la fête BWAHAHAHAHA!
_Qu'est-ce que je fous là...enfin peu importe, la trésorerie est à sec alors ça va pas être possible. On a juste de quoi se ravitailler jusqu'à la prochaine solde. Alors je pense que...

ZBAFF!!!Plouf!

L'adjudant venait de recevoir une claque dans le dos qui l'avait projeté sur la moitié du pont jusqu'à ce qu'il rencontre la balustrade et tombe dans la mer et alors qu'il se maudissait d'avoir refusé la prison pour venir ici, le Masaka lui précisa qu'il paierait lui même de quoi faire la fête.
Sur le pont, et après avoir prévenu son second de ses intentions, Chihousou lança un appel pour avoir de l'aide pour récupérer les victuailles et l'alcool et après le refus et l'exaspération de ses officiers ce fut finalement une marine ayant déjà servit sous ses ordres durant son affectation sur le Flying Lotus qui se proposa...


_Moi je veux bien vous accompagner Capitaine, dit Marine la marine ambitieuse, un sourire plaqué sur le visage. Mais seulement si je peux voir votre tronc d'arbre...
_Tu es réellement intéressée par cela? Demanda Chihousou alors que ses yeux brillaient de savoir le plaisir qui l'attendait.
_Oh oui mon Capitaine.

Le Capitaine du Charpentier prit donc Marine et lui montra ce qu'elle voulait voir: le bar « Vautron d'arbre ». Un bar connu de tous les bucherons du monde, le bar de Nor Chebu, le bucheron légendaire ayant coupé des arbres de toutes les îles des 4 Océans. Arbres qui avaient ensuite servit à créer les meubles du bar, en bref, un lieu de pèlerinage pour tous les bucherons, charpentiers et autres travailleurs du bois dignes de ce nom.
C'est donc avec solennité que Chihousou entra dans le bar, il fut alors submergé par les essences de bois et l'odeur du travail bien fait qui emplissait chaque meuble tandis que le peu de fréquentation à cette heure matinale permettait de ressentir pleinement les effluves de fin de soirée laissé par les habitués.
Au fond du bar se tenait le héros du jeune homme, l'homme qu'il admirait pleinement depuis sa plus tendre enfance, celui qui l'avait fait rêver d'aventure et de voyages en mer alors qu'il n'était encore qu'un jeune enfant dépassant tout juste le mètre quatre vingt. Un douce mélancolie l'envahit alors qu'il regardait cet homme dont la majestueuse puissance n'était désormais plus qu'un souvenir emporté avec le temps qui passe. En effet, pas loin d'être un octogénaire, Nor, désormais légèrement recourbé, avoisiné tout juste les deux mètre et le double quintal, son tour de bras ne devait pas dépassait le mètre alors que son crâne se dégarnissait tandis que barbe blanchissait. Une vision bien triste que de revoir son héros une fois qu'il n'est plus au fait de sa gloire.


_Nyong nam, nikoun!(Bienvenu dans mon bar jeune homme dont la puissance irradie sa silhouette, bienvenu aussi la jeune femme qui t'accompagne et dont l'air surpris montre bien sa non-appartenance à l'univers passionnant de la bucheronnerie)

La joie submergea le Masaka, son héros parlait encore et toujours le langage des hommes forts que seuls les hommes forts comprennent. Ce langage que que seul la puissance et les muscles sont capables de transmettre peu importe son origine, son âge ou sa naissance. Un langage égalitaire preuve de l'amour et le respect qui unissent chaque homme qui se forge un chemin dans le monde à la force de leurs biceps. Nor Chebu était donc encore un homme fort.


_Nyong negum!(Je suis honoré de rentrer dans votre splendide établissement et de vous rencontrer vous, l'idole de ma jeunesse. Je me nomme Chihousou et voici Marine, l'une de mes subordonnées dans ma lourde tâche qu'est celle d'arpenter les mers à la poursuites des malandrins et filous de ce monde)
_Ygai, nek ot!(Je suis ravi de faire votre rencontre et vous propose de continuer notre conversation dans le langage simple et quelque peu basique qu'est celui des hommes normaux afin que votre amie puisse comprendre le sens de nos éventuels débats)Que font donc deux jeunes marines dans mon modeste établissement.
_Ce soir mon équipage organise une fête...
_Vous voulez dire que vous organisez une fête mon Capitaine
_...et nous aurions besoin de grandes réserves d'alcool et de nourritures afin de la correctement BWAHAHAHAHA!!!
_HAGWAGWAGHA!!! En voilà une idée qu'elle est bonne mon jeune ami. Ma bière à l'écorce de chêne est réputé à travers le monde et je serais ravi de vous en vendre. Par contre je ne pourrais que trop peu vous aider pour amener les tonneaux à votre bateau. Je suis désormais trop vieux et trop faible pou cela.
_Vous vous moquez de moi? Vous, le bucheron le plus célèbre du monde! L'homme qui coupa des arbres partout sur les 4 océans! Mon père me racontait vos exploits le soir pour m'endormir: comment vous avez découpé un bouleau avec un seul doigt ou bien comme vous avez débité tout un noyer en dix minutes seulement!
_Malheureusement c'était il y a longtemps et désormais mes frêles épaules sont tout juste capable de porte deux troncs d'arbres chacune. Triste destin que de voir son corps vous lâcher après vous avoir si bien servi.
_Mon cœur pleure de vous voir ainsi Nor Chebu. Votre légende s'arrêtera donc à Longue Town?
_Effectivement, cette cité sera la dernière à voir mes coups de haches et aujourd'hui je regrette de ne pas avoir eu le temps de transmettre mon rêve à un disciple afin qu'il termine mon œuvre et coupe un arbre de chaque île de GrandOcean.

Les larmes embuèrent la vue de Chihousou. Si seulement il y avait un bûcheron qui parcourait les mers, celui-ci pourrait terminer ce que Nor avait commencé. Mais qui? Mais où? Où trouver un homme capable d'un tel prouesse, un homme formé aux arcanes de découpage d'arbre qui parcourt les mers et qui parle le langage des hommes forts. Où trouver un homme avec de telles références.

_Vous pourriez le faire Capitaine, lança alors Marine.

Il y eu comme un silence, long le silence. Vous savez, ces silences qui arrivent lorsque deux personnes croisent leurs regards et supposent que chacun pense à la même chose que l'autre t qui donne envie de dire que les grands esprits se rencontrent. Ben voilà, c'était un silence comme celui là sauf qu'il dura vachement plus longtemps faute de grands esprits présents. Après trois minutes de silence, de regards échangés et de souffles exaspérés de la part de Marine, Nor prit finalement la parole.

_HAGWAGWAGWA!!!
_BWAHAHAHAHA!!!
_Je vais chercher la bière dans la réserve, c'est la maison qui offre. Trente six tonneaux, ça ira?
_Oui monsieur.

Alors que le légendaire bucheron allait dans la réserve, la jeune marine se tourna vers son capitaine pour lui demander des explications sur ce qui venait de se passer mais Chihousou n'écoutait pas. Son esprit était tourné vers la lourde tâche qui l'attendait désormais, son regard était tourné vers le lointain tandis que son visage était frappé par la brise naissante. Et tout ça alors qu'il était à l'intérieur d'un bar, et ouais, l'est trop fort le Chi'. Même s'il avait écouté les questions de sa subordonnée, le Capitaine n'y aurait pas répondu, le langage des hommes forts avait parlé et ceux qui ne pouvaient le comprendre ne méritaient pas de comprendre, tu comprends?

Mais avant la mission sacrée, la beuverie...
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Message par Sigurd Lun 5 Avr - 21:34

Un jour, je serais peut être intimement convaincu comme tous ces vieux officiers blasés que les pirates ne sont bons qu'à être éliminés de la surface de la mer. Si cela arrive, mon pendant félin me reprochera sûrement d'essayer de faire disparaître un de ses casses croûtes occasionnels, mais il s'en remettra. Après tout, c'est pas comme si les occasions de se remplir la panse manquaient sur ce magnifique nouvel océan. En fin de matinée, j'avais déjà pu aller m'exploser l'estomac dans un fabuleux resto. Manque de bol, un pirate avait à son tour décidé de m'exploser -tout court, cette fois- et je m'étais retrouvé sans trop comprendre grand chose dans une cellule anormalement propre et confortable qui se trouvait sur un navire à l'arrêt. Après tout ce temps à jouer sur des bateaux, je pouvais au moins deviner ce genre de chose en me fiant aux balancements du navire.

Honnêtement, j'ai été vachement surpris: sans pouvoir affirmer avoir été bien traité (ces dingues m'ont fait prendre un bain forcé dans une sorte d'auge à cheval bourrée de savon), je n'ai pas eu droit à la sempiternelle séance de James Bondage très en vogue dans le milieu de la malfaisance. Vous savez, quand le héros de l'histoire se fait capturer par le grand vilain qui va alors le faire ligoter de partout par ses sbires pour ensuite, selon la situation, le balancer dans une mare à crocos ou le soumettre à un piège mortel à base d'objets pointus particulièrement peu avenants tout en lui posant quelques questions sur qui sont ses alliés ou quel est le niveau de pétoche actuellement atteint.

Mais rien de tout ça: au contraire, j'ai même eu droit à un diner en tête à tête avec le diable. Remarque, ça aussi c'est un grand classique, hein. Mais si j'ai réussi à le faire parler de lui, il a gardé la tête suffisamment froide pour ne me révéler aucun de ses plans machiavélico-sournois. Rien que pour ça, je peux vous garantir que ce Bjorn fera parler de lui: contrairement à beaucoup d'autres, il sait se faufiler entre les stéréotypes pour apporter sa touche personnel au mobilier.

J'étais d'autant plus convaincu de sa future célébrité que je m'étais porté volontaire pour affirmer au monde entier qu'avec un pirate pareil, on était vraiment dans la mouise. Car maintenant, j'étais de retour sur l'île, dans le bureau du colonel Mikado à expliquer le plus clairement possible ce qui s'était passé afin que la Marine puisse offrir une réponse appropriée à la nouvelle menace que constituait ce Bjorn Ourné.

-Et donc, vous dîtes que ce Bröther Mamounké...
-Bjorn Ourné, corrigeais-je au colonel.
-... que ce pirate dispose d'une flotte de plusieurs dizaines de navires?
-Il m'a affirmé que sa tactique préférée était de se camoufler en navire marchand, puis d'accoster paisiblement les navires pour ensuite... qu'est ce qu'il a dit déjà... faire le ménage en douceur, ou quelque chose comme ça. Bref, il acquiert un nouveau navire à chaque attaque, et comme Dame Chance lui sourit encore bien plus qu'à moi (c'est pas juste), Pas d'Bol ne peut l'empêcher de devenir trop gros en coulant un de ses navires de temps en temps au détour d'une tempête. La preuve, son navire était nickel et ne semblait avoir jamais essuyé aucun orage ni rien, ce qui est pourtant impossible, pas vrai?

Le colonel se frotta un instant les yeux, le temps de faire le point dans sa tête et de décrypter mes phrases trop souvent ponctuées à son goût de Pas d'Bol pour être entièrement à sa portée.

-Répétez moi comment vous avez fait pour vous échapper du navire?
-M'échapper? Je ne me suis pas échappé, cela faisait entièrement et parfaitement partie de son grand plan machiavélique pour faire gonfler sa prime et sa réputation! Après m'avoir parlé de lui, et avoir ainsi distillé les premiers éléments de sa légende... vous voulez que je la répète?
-Nan, vous l'avez déjà fait trois fois... sans qu'on vous le demande...
-Il a même une origine inhabituelle, comme toutes les grandes légendes des océans! Un pirate fils d'officier de la Marine, ça rentre bien dans les origines mythiques des Héros du Mal, nan?
-Là n'est pas la question... je vous ai demandé de reprendre votre récit à... quoi déjà? Il vous a interrogé dans sa cabine, vous avez détourné la discussion, et ensuite?
-La petite escorte qui m'a fait retourner dans ma cellule a bien prit le soin de passer devant des repères facilement reconnaissables, que je pus exploiter durant ma fuite. Ils avaient l'air de faire mine de rien, mais j'ai bien pu voir, moi, qu'ils manquaient de naturel! Aussi rusés et adroits que leur capitaine, je vous garanti que...
-Et ensuite?, insista t-il.
-Par le plus grand des hasards -ce type est un génie, il sait même manier les probabilités- ma cellule était, en plus de propre et confortable, constituée de murs pas spécialement épais. Les barreaux en fer étaient très robustes, mais il n'était pas bien compliqué de passer par le mur pour sortir de là. Je n'y aurais pas pensé si le garde ne s'était pas amusé à récurer le mur d'en face, histoire de me donner les indices. J'ai ensuite suivi les balises vues avant, perdu ma route pendant un instant pour m'égarer dans la cuisine sans toutefois jamais croiser aucune patrouille autre part qu'au bout du couloir. Vous vous rendez compte, Bjorn avait prévu le moindre de mes déplacement pour carrément coordonner ses types à la secondes près! Avec une minutie pareille, pas étonnant qu'il puisse manipuler Dame Chance à sa guise.
-Et ensuite, vous vous êtes glissé sur le pont, guidé par les trous de leur dispositif de surveillance, ils ont tiré quelques coups de feu en guise de semonce pour vous faire croire qu'ils ne vous laisseraient pas faire, mais aucun tir n'était réellement dirigé vers vous de sortes que vous parvînmes à vous en sortir sans encombre pour venir nous relater tout ça. C'est exact?

J'acquiessais d'un large signe de type, lui faisant ainsi comprendre que c'était parfaitement ça et que la Marine pouvait être fière d'avoir un officier aussi perspicace que lui pour surveiller le goulot d'entrée de cet océan. Bon, il n'a du recevoir que la première partie, mais j'en pensais pas moins pour autant.

-C'est quand même assez tiré par les cheveux, commenta t-il.
-Euh... quoi?
-Avez vous une seule preuve de tout cela?
-Beeen... vous ne me croyez pas?
-Hein, moi? J'aurais tendance à vous croire, mentit-il, mais si l'on veut donner une suite à cette affaire, il nous faut des preuves...
-Dans ce cas, je dirais que... le restaurant, y'a forcément des gens qui nous y ont vu! Il m'a alors assommé... ou j'm'y suis endormit parce qu'il aurait adroitement glissé un somnifère dans mon verre, et ses gorilles m'auront embarqué. Quand à mon retour précipité sur les quais du port, ça a fait beaucoup de bruit ça aussi. Bref, y'aura forcément plein de témoins, ça vous ira?
-Eh bien... pour un début, peut être. Mais tout de même... enfin, nous verrons. Avec l'émotion, tout ça, peut être avez vous juste imaginé que... bref. Et vous, qu'en pensez vous?

Les seules autres personnes présentes à part nous deux étaient ma chère et tendre Evil, qui avait réussi malgré tout à contrôler ses pulsions meurtrières depuis tout ce temps, et l'assistant personnel de Mikado qui avait mit sur papier mon récit à la vitesse de l'éclair. Manque de bol -et même Pas d'Bol- c'était à la première qu'il s'adressait. Elle n'avait pas dit un seul mot depuis mon arrivée, et avait fourbement attendu de se retrouver dans l'angle mort des deux autres pour me fusiller du regard, ni vu ni connu, histoire de bien me faire savoir qu'elle n'approuvait pas ma tenue imbibée de flotte, de farine, de sang de poulet, de confiture et de bien d'autres mets qui témoignaient de mon passage dans la cuisine du futur ennemi public numéro 1. Cela, ajouté à mon éternelle nonchalance accompagnée d'un air niais et, pire encore, mon impardonnable retard blasphématoire à un rendez-vous important avec un supérieur, avait créé un cocktail détonnant dont elle ne parvenait pas encore à lister tous les effets. La seule chose dont elle était sûre, c'était que j'avais accompli l'impossible en plongeant encore davantage dans son estime. Ou plutôt, sa mésestime, à en croire le subtil rehaussement d'un de ses cils quelques secondes plus tard.

Et oui, je comprenais tout ça avec un regard. Depuis qu'Althias m'avait expliqué que suivre la gestuelle des gens était aussi utile de d'étudier les doubles sens dans leurs paroles, j'étais devenu rudement bon à ce truc. M'enfin, pour ce que ça m'apportait récemment, je préférais encore l'époque lointaine où j'étais incapable de décrypter les signaux de mort de mes interlocuteurs. L'ignorance pure et naïve, ça aide à bien dormir le soir.

De même, un autre truc plus simple était de remarquer que la moindre des fibres du corps de ma lieutenante hurlait d'envie de m'enfoncer haineusement devant le colonel, histoire de pouvoir bien rigoler en repensant à moi quelques mois plus tard comme un gentil boulet un peu trop encombrant avec lequel elle avait peut être été un peu dure. Peut être même qu'elle aurait des remords et qu'alors, après qu'elle m'ait retrouvé pour essayer de corriger le tir, on pourrait en rigoler tout les deux en rejouant la scène dans un parc, chacun interprétant le rôle de l'autre avec exagération.

Mais ça aurait été trop simple, et Evil ne fonctionne pas comme ça, voyons. Alors, elle décida de se montrer encore plus cruelle que ça: elle prit ma défense. Ouais.

-Eh bien... je ne vois pas pourquoi mon supérieur vous mentirait. D'un autre coté, les renseignements seraient déjà au courant si une armada avec récemment traversé Reverse Mountain. Peut être que plusieurs équipages pirates se sont ligués ensemble, pour distraire la Marine dans la capture d'un insaisissable Capitaine Bjorn qui n'existe pas, afin de leur laisser les mains libres pour leur petite besogne? Le capitaine aurait alors été utilisé comme outil de désinformation, ce qui explique un récit quelque peu... confus.

Et c'est ainsi que, tandis que le colonel se demandait s'ils avaient encore de la place dans l'excellent sanatorium situé deux archipels plus loin spécialisé dans le cas des officiers de la Marine traumatisé par leurs premiers jours sur GO, ma chère spécialiste des relations publiques venait de lui exposer une théorie du complot qui se déroula sur une dizaine de minutes, avec maintes références historiques, sociologiques et pharmapsychologiques sur des cas de déjà vu.

Donc ils ne me croyaient pas. Ben flûte alors. Tant pis, ils verraient qui c'est qu'avait raison quand Bjorn viendra leur botter les fesses. A plus court terme, j'allais avoir d'autres problèmes.

Si quelqu'un d'autre que cette femme s'était mit à élaborer un scénario pareil, j'aurais sûrement laissé déborder mon indignation pour marteler allègrement que Bjorn tenait trop du génie du mal pour n'être qu'une affabulation au même titre que le Grand Méchant Loup (qui a lui aussi existé, j'en suis sûr!). Mais là, j'étais en train de me demander dans quel enfer j'allais bientôt me retrouver. Parce que quand quelqu'un vous sauve la mise, vous êtes obligé de lui rendre la pareille et de vous comporter correctement avec lui d'ici là. Et ce, même si le subconscient de cette personne nourrit une bonne vingtaine de fantasmes avec votre mort lente et douloureuse pour thème récurrent. Sinon, vous ne respectez pas les règles de bienséance élémentaires que ma maman m'a inculqué, avant qu'Althias se mette lui aussi à enfoncer le clou.

Donc là, j'en étais techniquement à me demander combien ça allait me coûter. Parce que quand, une poignée d'heures plus tard, nous sortîmes du bureau avec une petit paquet de documents dont je me farcis l'intégralité du transport (la bienséance et ces histoires de gentleman, c'est décidément très nul), son silence était tellement oppressant que mes remerciements refusaient de se faire entendre au delà de ma gorge. Malgré tout, je fis une tentative:

-Euh... et donc, on commence par quoi?, fis-je d'un ton qui se voulait sérieux et volontaire.
-Demain, aller à la rencontre d'un certain Capitaine Masaka, avec lequel nous devrons effectuer notre première tâche sur GrandOcean, répondit-elle négligemment.
-Et quel genre de....
-Silence. Je n'ai plus la patience pour ça, aujourd'hui.
-Okay.
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Message par Chihousou Mer 14 Avr - 18:14

_Et PAF! Ça fait des Chopamix! BWAHAHAHAHA!!!

Plantons le décor. Chihousou, toujours accompagné de Marine, ramenait les trente-six tonneaux de bière jusqu'à son navire(pas dur, trois sur chaque épaule et le reste sur une charrette qu'il tirait grâce à une corde accrochée à son cou) et lui narrait quelques histoires de son île natale afin de passer le temps. Mais faut avouer que les récits de son île sont absolument sans aucun intérêt pour quiconque ne trouve pas que couper un arbre en trente secondes est l'une des qualités nécessaire à tout bon héros et puis entendre des « BWAHAHAHAHA!!! » à chaque fin de phrase n'aide pas vraiment à suivre. Bref, Marine comprenait pas un broc de ce qui lui racontait son Capitaine.

_Des Chopamix? Quoi qu'est-ce?
_Un petit déjeuner. On prend un tronc d'arbre et on tape dans un séquoïa avec, on récupère les bouts d'écorce qui ont sauté, on les trempe dans du chocolat et ça faut des Chopamix. C'est l'une des spécialités de la société Masacarbonne.
_Mais c'est pas le bois et la charpenterie la spécialité de votre société là?
_Si dans l'industrie nautique et dans la construction. Mais la société familiale est aussi présente dans de nombreux autres domaines dont l'agroalimentaire.
_Ok...c'est bizarre plus vous êtes riche et plus je vous trouve sexy, c'est fou ça, non?
_Enfin, c'est une histoire célèbre sur toute mon île et qui met en scène mon arrière-grand père: Kar Penter Masaka, le fameux inventeur des Chopamix. Ça me fait penser que...


Tap! Swiip! BROUF!!

Explication. Alors qu'il marchait sans regarder où il allait, Chihousou rencontra un corps étranger, celui d'une femme apparemment, l'air sévère,(chignon relevé et tout et tout). La rencontre entre les deux fit que l'un des tonneaux de bière que portait le Capitaine du Charpentier glissa pour se fracasser contre le sol et arroser ainsi tout ceux autour de lui: Marine, la femme à l'air sévère, le petit blond qui l'accompagnait et le Masaka.
Les deux étrangers rappelaient quelque chose au jeune homme. Le blondinet lui semblait familier, peut être son air idiot proche de celui du Capitaine Bob, alors que c'est l'uniforme de la jeune femme qui semblait familier. Il était sûr de l'avoir déjà vu quelque part mais impossible de se rappeler où. Et c'était difficile de se rappeler à côté de cette femme qui beuglait, c'est pour ça que Chihousou reprit sa route en lançant un désolé avec un grand sourire sous le regard interdit de la jeune femme.


_Mais mais, il s'en va! Cet énergumène! Ce gorille! Ce...ce...
_En même temps on va pas le rattraper, z'avez vu sa taille, imaginez qu'il nous mette une beigne...
_Silence, vous. Aidez moi plutôt, nous devons être présentables pour rencontrer ce fameux Capitaine Masaka.

_Et c'est moi qui prend? Pas D'bol, t'abuses. Pouvait pas rester sur East Blue lui? N'empêche que je suis de l'avoir déjà vu quelque part l'autre...


Quand il arriva à son navire, le jeune homme se rendit finalement compte que la femme dans qui il était rentré(euh...c'est pas ce que vous croyez) portait en fait le même uniforme que celui de son second, en plus féminin bien sûr. D'ailleurs son second, Hizoka Kizame si t'as pas suivis, courrait vers lui en tenant un papier dans sa main. Non en fait il courrait pas, j'ai dit qu'il courrait parce que je trouvais ça plus dramatique mais en fait c'est nul. Donc, il était assis sur une caisse à côté de la planche permettant d'embarquer et tenait dans sa main la liste des marins qui n'étaient pas encore rentrés de permission afin de savoir qui manquait à l'appel lorsqu'il aperçut son Capitaine. C'est bizarre comme le sourire de voir son supérieur en forme peut passer à un air consterné lorsqu'on le voit tirer l'équivalent d'une année d'alcool d'un navire. C'est fou ça, non?

_Euh, Capitaine, je croyais que l'Adjudant Keinan vous avait dit qu'il n'y avait plus les fonds nécessaires pour un nouvel achat d'alcool.
_Il me l'a dit, c'est moi qui l'offre celui-là. BWAHAHAHAHA!!!
_Ouais mais on a déjà atteint notre quota de boisson annuel que peut s'offrir un navire de la Marine...
_Oui?
_...comment allez-vous justifier la présence de tout cet alcool sur le bateau si quelqu'un vient l'inspecter?
_Consommation personnelle.
_Consommation personnelle?
_Yep.
_Vous vous foutez de moi?
_Non.
_Mais même si vous buvez tous les jours, avant de tout finir il vous faudra...
_Trois jours.
_Trois jours?
_Trois jours, à vous.
_Mais...c'est pas...vous...vous...Bon, bref, passons. Je viens de recevoir un papier du QG, il nous assigne une mission et...
_YOUHOU!!! BWAHAHAHAHA!!!
_Sans vouloir paraître offusquant...
_Y a pas de risques, je sais pas ce que ça veut dire.
_Pourrais-je savoir la cause de cette hilarité soudaine?
_Mission.
_Mission? Vous pouvez développer?
_C'est notre première mission, c'est une raison valable de faire la fête. Même Keinan pourra pas dire le contraire BWAHAHAHAHA!!!
_Non, mais vous...
_Je vais prévenir les gars
, dit finalement Chihousou en emmenant Marine avec lui ainsi que la bière, en laissant son Lieutenant seul sur sa caisse et en beuglant « KEIIINAAAAAAAAAAAN!!!! »
_Attendez, vous...je sais pas pourquoi mais je me sens fatigué d'un coup...

Alors que le pauvre lieutenant se tenait la tête entre les mains en repensant à pourquoi il était assigné sur ce navire, c'est à dire mettre un peu d'ordre(une mission de routine selon ses supérieurs), il se fit héler(oui, héler, du verbe...héler) par une jeune femme à l'air sévère. Celle-ci était accompagnée d'un blondinet à l'air beaucoup moins sévère mais beaucoup plus idiot...non, pas idiot, autre chose, un air indéfinissable de chien battu malchanceux et un peu simple sur les bords. Il remarqua ensuite leurs grades et fit claquer ses talons en se mettant au garde à vous.


_Capitaine, Lieutenant, dit-il en guise de salut.
_Repos, Lieutenant...
_Kizame madame, Lieutenant Hizoka Kizame.
_Je suis le Lieutenant Haylor et voici le Capitaine Dogaku.


C'est bizarre mais Hizoka était à peu près sûr que lorsque la jeune femme avait dit le grade de capitaine son regard et son expression étaient devenus plus que dédaigneux. Non, ça devait être son imagination...


_Ah, vous êtes donc ceux avec qui nous devons remplir une mission. Vous avez de la chance le Capitaine vient tout juste de rentrer, laissez-moi vous conduire.
_Je vous remercie et je m'excuse de nos tenues respectives
, ajouta Evangeline en s'inclina légèrement. Un malotru nous est rentré dedans et nous avons été éclaboussés par le contenu d'un des tonneaux qu'il transportait.
_C'est pour ça, je me disais que l'uniforme n'était pas sensé être si transparent même si c'est agréable au regard...
_Qu'est-ce que vous dites?
_Euh...juste de ne pas vous inquiéter, le Capitaine n'est pas très à cheval sur les...uniformes.


Autant Hizoka trouvait cela chiant de subir tout les extravagances de son Capitaine, autant il se rendait compte que c'était pas si mal comparé au flot ininterrompu de remontrances, de plaintes et autre diarrhée verbale du Lieutenant Haylor. Surtout qu'au fur et à mesure que celle-ci contait l'histoire Ô combien intéressante de comment son uniforme était devenu aussi transparent le pauvre Lieutenant remarquait que la description de l'homme qui portait les tonneaux était proche de celle de Chihousou. Et puis la bonne demi-heure qu'il fallut pour trouver le jeune officier ne fit qu'ajouter à l'exaspération de ses hôtes et donc à leur capacité de lui casser les couilles. Trouver le Capitaine Masaka dans la cale en train de boire des canons avec certains de ses subordonnés n'arrangea rien.


_VOUS!!! Cria Evangeline en voyant Chihousou assit, une choppe de bière à la main.
_Bonjour, vous voulez boire un coup?
_Vous...vous...vous ne vous souvenez pas de nous? Vous venez de nous renverser un tonneau de bière dessus!
_Ah oui, peut être BWAHAHAHAHA!!!
_Ce rire
, s'écria Sigurd. Je me souviens, t'es Chihousou, le bûcheron qui a servi un temps sur l'Onion Head VIII. C'est moi Sig'peluche.
_La peluche? BWAHAHAHAHA!!! Viens boire un coup pour fêter ça.
_Vu que tu proposes si gentiment
, commença Sigurd avant de voir le regard noir de sa seconde. Désolé, je passe pour cette fois. Je suis en service voyons...
_Si tu le dis...z'êtes là pour quoi?
_Euh, Capitaine. C'est pour la mission dont je vous ai parlé tout à l'heure.
_On la fait avec d'autres gens? C'est cool mais...
_CHIHOUSOU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


La conversation, tout le long entrecoupé par les marmonnements mécontent du Lieutenant du Tarmac, fut interrompue par ce cri dont chacun des membres d'équipage du Charpentier connaissaient l'origine. La terrifiante princesse du navire: le Caporale Ji Lewang. Celle-ci déboula dans la cale comme un ouragan et, sans se soucier des autres personnes présentes, se mit face à Chihousou pour lui passer un savon dont elle a le secret.

_DU SHOULDER'N HEAD A LA LAVANDE!!!COMMENT OSES TU M'ACHETER UN SHAMPOING POUR LA FANGE DES PLEBEIENS!!!ET J AVAIS EXIGE QUE MA CHAMBRE SOIT NETTOYEE UNE FOIS TOUTES LES SIX HEURES OR CA FAIT DEJA DIX MINUTES QUE TES HOMMES DEVRAIENT ETRE EN TRAIN DE LA RECURER!!!ET COMMENT SE FAIT IL QUE MON BEURRE CORPOREL A LA MANGUE SOIT DEJA FINIT??? JE SUIS LA SEULE A AVOIR LE DROIT DE M'EN SERVIR!!!T'EN A ENCORE MANGE C'EST CA BOUGRE D'ANE!?
_Pardon Ji mais c'est trop bon. Puis je l'ai pas mangé, je l'ai étalé sur des tartines de pain...et ensuite j'ai mangé les tartines de pain BWAHAHAHAHA!!!
_Excusez-nous mais il serait temps de parler sérieusement de la mission que nous devons effectuer en coopération
, lança Evangeline sous les regards choqué des hommes du Charpentier en voyant quelqu'un interrompre une conversation du Caporal.
_C'est qui la pimbêche au chignon?

Ce fut au tour de Sigurd d'avoir les yeux en forme de soucoupe en voyant quelqu'un parler ainsi à sa « subordonnée ». Quiconque se serait retrouvé entre les deux jeunes femmes aurait sans aucun doute été désintégré et réduit à l'état de simple amas de molécules sans même que l'on sache que ce tas informe était à l'origine un corps humain. Le feu nourri de leurs regards destructeurs et de leur engueulade digne des tragédies grecques fut durant un temps tout ce que l'on entendit dans la pièce. Je pourrai bien évidemment vous retranscrire les termes exactes de cette bataille verbale mais vos jeunes âmes en seraient à jamais noircies par le mal et puis j'ai la flemme.
Après plusieurs minutes de ce marasme informe, les deux opposantes décidèrent qu'elles étaient...faites pour s'entendre et repartirent ensemble bras dessus-bras dessous pour de nouvelles aventures. En fait non, c'est juste une image pour dire qu'elles étaient devenues des BFF(Best Friends Forever s'pèce d'inculte) et c'est sous l'impact du duo féminin que les officiers présents dans la cale, c'est à dire que seul Keinan manquait car occupé à compter l'argent, se mirent enfin à parler à peu près sérieusement de la mission. Cette mission donc devaient les amener à l'archipel Vairaune pour reconstruire un pont chose qui, vous vous en doutez, enthousiasma Chihousou. Le principe de la mission était simple, l'équipage du Tarmac s'occuperait de la reconstruction, au grand dam de notre bucheron, tandis que celui du Charpentier protégerait les environs afin que celle-ci se passe sans anicroche. Et si en plus les deux pouvaient « chopper les enfants de salauds qui ont fait péter ce putain de pont à la con » comme l'avait mis le général en ps, c'était encore mieux.
Chihousou
Chihousou
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